Six membres de la SOCAN figurent parmi les 135 nouveaux membres de l’Ordre du Canada annoncés le 29 décembre 2021 afin de souligner leurs réalisations en tant que musiciens et compositeurs canadiens.

Reçus au rang de Compagnon de l’Ordre du Canada :

  • Liona Boyd, pour sa contribution importante et soutenue au paysage musical du Canada en tant que « première dame de la guitare ».
  • Ian Tamblyn, pour sa contribution durable en tant qu’icône de la musique folk, aventurier et ambassadeur culturel du Canada.

Reçus au rang de Membre de l’Ordre du Canada :

  • John Estacio, pour son expertise en tant que compositeur et pour ses contributions à l’opéra canadien.
  • Yves Lambert, pour son rôle dans la renaissance, la modernisation et la promotion de la musique traditionnelle canadienne-française.
  • Andrew Paul MacDonald, pour sa contribution à la musique classique, jazz et électronique canadienne contemporaine, en tant qu’éducateur, compositeur et interprète.
  • Reg Schwager, pour sa contribution indélébile à la scène jazz canadienne en tant que guitariste et compositeur de premier plan.

Bien qu’elle ne soit pas membre de la SOCAN, Jackie Richardson a été nommée membre honoraire de l’Ordre du Canada pour sa contribution en tant que légende du jazz canadien et en tant que leader et mentor pour les jeunes musiciens de sa communauté.

Duff Roman, qui n’est pas non plus membre de la SOCAN, a été nommé membre de l’Ordre, pour sa contribution à l’industrie canadienne de la musique en tant que radiodiffuseur et dirigeant, et pour sa promotion indéfectible du talent canadien.

Toutes les personnes susmentionnées seront reçues à l’Ordre du Canada lors d’une cérémonie à Rideau Hall, à Ottawa, qui sera programmée dès que les mesures de santé publique le permettront.

La SOCAN félicite tous ces artistes pour cette distinction!



La SOCAN pleure la mort de Terry McManus, mieux connu comme le principal fondateur de l’Association des auteurs-compositeurs canadiens (SAC), le 18 décembre 2021, à l’âge de 75 ans. Bien que M. McManus ait passé la majeure partie de sa vie dans l’écosystème musical canadien en tant qu’auteur-compositeur membre de la SOCAN qui s’est notamment spécialisé dans les chansons pour enfants, il a également été agent d’artistes, représentant notamment The Birthday Massacre, « Survivorman » Les Stroud et JoJo Worthington en plus d’être le mentor de l’auteur-compositeur-interprète à succès de Nashville Deric Ruttan. En tant qu’éducateur, il a enseigné les arts de l’industrie musicale au Fanshawe College de London, Ontario, pendant 40 ans en plus de donner des cours en ligne pour l’Algonquin College. Il a également écrit un livre autopublié, Husband Father Brother Son au sujet des hommes et leurs relations.

Au milieu des années 1980, un groupe d’auteurs-compositeurs dirigé par M. McManus s’est inquiété du degré de participation des membres de la profession à l’industrie de la musique et, avec l’aide de l’avocat Stephen Stohn et d’auteurs-compositeurs estimés comme Eddie Schwartz et Rich Dodson, il a donc dirigé la fondation de l’Association des auteurs-compositeurs canadiens. L’organisme a rapidement établi une présence dans l’industrie et, depuis lors, a soutenu les auteurs-compositeurs en herbe par le biais d’ateliers, d’évaluations de chansons et de démos, de la création d’un dépôt de chansons canadiennes désormais connu sous le nom de Song Vault, d’un service d’enregistrement des droits d’auteur canadiens, de la série de cercles d’auteurs-compositeurs Bluebird North, et plus encore.

En 1970, McManus a commencé à travailler pour le Conseil des arts de l’Ontario où il était coordonnateur du nouveau programme de musique pop, mettant en place des enregistrements mobiles pour des groupes peu connus à travers l’Ontario, et organisant le premier concert rock au Ontario Place Forum de Toronto.

Ses deux premiers enregistrements furent « Sunshower in the Spring » et « Gimme a Hand ». La première a été lancée en tant que simple en 1971 et elle s’est inscrite sur le palmarès an Canada, tout comme d’ailleurs les simples suivants, « Carolyn » et « Love Is Wine », en 1972, qui ont atteint la première position du palmarès dans les prairies canadiennes. Fin 1972, le musicien de jazz Tommy Banks signe un contrat avec McManus en tant qu’artiste solo et le nomme administrateur A&R de sa nouvelle maison de disques, Century II, à Edmonton, où il travaille avec un certain nombre d’artistes, dont Roy Forbes (alias Bim). McManus a commencé à élargir son écriture afin d’inclure des musiciens jazz comme Banks, Earl Seymour et Lenny Breau dans ses enregistrements.

Il s’est ensuite établi à London afin d’enseigner dans le cadre du nouveau programme des arts de l’industrie musicale du Fanshawe College. Bien qu’il enseignait à plein temps, il a continué à écrire et a exploré la chanson jeunesse. Il en résultera un album, Scrub-A-Dub U, paru sur le label Treble Clef de Raffi en 1978, et plusieurs chansons dans l’émission de télévision de Fred Penner, à partir du milieu des années 80. En 1981, le promoteur Don Jones a demandé à McManus de faire une première partie pour divertir les enfants lors des apparitions de Mr. Dressup, et ils ont commencé à écrire des chansons ensemble, ce qui a donné lieu à l’album de 1982 Wake Up Mr. Dressup with Friend Terry McManus. En 1985, Access TV à Calgary a demandé à McManus d’écrire du matériel pour leur émission pour enfants The Magic Ring, ce qui a donné lieu à 81 chansons utilisées dans 39 émissions de 1985 à 1991.

