Dans les années 1980, un groupe était synonyme de rock à l’Île-du-Prince-Édouard : Haywire, basé à Charlottetown. À la suite de leur premier album Bad Boys, Don’t Just Stand There, en 1986,  le groupe a produit trois extraits pour la radio : « Black and Blue », « Thinkin’ About the Years » et le sensuel succès rock aux accents de synthétiseur, « Dance Desire », primé au Festival mondial de la chanson populaire de Tokyo. La formation a reçu des prix Excellence de l’Association de la musique de l’Î.-P.-É. et de l’Association de la musique de la Côte Est, et après un long arrêt, a recommencé récemment à se produire dans certains festivals choisis. Le cofondateur et claviériste du groupe David Rashed nous a parlé depuis Charlottetown.

Quelle était la vie des groupes de hard rock à Charlottetown quand vous avez débuté?
C’était formidable. Plusieurs villes des environs avaient de petits clubs de nuit ou même des clubs de curling. On a joué un peu partout dans l’île à chaque week-end. Notre groupe est né de la fusion de trois formations locales et notre objectif était de former un groupe capable de faire de grandes tournées. On a commencé à composer des pièces originales dès le début.

Votre premier album a été un succès. Avez-vous ressenti de la pression pour écrire ensuite?
Je suis sûr que vous avez entendu ce genre de commentaire de la part de nombreux groupes, mais une fois notre tournée terminée, nous avons pris quelques mois de congé, juste pour nous ressourcer un peu, puis la maison de disques nous a demandé un nouvel album. Donc au lieu d’écrire par plaisir, nous avions une échéance à respecter. Nous n’avons eu que quelques mois pour y arriver. Il y avait un peu plus de pression en effet, mais nous avons relevé le défi.

Quelle fut l’étincelle de départ pour « Dance Desire »?
C’est une drôle d’histoire. Nous étions dans notre logement, à travailler. Marvin [Birt] est allé aux toilettes. J’essayais différents airs de musique quand je suis tombé sur celui-là. Des toilettes, il a crié « souviens-toi de ça! » Dès qu’il est revenu, il a pris sa guitare et nous avons écrit la chanson à partir de cet air. Quelques heures après, elle était terminée.

Quelle a été votre approche pour intégrer les claviers à la musique rock? Les années 80 étaient le moment idéal pour le faire, contrairement à aujourd’hui!
Mon premier amour a été pour la guitare, et j’étais au départ guitariste. Je pense que ce qui a éveillé ma passion pour les claviers, c’est le premier accord de « Turn Me Loose », des Loverboy. On reprenait les succès de l’époque en ce temps-là, et on a donc appris cette chanson et j’ai commencé à jouer des claviers. Et avec la présence de ces claviers sur scène, c’est devenu peu à peu une passion. J’essaie d’aborder les claviers dans la perspective d’un guitariste. En fin de compte, je suis peut-être un peu bipolaire!

Écriviez-vous aussi les paroles ensemble? Comment vous y preniez-vous?
Nous avons toujours écrit les paroles en collaboration, Marvin, Paul et moi. Au départ, cette chanson s’intitulait « Chase the Fire », mais en fait, ça n’était pas un bon titre. Marvin est notre principal mélodiste et souvent il chantonne les mêmes mots de chaque chanson, à la conception, comme pour marquer les portées. Puis nous revenons sur les paroles avec le chanteur et nous nous concentrons sur le sujet.

En pensant aux chansons que vous avez écrites, que représente « Dance Desire » pour vous aujourd’hui?
« Dance Desire » est la chanson qui a montré que notre groupe pouvait écrire. Nous avons toujours été des artistes de scène, mais cette chanson a démontré qu’il y avait quelque chose de plus, que notre groupe mûrissait, que notre écriture évoluait et qu’il y a toujours quelque chose de nouveau et d’intéressant à entendre de notre part. – LIISA LADOUCEUR



La musique est toujours venue naturellement au duo The Command Sisters, d’Edmonton. Âgées de seulement 17 ans et 14 ans respectivement, Charlotte Command et Sarah Command ont arpenté les scènes sans arrêt depuis 2005, enflammant le public nord-américain avec leurs harmonies country-pop et leur dynamisme revigorant. Les gens ont vite accroché et elles s’envolent bientôt pour Nashville, enregistrant avec les plus grands producteurs de musique country.

La musique n’est pas la seule chose qui leur tient à cœur. Cette année, elles ont participé à une campagne contre l’intimidation à l’école et à une tournée scolaire organisée par la GRC d’Alberta et ont chanté dans une foire agricole d’Edmonton pour recueillir des fonds pour des causes locales.

