Andreas Rizek apporte avec lui une quantité enviable d’expérience dans son travail de représentant A&R pour la maison de disque d’envergure mondiale Ultra Music et sa filiale Ultra Music International Publishing, travail pour lequel l’homme de 27 ans est on ne peut plus désigné considérant le fait qu’il a déjà travaillé comme coordonnateur A&R à la SOCAN, qu’il est le cofondateur de son propre label, Downpour Inc., qu’il est « producer » et DJ et, bien entendu, qu’il est passionné de musique depuis toujours.

« La musique a toujours été très importante dans ma famille », explique Andreas qui a étudié la guitare et, dès un très jeune âge, joué dans plusieurs groupes allant du punk au ska et, plus tard, au « post-hardcore emo ». Il était donc tout naturel, après qu’il ait entrepris des études en affaires musicales et ingénierie sonore au Fanshawe College de London, en Ontario, qu’il trouve d’autres exutoires pour ses pulsions créatrices.

Rizek a lancé sa carrière en musique électronique sous le nom de Cosella et a participé à des événements comme le festival Digital Dreams de Toronto, en plus d’assurer les premières parties d’artistes de renom et de lancer plusieurs simples. Parmi ses parutions, on retrouve notamment un remix de « Catching Plays » par Destructo mettant en vedette Pusha T et Starrah, ainsi qu’un EP intitulé Paranoia sur le label de Skrillex en 2016.

Il a également continué d’approfondir ses connaissances dans le domaine A&R en travaillant comme stagiaire pour The Feldman Agencyet Sony Music Canada avant de rencontrer le chef des services aux membres et du développement des affaires de la SOCAN, Michael McCarty. « J’ai rencontré Michael au MIDEM et j’imagine qu’il m’a trouvé sympa, car il m’a dit qu’il voulait que je vienne travailler pour la SOCAN quand mes études seraient finies. »

Pendant son passage à la SOCAN entre 2015 et 2017, Rizek a développé une relation avec le fondateur et président de Ultra, Patrick Moxey. « Je ne cherchais pourtant pas à changer d’emploi », dit-il. J’apprenais énormément auprès de mon patron et de mon mentor, Rodney Murphy et Mike. Ils m’avaient donné beaucoup de responsabilités et j’aimais vraiment ce que je faisais, mais quand je leur ai annoncé que cette opportunité se présentait à moi, ils m’ont offert tout leur soutien. »

Andreas Rizek, Ultra Music

Depuis son embauche en 2017 par Moxey et le président d’Ultra Canada, Asim « Awesome » Awan, Rizek s’est entièrement concentré sur le développement de la carrière d’autres artistes. « Ce fut un changement professionnel majeur et je savais que je devais donner mon 100 pour cent », dit-il avant d’ajouter que la perte de sa bibliothèque d’échantillonnages et de projets musicaux quelques mois auparavant avait déjà considérablement ralenti sa production musicale. Néanmoins, son parcours artistique continue d’informer son travail en tant que responsable A&R.

À la SOCAN, Rizek était chargé d’identifier et de travailler avec les talents canadiens en émergence dans le domaine de la musique électronique et du hip-hop. « À l’époque, le hip-hop et l’électronique n’étaient pas des genres qui attiraient beaucoup d’attention, mais ils étaient en train de devenir les genres les plus populaires partout dans le monde, et plusieurs artistes canadiens obtenaient des placements et attiraient l’attention aux États-Unis. »

« Je crois que ce que je retiens de mon travail à la SOCAN c’est l’implication directe auprès des artistes, producteurs et auteurs-compositeurs au tout début de leur carrière et d’avoir appris “lire” leurs équipes afin de pouvoir dire “OK, ils sont entourés des bonnes personnes et disent les bonnes choses. Ça va fonctionner.” Dans mon rôle actuel, il faut savoir tirer profit de ces relations, et ça m’a beaucoup aidé. Nous sommes une entreprise multinationale avec plusieurs bureaux, mais ça n’est pas une entreprise “divisionnaire” où vous ne signez que des artistes canadiens si vous travaillez au Canada : nous travaillons tous ensemble. »

C’est ainsi qu’au quotidien, Rizek jongle avec ses rôles au chapitre de l’édition et ses tâches reliées à divers projets du label, et il développe des relations avec des artistes, des imprésarios et des producteurs à l’échelle internationale afin de faire entendre ces artistes et leurs histoires.

C’est ainsi qu’au quotidien, Rizek jongle avec ses rôles au chapitre de l’édition et ses tâches reliées à divers projets du label, et il développe des relations avec des artistes, des imprésarios et des producteurs à l’échelle internationale afin de faire entendre ces artistes et leurs histoires.

Trois considérations importantes avant de mettre un artiste sous contrat

  • « Je commence par écouter la musique. Avoir déjà placé des pièces aide, mais en toute honnêteté, être une personne avec qui il est agréable de travailler est aussi super important. »
  • « Je suis à la recherche de gens qui sont mentalement prêts pour un contrat avec une entreprise qui est très impliquée créativement. Ils doivent être prêts à donner le tout pour le tout, leur 100 %. »
  • « Je dois établir une relation humaine et personnelle avec eux, car c’est ainsi que j’arrive à déterminer comment je peux les aider à créer une entreprise durable pour eux. »

« Il n’y a pas deux journées qui se ressemblent,  et c’est ce qui fait que j’aime ça. », dit-il.

Les liens serrés que Rizek a développés au sein de l’industrie ont été essentiels pour la mise sous contrat de Nick Henriques — qui a co-écrit « Body » de Loud Luxury, l’un des plus gros « hits » de 2018 — ainsi que le « producer » Bijan Amir. Rizek travaille également en étroite collaboration avec d’autres artistes internationaux comme Billy Kenny, le premier artiste que Rizek a mis sous contrat en octobre 2018.

« Adrian Strong a joué un rôle crucial dans la mise sous contrat de Bijan, et c’était le premier contrat d’édition depuis mon arrivée dans l’entreprise en 2018 », explique Rizek. « À l’époque, “Ric Flair Drip” avait déjà 50 millions d’écoutes sur Spotify. Aujourd’hui, toutes plateformes confondues, elle a dépassé le cap du milliard. Et c’est une personne avec qui il fait bon travailler. Quant à Nick, c’est rigolo, son frère et imprésario, Eric, est l’un de mes meilleurs amis et nous travaillons vraiment bien en équipe. »

Si excitants soient les succès et accolades reçus par les artistes avec qui il travaille, la chose qui compte le plus pour Andreas Rizek est d’avoir un impact personnel sur ses artistes. « Les voir se définir et évoluer, mais aussi les aider à le faire en tant qu’artistes et en tant qu’individus », dit-il. « C’est ce que j’aime vraiment dans mon travail. »