Du 25 au 29 septembre 2019, pour la dix-huitième année, POP Montréal a fait danser plus de 60 000 festivaliers aux quatre coins de la ville de Montréal. Ce festival est un évènement culturel à but non lucratif qui vise à encourager l’indépendance artistique en présentant le meilleur de la musique émergente à l’échelle internationale. Encore une fois cette année, la SOCAN s’est donc associée à POP Montréal afin d’y présenter deux ateliers de formations sur l’art du beat-making, le 27 septembre, au Théâtre Rialto situé dans le Mile-End, quartier de prédilection du festival.

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Ouri (à gauche), avec une des participantes de l’atelier de beatmaking Pop Montréal présenté par la SOCAN. (Crédit : Marie-Michèle Bouchard)

La première activité, qui affichait complet depuis plusieurs jours déjà, était un atelier de beat-making avec Ouri, Tati au Miel et Tshizimba. Les trois producteurs et productrices originaires de Montréal étaient associés à 4 personnes pour une session intensive de beat-making. L’ambiance était intime et chaleureuse, on sentait que la création était à son point d’ébullition.

Le deuxième atelier de la journée en était un de type conférence. C’est devant des participants captivés, tous et toutes munis de leurs calepins que l’atelier Recettes de beats s’est déroulé. Le but de cette rencontre était de permettre à des beat-makers en devenir d’avoir un accès privilégié aux techniques et astuces de production d’une artiste reconnue. La productrice montréalaise Foxtrott, en compagnie de Widney Bonfils, A&R pour la SOCAN à Montréal, ont discuté en premier lieu de l’évolution créative et professionnelle de celle-ci, pour ensuite poursuivre la conférence avec des astuces consacrées aux techniques et logiciels qu’elle utilise dans ses périodes de création.

Foxtrott a ainsi raconté que plusieurs années se sont écoulées avant qu’elle comprenne l’étendue des possibilités de son univers musical. Plus jeune, elle a découvert rapidement le monde de la musique électronique. N’ayant pas accès aux mêmes technologies qu’aujourd’hui, son initiation à la création de beats se déroule principalement sur l’ordinateur familial et sur ses jouets électroniques.

« Je me rendais dans les paramètres de mon Gameboy pour aller trouver la section avec tous les sons du jeu et je m’amusais à créer des petits beats avec la minime banque de son à ma disposition. Je ne comprenais même pas que j’étais en train de créer de la musique. », Foxtrott

Aujourd’hui Marie-Hélène Delorme, alias Foxtrott, est une artiste complète et accomplie, mais cette réalité n’a pas toujours été. Elle grandit dans un milieu où personne de son entourage ne joue de musique, à une époque dépourvue d’exemples féminins concrets de productrice. Elle confie que c’est probablement pourquoi elle a longtemps gardé ses projets secrets.

Ceux et celles qui ont participé à l’édition 2019 de nos ateliers de beatmaking ont, de toute évidence, enrichi leurs techniques de production tout en assimilant qu’il n’existe pas qu’un seul chemin pour réussir, et que l’inspiration et l’exploration musicale se trouvent partout.