Elles ont passé l’été 2013 à enregistrer et à se produire dans des mini spectacles de festivals à Nashville et au Canada. Comment voient-elles leur avenir? « Il n’y a pas de limite, dit Charlotte. C’est extraordinaire. Nous pouvons essayer de planifier et nous fixer des objectifs, mais c’est l’imprévu qui nous stimule le plus! »

Surveillez leur première parution en 2014.



Le duo de musique rock garage de Vancouver, The Pack A.D., se limite à une règle d’écriture : pas de chansons d’amour. Leurs paroles sont cool, intelligentes et stylées avec une petite touche d’humour – et indéniablement originales.

« Rid of Me », une chanson amusante – à moins qu’elle ne soit triste – sur leur dernier album Unpersons de 2011, commence par :

Well I drank two bottles of wine / And then I threw up / And felt just fine / I was only thinking of you / And then I thought of you / And then I forgot again (J’ai bu deux bouteilles de vin / Puis j’ai tout balancé / Mais me suis sentie très bien / Je ne faisais que penser à toi / Puis après y avoir pensé / Je t’ai oublié encore).

Mais qu’en est-il de l’amour? Becky Black, à la guitare et à la voix, et Maya Miller, à la batterie,

« La seule chose que je me sois jamais autorisée, et Becky semble être de cet avis [est que] je n’écrirai jamais une chanson du genre “Oh, je t’aime” ou “Ce gars a brisé mon cœur”. » – Maya Miller, The Pack A.D.

n’ont rien à dire là-dessus. À la place, essayez ces paroles pour rire : « Mon robot peut tuer ton robot avec la puissance de mon esprit », extrait de la chanson « 8 » (My robot can kill your robot with the power of my mind).

« Il y a certains thèmes qui surgissent très rapidement, » dit Becky Black, l’auteure-compositrice du duo. « Les robots et la peur des robots; les étrangers et l’aliénation, et [l’idée que] les gens sont ennuyeux et les animaux sont plutôt cool. »

Maya Miller est d’accord. « La seule chose que je me sois jamais autorisée, et Becky semble être de cet avis [est que] je n’écrirai jamais une chanson du genre “Oh, je t’aime” ou “Ce gars a brisé mon cœur”. Je n’écrirai pas sur le thème de l’amour. »

Les deux artistes ont commencé à jouer ensemble en 2006 et ont composé entièrement leur premier album, Tintype, plus de 18 mois avant de se produire devant public. Depuis, selon Becky Black : « Notre style de musique a évolué d’album en album. Au début, nous avons joué tout simplement du blues-rock, parce que cela semblait la chose la plus facile à jouer. Puis nous nous sommes améliorées et nous avons élargi notre registre musical. »

Pour les trois derniers albums de The Pack A.D., y compris le prochain qui devrait sortir au début de l’année 2014, Becky Black confie qu’elles se sont accordé un mois ou deux pour travailler chaque jour dans leur studio d’improvisation.

« C’est juste de la batterie et de la guitare. Nous improvisons une chanson durant à peu près cinq

« C’est juste de la batterie et de la guitare. Nous improvisons une chanson, durant à peu près cinq minutes ». – Becky Black, The Pack A.D.

minutes, et peut-être que le lendemain, en constatant que ce n’est pas vraiment génial, nous passons à autre chose. Mais parfois ça finit par donner de très bons résultats. » Les paroles, toutefois, sont habituellement écrites dans le studio selon un horaire que Maya Miller qualifie de « cocote minute », à cause des échéanciers.

La nouvelle chanson « Battering Ram », du prochain album à paraître, parle de « quelqu’un qui est persécuté ou est généralement insatisfait de sa vie, et qui se sert de sa rage pour tout bousculer », explique Becky Black, ajoutant que cette chanson a un « chœur d’hymne rock ».

« C’est notre version d’un hymne, dit Maya Miller. Je ne sais pas si c’est parce que nous sommes allées en tournée avec le groupe Our Lady Peace, mais nous avons dû être un petit peu influencées par leurs hymnes. Mais ça sonne résolument comme nous. C’est notre version du rock garage. » PAR KAREN BLISS

Parcours

  • Maya Miller adore jouer au tennis
  • Becky Black écrit des histoires et dessine également. Elle travaille sur une bande dessinée.
  • Maya Miller écrit un livre concernant le fait d’être dans « ce » groupe par rapport au fait d’être dans un groupe.

Quelques faits
Éditeur : Nettwerk One Music Canada Ltd.
Discographie : Tintype (2008), Funeral Mixtape (2008), We Kill Computers (2010), Unpersons (2011), Title TBA (2014)
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