Dans les années 90, McManus a commencé à écrire des essais sur les hommes et leurs relations dont beaucoup ont été publiés dans The Globe & Mail et qui verront ensuite le jour sous forme de livre autopublié, Husband Father Brother Son. Les éditeurs de la série de livres Chicken Soup lui ont demandé l’un de ses essais sur le mariage pour leur livre Chicken Soup; Divorce and Recovery.

En 2000, McManus a écrit, enregistré et lancé un hommage musical à John Lennon intitulé « Missing John », que about.com a qualifié de « l’une des meilleures chansons hommage aux Beatles jamais enregistrées ». Au début des années 2000, McManus a commencé à colliger sa vaste expérience de l’industrie musicale dans un texte éducatif destiné aux étudiants du Fanshawe College, The Canadian Music Industry Primer. Le livre a été adopté par le Collège Algonquin pour son cours d’arts de l’industrie musicale et approuvé par plusieurs organisations musicales canadiennes.

En 2007, McManus a commencé à gérer le groupe industriel/goth The Birthday Massacre, qui est devenu l’un des meilleurs groupes de son genre au monde. Le groupe a présenté des tournées en Amérique du Nord, en Europe, en Australie et en Russie, et, en 2009, il a remporté le concours Virgin Mobile Book the Band Contest avec plus de 270 000 votes dans le monde.

SOCAN présente ses plus sincères condoléances à la femme de McManus, Irene, à ses enfants Teevan, Johanna et Anthony, à ses petits-enfants Benjamin, Stella et Lucy, ainsi qu’à sa famille élargie, ses amis et ses fans. La famille McManus a créé une bourse d’études au nom de Terry, pour un étudiant du programme d’arts de l’industrie musicale du Fanshawe College. Pour contribuer, visitez le https://www.gofundme.com/f/h8pne3.



La SOCAN pleure la disparition de Les Emmerson, auteur-compositeur-interprète d’Ottawa et membre de longue date de la SOCAN, dont l’hymne hippie « Signs » est devenu un incontournable de la radio rock des années 1970, puis de la radio rock classique pour plusieurs générations. Le chanteur du groupe Five Man Electrical Band a succombé à la COVID-19 le 10 décembre 2021 à l’âge de 77 ans. Il avait reçu deux doses de vaccin, mais avait des problèmes de santé sous-jacents.

Au fil des ans, Emmerson a reçu trois prix Classique de la SOCAN – soulignant plus de 100 000 diffusions radio – pour ses chansons « Absolutely Right », « I’m a Stranger Here » et « Signs » qui a également été intronisée au Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens.

Sa carrière musicale a débuté en 1965 lorsqu’il s’est joint au groupe The Staccatos qui a eu quelques « hits » mineurs, dont « Small Town Girl » et « Half Past Midnight », mais n’a jamais réussi à toucher le grand public malgré un spectacle pour la reine Elizabeth devant 20 000 personnes au parc Lansdowne le jour de la fête du Canada en 1967. L’année suivante, le groupe a été recruté par Coca-Cola pour partager A Wild Pair, avec The Guess Who, un album promotionnel qui était envoyé par la poste aux consommateurs qui accumulaient suffisamment de preuves d’achat.

Délaissant la pop pour le rock, The Staccatos a changé de nom et est devenu le Five Man Electrical Band. « Signs » était une chanson de quatre minutes sur la Face B d’un de leurs simples et c’est celle qui leur permettra de conquérir le marché américain. Une version écourtée de 3 minutes a d’abord été un succès à Détroit avant de se répandre ailleurs au pays comme une traînée de poudre. « Signs » a culminé en 3e position du palmarès des simples de Billboard et s’est écoulé à plus de 1,5 million d’exemplaires.

La chanson a été reprise sur l’album live du groupe de rock américain Tesla Five Man Acoustical Jam, donnant au groupe l’un de ses plus grands succès. Le producteur britannique Fatboy Slim a échantillonné la chanson pour son simple de 2005 « Don’t Let the Man Get You Down ». « Signs » n’a jamais cessé de jouer sur les ondes des radios rock classique, générant ainsi un flot continu de redevances. « Si je n’avais accompli qu’une seule chose dans toute ma vie, écrire cette chanson, je n’aurais pas à me plaindre », déclarait Emmerson au Ottawa Sun en 2004.

Le Five Man Electrical Band est demeuré populaire au Canada au début des années 70 avec des « hits » radio comme « Absolutely Right » (1971, n° 3 au palmarès), « Money Back Guarantee » (1972, n° 17 au palmarès), « I’m a Stranger Here » (1972, n° 2 au palmarès) et « Werewolf » (1974, n° 28 au palmarès). Emmerson a également eu une carrière solo en parallèle à celle de son groupe. Son premier succès en solo, « Control of Me » (1972), a atteint la cinquième position du palmarès au début de 1973, et son suivant, « Cry Your Eyes Out », a atteint le Top 20 plus tard cette année-là. Le groupe s’est séparé en 1975 et le seul simple en solo qu’Emmerson lancera par la suite sera « Borderline » en 1977.

Lui et certains de ses collègues du groupe se réuniront régulièrement afin de participer à des collectes de fonds annuelles pour un hôpital pédiatrique pour enfants d’Ottawa. Emmerson a également réenregistré « Signs » avec un groupe de musiciens canadiens et a enregistré « Signs4Change » pour soutenir les Ami(e)s de la Terre Canada et sensibiliser le public aux changements climatiques.

La SOCAN offre ses plus sincères condoléances à son épouse depuis 34 ans, Monik Emmerson, à sa fille Kristina Emmerson-Barrett, ainsi qu’à sa famille élargie, ses amis et ses fans.