Les lois et règlements actuels en matière de radiodiffusion ont été conçus pour la radio et la télévision. Cette réglementation a été efficace, mais les plateformes numériques étrangères n’ont toujours aucune obligation de soutenir et de promouvoir les créateurs canadiens, même auprès du public canadien. La réforme de la Loi sur la radiodiffusion est une étape nécessaire pour renforcer la place des créateurs canadiens dans leur propre pays et soutenir la musique canadienne dans un monde numérique. Cet article poursuit les explications entourant nos efforts de sensibilisation concernant la Loi sur la radiodiffusion. Le premier article de cette série peut être consulté ici.

Les données de la SOCAN démontrent que les redevances d’exécution publique perçues auprès des diffuseurs traditionnels diminuent alors qu’elles augmentent auprès des diffuseurs numériques.

Par souci de clarté, la notion de « traditionnels » fait référence à la musique jouée à la radio, à la télévision, sur le câble, à la radio par satellite, au cinéma et sur les services sonores payants. À l’inverse, lorsque nous utilisons le terme « numérique », nous le définissons comme référant à la musique jouée sur les services de musique en ligne, les services audiovisuels en ligne et les services de contenus générés par les utilisateurs (nous utilisons très souvent le terme « plateformes » pour désigner ces services).

Si les diffuseurs traditionnels restent actuellement la principale source de redevances de droits d’exécution pour nos membres créateurs, leurs parts de marché s’effritent au profit des diffuseurs numériques.

Audiovisual Revenue

Nous prévoyons que l’augmentation d’année en année de l’audio continuera d’augmenter au profit des services numériques entre 2021 et 2025.

Audio Revenue

En ce qui concerne les revenus audiovisuels des diffuseurs traditionnels (câble et télévision) par rapport aux diffuseurs numériques (audiovisuel en ligne), nous prévoyons que, sur la base des tendances actuelles, les diffuseurs numériques seront la première source de revenus audiovisuels en 2025.

Une fois de plus, ces chiffres ne semblent pas constituer en soi une source d’inquiétude lorsqu’on les considère du point de vue de la perception des redevances, car la baisse des revenus des services traditionnels sera quelque peu contrebalancée par l’augmentation des revenus des services numériques.

Cependant, du point de vue de la répartition ou des redevances, le passage au numérique est désastreux pour les membres créateurs de la SOCAN. Comme nous l’expliquions dans notre article précédent, les répartitions nationales provenant des diffuseurs numériques versées aux créateurs canadiens sont 69 % inférieures aux répartitions versées par les diffuseurs traditionnels. Ainsi, même si plus d’argent est perçu, il s’envole vers l’étranger.

Les radiodiffuseurs numériques étant en passe de devenir les principales sources de revenus de la SOCAN, nous devons corriger le système de réglementation désuet pour inclure les services de diffusion en continu étrangers à la réglementation canadienne dès maintenant afin d’assurer l’avenir des créateurs canadiens.

Surveillez la publication prochaine du troisième volet de la série La réforme de la Loi sur la radiodiffusion doit avoir lieu sans plus tarder dans Paroles & Musique.

 



La SOCAN pleure la mort de Dallas Good, auteur-compositeur-interprète et guitariste du groupe roots-rock torontois The Sadies, décédé subitement à l’âge de 48 ans, le 17 février 2022. La cause de sa mort n’avait pas encore été rendue publique au moment d’écrire ces lignes, mais il a été rapidement révélé qu’il s’agissait de causes naturelles; il était suivi par un médecin pour une maladie coronarienne découverte la semaine même de son décès.

Formé en 1994, The Sadies était composé des auteurs-compositeurs-interprètes et guitaristes Dallas Good et son frère Travis Good, du bassiste Sean Dean et du batteur Mike Belitsky. Dallas et Travis sont les fils de Margaret et Bruce Good et neveux de Brian et Larry Good, membres du légendaire groupe country et bluegrass The Good Brothers.

