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With a schedule that sees him playing an average of 200 shows a year, genre-straddling musician Matt Andersen is no stranger to the road. Though he doesn’t write songs while he’s travelling, the New Brunswick native uses his time between gigs to jot down ideas, stashing them away until he’s ready to unleash them. “They get bottled up,” Andersen says with a laugh, “and then when I let them all out — well that’s how I end up with eight new tunes all at once.”

With his soulful voice, melodies that ease effortlessly from blues to roots and rock, along with a solid stage presence, Andersen, 28, has been getting his fair share of attention since he first started playing his own music in his early 20s. Along with a myriad of awards, including 2009 East Coast Music Awards for Blues Recording of the Year and Male Solo Recording of the Year, Andersen has toured and shared stages with the likes of America, Randy Bachman and the late Bo Diddley, among many others. He’s performed at jazz, blues and folk festivals across the country, most recently at the Montreal Jazz Festival, the Vancouver Folk Festival and the Ottawa Blues Festival.

Born into a musical family (“There was always music in the house”), Andersen played in bar bands until finding his own feet on stage. Now there’s no place he’d rather be than in front of an audience. “I’m more comfortable on stage than off — especially if it’s a solo show. Then I’m the only one up there I have to worry about.” Andersen describes his audiences as the reward for the gruelling travel schedule that keeps him away from his Halifax home so many days of the year. “When you do all that driving, and eating crappy gas-station sandwiches, the audience is really my pay-off.”

Andersen says he finds his songwriting inspiration everywhere. “It’s all stuff that happens to me, to friends — and every once and a while, it’s something made up,” he says with a laugh, “you know…standard blues stuff.” But ultimately, Andersen says every song has a “little bit of me in it. I have to sing them every night, so there always has to be a bit of me I can latch onto.”

Andersen’s most recent album, Piggyback, was recorded with Sarnia, Ont.-based harmonica virtuoso Mike Stevens. “He’s a pretty heavy player,” says Andersen, “so it was quite an opportunity to get to do an album with him.” In typical Andersen style, the album’s 12 original songs were co-written over the course of an inspired week, and recorded in three days live off the floor at The Cottage in Guelph, Ont.

For Andersen, the new album means he’ll be spending a lot more time on the road, including tour dates in the United States and in the U.K., but that’s the way he wants it right now. “The more I play, the more people will hear me, so I’m always up for shows. That’s why I keep the schedule I keep.”

Track Record

  • In 2009, Andersen won the Dutch Mason Award at the Harvest Jazz and Blues Festival in Frederiction, N.B.
  • He will be touring with Jill Barber as part of the 2009 Vinyl Café Christmas Tour, with host Stuart McLean.
  • In January, Andersen will be competing in the International Blues Challenge in Memphis, Tenn., the world’s largest gathering of blues acts.


C’est en août 2003 que l’Acadien Pascal Lejeune se produit pour la toute première fois en public avec ses chansons. Après avoir récolté quelques récompenses (dont le Prix Acadie-RIDEAU), participé à divers festivals et offert des spectacles en France, en Belgique, dans les Maritimes et à travers le Québec, il fait paraître un premier album en 2007, Le commun des bordels. L’année suivante, le jeune homme présente plus de 75 spectacles à travers le Canada et l’une de ses chansons (« Bilingue in Paris ») est utilisée pour une pub de la compagnie Canon et diffusée dans certaines salles de cinéma. Plus tôt, cette année, il récidivait avec Adélaïde, un deuxième opus dont le titre fut déniché lors d’une escale à Toronto. « Je travaillais sur l’album et j’errais dans les rues. Je savais que je devais trouver un titre au disque, puis, sans avertissement, j’ai découvert une rue nommée Adélaïde. Dès que j’ai vu le mot sur la pancarte, j’ai su que c’était le titre que je cherchais. Il y avait un aspect à la fois rétro et savoureux dans ce nom, de même qu’une certaine poésie. Le soir, je suis retourné dans ma chambre d’hôtel et j’ai composé la chanson. J’avais déjà un bout de texte qui traînait et qui collait parfaitement avec le nouveau couplet ! » s’exclame l’homme de 32 ans.

