Voici le nouveau meilleur ami des paroliers : LyricMerch.

Fondée à la fin de 2017 en tant que filiale de LyricFind, l’entreprise torontoise de licences de paroles LyricMerch propose une solution aux gens souhaitant trouver les meilleurs mots pour s’exprimer par le biais d’un t-shirt, d’un sac fourre-tout, d’une tasse à café ou de tout autre produit.

LyricMerch, Drake, Mug

Une tasse, paroles courtoisie de Drake.

« On a créé un nouveau marché », explique Darryl Ballantyne, le cofondateur et chef de la direction de l’entreprise, ajoutant que les deux entreprises ont des ententes avec plus de 4000 éditeurs de musique afin de reproduire les paroles de leurs catalogues respectifs qui représentent plus d’un million de chansons.

À une époque où les revenus de l’édition musicale diminuent en raison de la domination des services de diffusion en continu qui ont décimé les ventes de musique en format physique et via le téléchargement, il s’agit d’une belle opportunité de revenus pour les éditeurs et les créateurs.

À titre d’exemple, les 30 $ générés par la vente d’un t-shirt arborant quelques paroles d’une chanson rapporteront à l’éditeur entre 4 $ et 5 $ dont la moitié ira à l’auteur-compositeur, en fonction de leur entente d’édition.

Le secret du succès de LyricMerch est la croissance et la rentabilité de l’impression sur demande. « On avait déjà eu l’idée, mais c’est ce qui a changé la donne », explique Ballantyne en soulignant que ladite idée a été remise à l’ordre du jour quand le chef des revenus Will Mills est arrivé chez LyricFind il y a trois ans.

« Dans le cas de licences de produits dérivés traditionnelles, l’éditeur octroyait à un manufacturier la licence pour créer 10 000, 50 000 ou 100 000 unités d’un même produit », explique Ballantyne. « Il y avait un ou deux designs approuvés par l’éditeur qui recevait un paiement unique, et le manufacturier pouvait alors produire un nombre donné de produits. »

“On avait la possibilité d’avoir 10 000 designs différents plutôt que 10 000 unités du même design.”—Darryl Ballantyne de LyricMerch

« Il n’y avait aucune possibilité de valeur ajoutée dans ce processus. Il fonctionnait bien. Les éditeurs étaient satisfaits d’émettre les licences eux-mêmes, et quand on regarde ça à l’échelle de quelques chansons, il n’est pas nécessaire d’avoir une solution de gestion de droits à grande échelle ou de systèmes comptables identiques, alors ça fonctionnait bien. »

Ballantyne explique que l’impression sur demande a donné plus d’options aux clients. « À mesure que l’impression sur demande devenait une option viable, notre base de données de paroles de chansons et notre système de gestion des licences nous ont permis d’avoir la possibilité d’avoir 10 000 designs différents plutôt que 10 000 unités du même design. »

« C’est comme ça que la portée des licences et du système de gestion des licences combinées à l’impression sur demande ont créé un vrai bénéfice. C’était pour nous l’opportunité d’aider les auteurs-compositeurs à générer des revenus. »

Et bien que pour l’instant LyricMerch ne couvre que le marché nord-américain — l’Europe et l’Australie s’ajouteront en 2020 —, Ballantyne affirme que la valeur marchande de LyricMerch n’a de limite que le marché mondial, en fin de compte. « On en est qu’au début du processus et on a encore beaucoup de chemin à faire avant de générer autant de revenus qu’on l’espère pour les auteurs-compositeurs », dit-il, estimant que le marché a un potentiel « dans les huit ou neuf chiffres ».

Le seul bémol, si vous le voyez ainsi, est que LyricMerch n’inclut pas l’image des vedettes qui ont popularisé ces chansons. « On n’a généralement pas les droits pour le nom et l’image des artistes », explique Ballantyne. « On s’en tient aux paroles, au titre de la chanson et au nom de l’auteur-compositeur, et on garde le design assez générique. »

Parmi les meilleurs vendeurs, on retrouve le méga succès de Drake « God’s Plan » et les paroles de succès des Beatles et des Rolling Stones.

Ballantyne explique qu’il est même possible d’imprimer des paroles sur des rideaux de douche. « C’est amusant et ça permet à tous ceux qui aiment chanter sous la douche de chanter exactement les bonnes paroles », dit-il en riant.