Si le Rouynorandien Steve Jolin, rappeur et fondateur de l’étiquette Disques 7ième Ciel a prouvé qu’il était possible de devenir une référence rap hors des grands centres (il voit à la destinée de pointures comme Koriass, Alaclair Ensemble, Brown et Fouki), on peut quand même s’étonner de voir éclore un espoir du rap anglophone émerger de l’Abitibi-Témiscamingue. Car depuis quelques mois, le nom de Zach Zoya, 19 ans, né à Rouyn-Noranda et maintenant installé à Montréal, est de plus en plus souvent cité lorsqu’il est question de pointer les prochains buzz à surveiller.
Faisant maintenant partie de l’écurie 7ième Ciel, Zach Zoya égraine ses singles au compte-goutte et récolte des réactions plus qu’enthousiastes autant de la part des amateurs du genre (son premier single Superficial a atteint les 230 000 écoutes sur Spotify, alors que son second, Who Dat, a dépassé le cap des 100 000 écoutes en 1 mois), que des gros noms du milieu (il a assuré les premières parties de Loud, Bigflo & Oli, Alaclair Ensemble), High Klassified allant même jusqu’à lui donner la responsabilité vocale de son premier single 1919, lancée il y a quelques semaines par le label américain Fool’s Gold Records. Bref, il attire l’attention sur plusieurs plans.
« J’essaie toujours de glisser quelques références à ma ville natale dans mes chansons, explique Zach lorsqu’interrogé sur l’influence de sa terre natale dans sa proposition urbaine. Elles sont bien cachées parfois, mais très présentes. Aussi, je crois que le fait d’être l’un des seuls rappeurs anglophones de l’Abitibi m’a permis de développer un style unique. » Son style, alternant les passages rappés et chantés, un flow distinctif, une créativité impressionnante et une capacité à concocter des hooks accrocheurs, lui auront également permis de décrocher de belles mentions dans Noisey, Exclaim et Complex.
D’ailleurs, Zach Zoya ne cache pas ses ambitions d’exportation : « Je me suis toujours dit que mon but avec la musique est de rejoindre le plus de gens possible. Donc j’ai toujours voulu percer non seulement au Québec, mais à l’international également. Je voudrais que ma musique soit entendue partout. »
Dans les prochains mois, on pourra le voir sur plusieurs scènes estivales, dont le Festival d’Été de Québec, le Festival de Jazz de Montréal et le FRIMAT, et d’autres singles viendront certainement confirmer la rumeur positive à son sujet.