Appuyé par Yves Desrosiers à la réalisation ainsi que quelques collègues de ce dernier (dont le fidèle Gilles Brisebois), Pascal enregistra ses nouveaux titres le printemps dernier dans le studio maison de Desrosiers, à Montréal. Élargissant considérablement sa palette sonore, Adélaïde marque une nette évolution musicale pour l’Acadien. « Lorsqu’un artiste débute sa carrière, il a tendance à imiter ses idoles. Pour le premier album, j’écoutais des artistes comme Brassens et mes chansons étaient calquées sur le modèle de la chanson française. Pour Adélaïde, je désirais aller de l’avant, oser et créer un univers qui me ressemblait davantage. Essentiellement, je voulais faire ce que j’aimais et j’ai pris les moyens pour arriver à mes fins. Je ne voulais pas m’imposer de contraintes, » confie-t-il.

Remplis à craquer de jeux de mots savoureux, intelligents, poétiques, tantôt empreints d’humour, tantôt poignants, les textes du jeune artiste abordent le quotidien d’une façon particulièrement imagée. Ayant un faible prononcé pour la spontanéité, le prolifique auteur échafaude ses chansons d’une façon particulière. Il explique : « Je fais beaucoup d’écriture automatique. En tournée, lorsque je n’ai rien à faire, sur la route ou dans une chambre d’hôtel, j’écris sans cesse. Je peux y aller de trois ou quatre pages à chaque jour. Sans trop réfléchir, sans trouver de fil conducteur entre mes idées, je laisse couler les mots. Ensuite, je trouve un mot ou une phrase qui m’allume. Puis, j’écris une chanson complète à partir de ces segments. Ce boulot est plus ardu car il faut raconter une histoire, vécue ou fictive, avec des bouts de ficelle. C’est un travail complexe, en plusieurs étapes. »
Ayant grandi dans une famille possédant une imposante collection de vinyles, le jeune homme se gave d’artistes folk québécois : Harmonium, Beau Dommage, Paul Piché, Plume et compagnie. « Alors que tout le monde écoutait Nirvana et Pearl Jam, j’étais un inconditionnel de Beau Dommage. Je n’ai jamais accroché à la musique grunge. Pendant très longtemps, j’ai renié ces influences, puis j’ai fini par m’assumer. Lorsque j’étais jeune, ce n’était pas cool d’écouter de la musique française. Les gens écoutaient des artistes américains, mais lorsque Jean Leloup et ces autres fous sont débarqués, les choses ont radicalement changé. C’était devenu acceptable d’écouter de la musique venant d’ici, » avance-t-il.

Avec ses nombreuses escales en territoires européens au cours des dernières années (il revient tout juste d’un séjour en France), Pascal Lejeune n’a jamais caché son intention de percer à l’échelle internationale. Même s’il ne renie pas ses racines acadiennes, il ne souhaite aucunement devenir ambassadeur de la grande tradition musicale de son patelin. « Lorsqu’on pense à un artiste acadien, on l’associe automatiquement à la musique folklorique. Ce qui m’agace, c’est que l’on soulève constamment cette question de l’origine d’un artiste. Pour moi, c’est la musique qui compte avant tout. Mon origine n’est pas nécessairement importante. Ça ne m’ennuie pas d’être Acadien. Au contraire, j’en suis fier, mais chanter l’Acadie ne m’intéresse pas. Plusieurs l’ont fait auparavant, plusieurs le feront dans l’avenir. Ce qui m’intéresse, c’est de tracer mon propre parcours. C’est simple : je veux faire des spectacles. Partout où l’on voudra de moi, je vais y aller ! » Déterminé, ce Pascal Lejeune.



Encore tout jeunes et, déjà, une feuille de route impressionnante : des réalisations et des collaborations marquantes, une tournée à succès qui se poursuit notamment sur les planches du Centre Bell, où ils s’apprêtent à remonter une seconde fois, le Félix de l’Album rock de l’année 2008 que leur a valu Dangereuse Attraction, de nombreux projets dans les cartons et le printemps qui frappera bientôt à nos portes.

Marie-Mai et Fred St-Gelais se portent très bien, merci. Pas uniquement sur le plan professionnel. Lorsqu’ils se regardent, l’amour, la fraîcheur et la complicité inondent le bistro de la rue Saint-Denis, à Montréal, où nous nous sommes donné rendez-vous. Le couple est fort sympathique, enthousiaste, pétillant, dégage cette intensité inhérente que l’on retrouve sur ses albums. Ils se sont rencontrés par l’entremise de la maison de disques de Marie-Mai. « Ça a cliqué du premier coup ! Nous avons eu un coup de foudre professionnel d’abord, avant de mêler les émotions à tout cela, », relate-t-elle les yeux tout sourire.

