La SOCAN a présenté son atelier « Cooking Beats » mettant en vedette le « beat maker » et « producer » Bijan Amir dans le cadre de l’édition 2018 d’IMSTA FESTA, un événement d’un jour commandité par la SOCAN qui se tenait cette année dans l’édifice Rogers Communications de l’université Ryerson le samedi 13 octobre.

Amir est un « producer » de 21 ans établi à Toronto et dont l’approche innovante amalgame d’une manière unique des mélodies provenant de divers genres musicaux. Ses nombreuses aptitudes lui ont permis de collaborer tant avec des artistes en émergence comme Sean Leon et Rory Fresco qu’avec des artistes bien établis comme PARTYNEXTDOOR et Belly. Bijan a été inspiré à poursuivre une carrière en création musicale et influencé par des artistes comme Lil Wayne, Boi-1da, Wondagurl et T-Minus.

Une foule de jeunes « beat makers », « producers », artistes et gérants ont investi la salle de conférence pour assister à l’atelier, qui était animé par le représentant A&R de la SOCAN Aidan D’Aoust. Amir a expliqué et offert des démonstrations de quelques-uns de ses secrets techniques en déconstruisant certains des « beats » qu’il a créés.

Le créateur à l’étoile montante a également souligné l’importance de la patience. C’est en 2014 qu’il a rencontré son collaborateur le plus en vue, Metro Boomin, lors d’une édition du Battle of the Beatmakers où Bijan était un concurrent et Metro un juge. Il s’est présenté et les deux artistes sont demeurés en contact par courriel. Après quelques années, il a fait parvenir à Metro une série de « beats » qui a éventuellement ouvert la voie au plus important placement pour Bijan jusqu’alors, la pièce « Ric Flair Drip’ ».

Bijan a également abordé la question de l’importance d’une bonne gestion du temps, se citant lui-même comme exemple alors qu’il devait mettre les bouchées doubles pour réussir aussi bien à l’université qu’en studio. Il a également été question de son approche créative selon laquelle tout ce qu’il fait doit l’être avec des sonorités qui lui sont propres. Les pièces instrumentales qu’il produit ne ressemblent à rien d’autre sur le marché et il a d’ailleurs en horreur lorsque des artistes lui demandent « un truc qui ressemble à ce que Young Thug utilise pour ses raps », ou encore « quelque chose qui ressemble à ce que DJ Mustard fait ».

L’événement fut également l’occasion, pour les participants à l’édition 2018 de l’IMSTA FESTA, de nombreux autres panels, kiosques, démonstrations et classes de maître.

Écrite en collaboration avec Aidan D’Aoust