Né dans une ferme de Waterloo, en Ontario, de parents mélomanes, l’étoile montante du country Nate Haller est amoureux des grands espaces. Lorsque sa famille a déménagé en banlieue, les activités qui peuplaient sa jeunesse d’avant – vélo tout terrain, feux de camp avec de la musique country à fond jusqu’au petit matin – étaient ancrées dans son ADN. « Ça a toujours été en moi », dit Haller.

Lorsque l’on retrouve l’auteur-compositeur via Zoom par une journée d’été, il porte une casquette de camionneur Budweiser et se terre dans une chambre d’hôtel à Calgary. Haller, qui a signé avec Starseed Entertainment en 2021 (la maison de gestion de Dean Brody, James Barker Band et The Reklaws), venait de donner un concert déchaîné dans la tente Nashville North au Stampede de Calgary la nuit précédente, et prenait une brève pause avant de s’envoler pour Nashville.

Après plus d’une décennie dans l’industrie musicale, Haller fait des vagues. Il a été demi-finaliste du SiriusXM Top of The Country en 2021 ; il a été nommé Rising Star par la County Music Association of Ontario (CMAO) en 2022 ; il a été nommé artiste du mois par Amazon Music ; et il a obtenu une place dans le programme RADAR de Spotify Canada. L’artiste se rend souvent à Nashville, généralement pour des séances de création, et il se souvient encore de sa première visite : il s’était rendu au Listening Room Café avec quelques amis, et l’un des interprètes ce jour-là était un coauteur du simple à succès de Zac Brown, « Sweet Annie ».

« La quantité d’auteurs talentueux qu’il y a là-bas est incroyable », dit-il. « Ça m’a époustouflé de voir les gens jouer les chansons exactement comme elles ont été écrites ».

Dans sa jeunesse, le frère et la sœur de Haller étaient tous deux musiciens, mais il a fallu une épiphanie pour le motiver à prendre la musique au sérieux. « Avant cela, je me contentais de jouer quelques accords sur la guitare de mon frère », se souvient-il. « Puis, au secondaire, j’ai vu [l’auteur-compositeur-interprète australien] Xavier Rudd jouer du didgeridoo et de la stomp box en même temps. Ça m’a vraiment inspiré. »

Un autre moment décisif est survenu en secondaire 5. Grâce aux encouragements d’un enseignant, Haller a surmonté son trac et s’est produit au spectacle de son école. « Ç’a tout changé », dit-il. « Après ça, j’ai commencé à écrire mes propres chansons ».

Cet été, entre deux concerts, Haller est occupé à écrire et à choisir les dernières chansons de son premier EP dont la sortie est prévue plus tard en 2022. Certaines chansons ont été écrites à Nashville, d’autres sur la terrasse arrière ou dans la chambre (convertie en studio) de la maison qu’il loue à Toronto. Après des années passées à jouer dans d’autres groupes et à coécrire des chansons avec des gens comme Stuart et Jenna Walker (The Reklaws) – qui figurent sur son dernier simple « Broken » – Haller a senti que le moment était venu de se mettre de l’avant. The Reklaws, ainsi que Brett Kissell, 18 fois lauréat de la Canadian Country Music Association (CCMA), ont également coécrit avec Haller la chanson « Somewhere to Drink », sortie en plein milieu de la pandémie.

« J’ai eu la chance de jouer de la guitare pour d’autres artistes et ça m’a permis de travailler en silence sur ma propre écriture », dit-il. « Ça fait cinq ans que je travaille à ce projet. Étrangement, c’est la pandémie qui m’a incité à le faire… C’était une pause qui m’a permis de faire passer mon projet à la vitesse supérieure par rapport à ce que je voulais que les gens entendent. »

« Il y a des années, j’essayais d’écrire des petites chansons pop », ajoute-t-il. « Certaines étaient cool, mais elles ne me ressemblaient pas vraiment. »

Le premier simple radio que Haller a sorti en 2021 était « Lightning in a Bottle », écrit par les coauteurs habituels du James Barker Band, Travis Wood et Gavin Slate, et Shawn Austin. La chanson s’est hissée au deuxième rang des chansons les plus jouées à la radio country canadienne et a permis à l’artiste d’obtenir son premier succès au Top 10. Puis, au printemps 2022, Haller a sorti le contagieux simple « Ain’t Like Me ». Après un long périple, l’auteur-compositeur connaît maintenant sa véritable identité artistique et l’ambiance qu’il souhaite pour son EP : juste un gars avec une guitare qui raconte des histoires qui résonnent.

« J’ai grandi en écoutant ce genre de choses », dit Haller. « Mon grand-père a travaillé toute sa vie dans le domaine de la radio et m’a fait découvrir des types comme Johnny Cash dès mon plus jeune âge. J’ai réalisé récemment que je n’avais pas besoin d’être parfait… Je peux avoir ce grain naturel qui est dans ma voix, et tout ramener à juste la guitare et moi. »