Reeny Smith affirme que la chanson qu’elle a écrite dont elle est la plus fière est « Dream », une magnifique ballade au piano lancée en 2014 et qui invite l’auditeur à « rêver grand, pas rêver petit ». « C’est la chanson que j’écoute pour me motiver tous les matins », admet la Néo-Écossaise, même après toutes ces années. C’est également, d’une certaine manière, une chanson qui l’a aidée à surmonter sa peur de ne pas être une assez bonne auteure-compositrice.

Il y a même une trace de cette peur dans la note biographique sur Smith que l’on retrouve en ligne : « je n’ai jamais cru que j’étais une bonne auteure-compositrice ». Pendant longtemps, cette artiste R&B ne se considérait que comme une chanteuse. « Le plus gros obstacle que j’ai eu à surmonter, c’était ma propre insécurité et mes attentes », poursuit-elle en se remémorant cet état d’esprit. C’est lorsqu’elle a réalisé que sa musique — surtout ses premières chansons comme « Dream » — était une source d’inspiration non seulement pour elle, mais pour les autres également, qu’elle s’est sentie validée. « Voir que ma musique aide les gens m’a aidé à avoir confiance en mon écriture. »

En fait, la qualité de son écriture lui a permis de signer un contrat avec CYMBA Music Publishing. Les récompenses aident aussi, et récemment, Smith a reçu sa part de trophées, notamment le prix de l’artiste de l’année 2018 des African Nova Scotian Music Awards ainsi que la médaille d’or dans la catégorie R&B décernée par The Coast dans le cadre de sa liste « Best of Halifax ». Elle a également été finaliste dans deux catégories aux East Coast Music Award, cette année. Toute cette attention lui arrive dans la foulée de la parution, en 2018, de son premier album intitulé WWIII : Strength Courage Love, une collection de chansons pleines de soul qui proposent des éléments de gospel et de dance music et qui abordent les hauts et les bas de l’amour.

Il n’y a aucun doute que les provinces de l’Atlantique sont entichées de Smith, et ce sentiment est réciproque. « Je n’ai jamais ressenti le besoin d’aller vivre ailleurs », affirme-t-elle, consciente que les scènes musicales canadiennes majeures se trouvent à Toronto ou Montréal. « J’aime vivre ici et j’aime savoir que je suis un exemple du talent dont regorge la côte est. »