The Sadies s’est fait connaître sur la scène nord-américaine en tant que groupe « alt country »,, un terme alors assigné aux artistes qui jouaient de la musique roots avec une attitude punk. Même si le groupe pouvait être ainsi catégorisé, l’étendue de son talent et de sa palette musicale allait bien au-delà des limites d’un genre musical et on le comparait souvent à un autre célèbre groupe canadien, The Band.

La liste de leurs collaborateurs est riche sur le plan musical et aventureuse sur le plan sonore, puisqu’elle comprend des projets avec la chanteuse country Neko Case, le chanteur R&B Andre Williams, l’anarchiste post-punk Jon Langford du groupe The Mekons, le blues-rocker punk Jon Spencer, la pop-rockeuse absurde Robyn Hitchcock, l’ex X John Doe, le défunt leader de Tragically Hip Gord Downie, et même des légendes comme Buffy Sainte-Marie et Neil Young.

Reconnus pour leur éclectisme musical, pour leurs chansons habilement conçues et pour leur brio en spectacle, les Sadies sont devenus une véritable tradition à la célèbre Horseshoe Tavern de Toronto où ils ont joué la veille du jour de l’an pendant de nombreuses années. Leur album Darker Circles avait été choisi sur la courte liste des finalistes pour le Prix de musique Polaris en 2010 et le clip de leur chanson « Rumbleseat » a remporté le JUNO du clip de l’année en 2012. Le groupe a lancé 19 albums, incluant des collaborations avec d’autres artistes, entre 1998 et 2017. La dernière fois que le groupe est monté sur scène était en février 2022 dans le cadre du Hillside Inside Festival de Guelph.

La SOCAN présente ses plus sincères condoléances à la famille, aux membres du groupe, aux collaborateurs musicaux, aux amis et aux fans de Dallas Good en cette période difficile.



La SACEF (Société pour l’avancement de la chanson d’expression française) a donné le coup d’envoi de la 28e édition de Ma première Place des Arts. Ainsi, à compter du mercredi 2 mars 2022, la salle Claude-Léveillée, à Montréal, accueillera vingt-quatre participant.e.s, soit six interprètes et dix-huit auteur.e.s-compositeur.e.s-interprètes, pour un total de huit spectacles présentés sous la direction musicale de Guillaume Rochon.

Voici la liste des participants et participantes de la 28e édition : Émilie Bédard, Fred Labrie, Sophia de Moor, Andréanne Sabourin-Côté, Julien Gagné, Alex Doré, Christopher Therrien, Julien Leeb, Maude Carrier, David Jankowski, Christine Beaulieu, Oli Féra, David Beauchemin, PETiTOM, Julie Houde, Barrique D’Encre, Antoine Perreault, Queen Drey, Solane, Alphonse Bisaillon, Jeremy Lachance, Patrick Bourdon, Philippe Plourde et Emmanuelle Querry.

Les mentors de la 28e édition sont les membres SOCAN Brigitte Saint-Aubin et Paule-Andrée Cassidy pour les quarts de finale, ainsi que Manuel Gasse, Florence K, Chloé Lacasse, Guylaine Tanguay, Catherine Durand et Alexandre Poulin pour les artistes qui accéderont à la grande Finale. Les jurys des quarts de finale sont Josianne Paradis, Tristan Malavoy et Félix Dyotte et pour une cinquième année consécutive, c’est Olivier Robillard Laveaux qui animera les huit soirées.

Le concours Ma première Place des Arts offre à ceux et celles qui y participent la chance de recevoir du mentorat personnalisé, de se produire en spectacle à la salle Claude-Léveillée de la Place des Arts, de vivre une véritable expérience télévisuelle, de recevoir des commentaires sur son travail, de s’offrir une vitrine promotionnelle, de participer à des ateliers de formation avec des professionnels de l’industrie, de réseauter avec les intervenants du milieu et des artistes renommés en plus de se mériter plusieurs prix et bourses contribuant à la mise en place d’une carrière.

Nous vous invitons à vous rendre sur le site de Ma première Place des Arts pour connaître tous les détails du concours ou simplement en apprendre davantage sur le travail de la SACEF.