Alors que l’amour pourrait fort bien constituer la majeure partie de leurs thèmes de prédilection, bien d’autres préoccupations les interpellent, telles les raisons qui sous-tendent le mensonge sous toutes ses formes (« Mentir »), le jugement que se portent entre eux les jeunes (« Elle avance »), la violence envers les enfants (« Encore une nuit »), voire l’insécurité que peut ressentir un artiste à succès qui s’interroge sur la pérennité de sa carrière (« Tu prendras ma place »).

Bien qu’il ait développé, en parallèle, des projets (comme réalisateur) avec, entre autres, les Sarah McLachlan, Sheryl Crow et Randy Bachman de ce monde et, plus récemment, David Usher — il travaillera sur un deuxième disque avec lui cet été — et Annie Villeneuve, de même que pour des réseaux de télévision, Fred St-Gelais donne priorité à son âme sœur.

La composition et l’écriture ? Elle se fait à quatre mains. Pas de tâche particulière assignée ; c’est l’improvisation et la liberté à tous crins conjuguées avec les influences de chacun. « C’est bien d’avoir une personne avec qui écrire. J’apprends beaucoup. C’est devenu une passion de m’impliquer de cette façon. C’est venu tout naturellement. À la fin d’une création, on ne sait plus qui a écrit quoi, tellement c’est un amalgame des deux, » souligne Marie-Mai. « C’est très organique, ajoute Fred. On n’a pas vraiment de méthode qui revienne d’une fois à l’autre. C’est la meilleure façon de ne pas se répéter. »

Si la chimie qu’elle ressent avec Fred est très osmotique, Marie-Mai ne ferme pas pour autant la porte à des collaborations avec d’autres auteurs. « Moi, je veux de bonnes chansons. S’il y a quelqu’un qui m’offre une chanson et que j’ai un coup de cœur, je ne la refuserai pas ! Je veux le meilleur album possible ; je suis donc ouverte à la coécriture avec d’autres artistes. »

Principal ingrédient de leur succès ? Énormément de travail. Ils écrivent beaucoup, se donnent des défis, ont de la difficulté à s’arrêter. Pour eux, l’écriture, la composition, les arrangements, la scène et le studio ne font qu’un. Que préfèrent-ils ? Chacun des aspects de leur métier.

« J’ai essayé de prendre ma place avec le son qui est le mien. Je voulais que les gens me voient et me reconnaissent pour qui je suis vraiment. Au départ, c’est peut-être ce qui a fait que ça a pris un certain temps avant de décoller. Mais je crois que cela a finalement joué en ma faveur, » raconte-t-elle. « Bien sûr, je pense que l’équipe, c’est important. Et je sais que je suis énormément chanceuse d’avoir quelqu’un comme Fred dans ma vie. »

Pourquoi la pop ? « Ce n’est pas un choix. C’est quelque chose qui est en moi. Je ne me pose même pas la question, » observe Marie-Mai. « On a souvent tendance à diminuer la musique pop, déplore-t-elle. Alors que ça peut avoir une profondeur ! Nous, c’est ce que nous essayons d’aller chercher dans chacune de nos chansons : d’avoir une profondeur, une couleur, des textes qui veulent dire quelque chose. » « Les gens me demandent souvent comment je fais pour écrire des tounes radio. Tu ne peux pas essayer d’écrire une toune radio ! Si tu essaies d’écrire une toune radio, t’es déjà à côté d’la track, » explique Fred. Règle d’or, donc : l’authenticité. On ne peut pas feindre un genre musical ; il faut en être habité, croit-il. « Et je trouve bien plus facile d’écrire une chanson complexe qu’une chanson à trois accords. Parce que la simplicité dans l’originalité, c’est ce qu’il y a de plus difficile, » affirme-t-il. « Moi, c’est le défi qui m’allume dans le fait d’écrire de la musique : c’est de réussir à créer quelque chose de simple, qui va toucher les gens. »

Depuis cet hiver, le couple se consacre à l’écriture d’un troisième album, à paraître cet automne. Quelle en sera la couleur ? Marie-Mai et Fred ne peuvent encore se prononcer. Ils désirent simplement se laisser porter par l’inspiration que leur fourniront les diverses villes où ils prévoient séjourner. Chose certaine, ce sera intense. « Je ne compte pas m’assagir tout de suite !, » s’exclame Marie-Mai, sourire en coin.