Il est parfois difficile de caser un artiste dans un seul genre musical, et c’est très bien comme ça. Freeman Young en est un exemple parfait.

L’artiste originaire de Surrey, en Colombie-Britannique, qui se décrit lui-même comme « pop avec une touche urbaine », propose des sonorités aussi variées que ses influences, qui vont de D’Angelo et Jai Paul en passant par Radiohead et Nickelback. La voix de velours de Young est pleine de soul et lui a auparavant permis d’évoluer dans le monde du R&B. Dans une entrevue accordée à Noisey, il a toutefois prévenu qu’il « ne veut pas se cantonner à un seul genre. Surtout pour un artiste Noir, c’est important de ne pas se limiter trop tôt dans sa carrière. »

C’est cette polyvalence et son imagination qui ont permis à Young d’être aussi libre d’explorer comme il l’a fait sur sa collaboration avec Brotha Jason, « Brother », où il met en valeur son « flow », tandis que son chant prend l’avant-scène sur « Wrong Turn », produite par Raiel et Isaac Shah.

Mais outre ces chansons, la musique de Young n’est pas facile à trouver en ligne pour l’instant. Young a fait des vagues avec son premier album, Young, paru en 2016, mais il a depuis fait disparaître l’album de SoundCloud et des autres plateformes de diffusion en continu. Mais ce suspens a un but.

En 2017, il a expliqué à Discorder Magazine qu’il avait retiré sa musique parce qu’il « travaille sur autre chose. Je crois qu’on a une idée de plus en plus claire de ce qu’on veut communiquer à mesure que le temps passe… Il ne faut pas être trop nostalgique ou sentimental, même lorsqu’il s’agit de notre propre production artistique, et même si on a tout donné pour celle-ci ; tout est une question de ce qui vient après. »

La prochaine étape cruciale est survenue en 2018 lorsqu’il a été mis sous contrat chez Republic Records. Il a annoncé la nouvelle « incroyablement surréaliste » dans un message Instagram, ajoutant qu’il serait « de retour sous peu ». Si nous avons un peu de chance, ce sera en 2019 que nous aurons droit au grand retour de Freeman Young, car le peu de traces qu’il reste de lui en ligne nous a ouvert l’appétit.