Les lois et règlements actuels en matière de radiodiffusion ont été conçus pour la radio et la télévision. Cette réglementation a été efficace, mais les plateformes numériques étrangères n’ont toujours aucune obligation de soutenir et de promouvoir les créateurs canadiens, même auprès du public canadien. La réforme de la Loi sur la radiodiffusion est une étape nécessaire pour renforcer la place des créateurs canadiens dans leur propre pays et soutenir la musique canadienne dans un monde numérique.

Cet article poursuit les explications entourant nos efforts de sensibilisation concernant la Loi sur la radiodiffusion. Vous pouvez lire les deux articles précédents de la série ici et ici.

Quelles sont les implications pour les créateurs membres de la SOCAN si la réforme de la Loi sur la radiodiffusion s’étend aux entreprises de diffusion en ligne? Examinons un scénario idéal où les répartitions provenant des diffuseurs en ligne sont égales à celles des diffuseurs traditionnels.

Comme nous le disions dans nos deux articles précédents, pour chaque dollar perçu auprès des diffuseurs traditionnels, environ 34 cents sont répartis aux membres créateurs de la SOCAN, alors que pour chaque dollar perçu auprès des diffuseurs numériques, seulement environ 10 cents restent au Canada.

Le tableau ci-dessous présente les répartitions réelles des diffuseurs en ligne aux membres créateurs de la SOCAN, ainsi que la répartition hypothétique si les diffuseurs en ligne atteignaient le pourcentage de répartition des diffuseurs traditionnels.

Online Media, Hypothetical Scenario versus Actual Scenario, by Year

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce tableau montre que les membres créateurs de la SOCAN ont reçu 11,8 M$ de redevances de 2015 à 2020, mais qu’ils auraient reçu 39,8 M$ de redevances (environ 337 % de plus) si les entreprises de diffusion numérique avaient opéré dans le même régime réglementaire que les entreprises de diffusion traditionnelles.

Évidemment, cette hypothèse est boiteuse. Règle générale, les diffuseurs traditionnels « poussent » leurs contenus vers les consommateurs. De leur côté, les diffuseurs numériques sont le plus souvent interactifs, ne sont pas soumis à un horaire de diffusion et ils permettent aux consommateurs de « tirer » les contenus qui les intéressent quand ils le souhaitent. Avec des modèles économiques aussi différents, il n’est peut-être pas possible ou souhaitable de réglementer les services numériques de la même manière que les services traditionnels.

Cela ne veut cependant pas dire que ces services ne peuvent pas être soumis à une réglementation. En l’absence de réglementation en matière de diffusion, les créateurs canadiens sont confrontés à une crise existentielle lorsqu’une source de revenus essentielle – les redevances de droit d’exécution – diminue jusqu’à 69 % lors de la transition des sources traditionnelles vers les sources numériques.



Paroles & Musique est ravi de transposer sa série d’articles pratiques sous forme de courtes vidéos de style questions et réponses intitulées « L’Expertise ».

 Le travail d’un superviseur musical est de décider quelles chansons utiliser – et obtenir une licence – dans une production pour la télé, le cinéma ou en ligne. Dans cet épisode, Vanessa Thomas, vice-présidente des relations avec les membres et l’industrie, a demandé au superviseur musical Michael Perlmutter (président, Canadian Guild of Music Supervisors) quels sont ses conseils pour bien approcher un superviseur musical.

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La Fondation SOCAN a annoncé aujourd’hui les cinq gagnants du Prix SiriusXM de la musique Noire canadienne 2021 créé afin de reconnaître et de célébrer le mérite artistique des créateurs de musique noirs dans tous les genres musicaux. Falana, IDMAN, Jon Vinyl, Maurice Moore et Shopé recevront une bourse de 5000 $ rendue possible par SiriusXM Canada.

Nouveauté cette année, cinq prix mention honorable assortis d’une bourse de 1000 $ ont été remis à B.ROB, Haviah Mighty, Liza, Lu Kala et Shad.

Pour en savoir plus sur les gagnants de 2021, cliquez ici.

« Ce prix est l’occasion de mettre en valeur les créateurs noirs. Je suis heureuse de faire partie du Prix de la musique Noire canadienne depuis sa création [en 2020] et je suis ravie de continuer à voir des talents aussi incroyables se manifester afin de participer », a déclaré Keziah Myers, directrice générale d’ADVANCE Music Canada et membre du jury. « Les gagnants de cette année sont un vent de fraîcheur sur l’industrie et nous sommes ravis de les voir honorés dans cet espace [par la Fondation SOCAN]. » Keziah Myers faisait partie du comité de la Fondation SOCAN qui a créé les Black Canadian Music Awards.

Les lauréats ont été sélectionnés parmi des centaines de candidatures par un jury et un conseil consultatif composé d’éminents artistes noirs et de leaders de l’industrie : Jordan Sowunmi (responsable des choix éditoriaux musicaux et de la stratégie de contenus pour TikTok), Kentya Kurban (coordonnatrice de l’engagement avec la communauté pour Music BC Industry Association), Keziah Myers (directrice générale d’Advance), Michael Assante (responsable des relations créatives pour le rap et le R&B à la SOCAN), Owen Lee (auteur-compositeur-interprète, musicien et directeur vocal), Vivian Barclay (directrice générale de Warner Chappell Music Canada) et Widney Bonfils (directeur A&R pour Universal Music Canada).

« Nous tenons à féliciter sincèrement tous les gagnants incroyablement talentueux de cette édition », a déclaré Kayla J. Schwartz, gestionnaire principale, communications et développement du contenu canadien chez SiriusXM. « Nous sommes très fiers de poursuivre notre partenariat avec la Fondation SOCAN pour mettre en lumière les créateurs noirs au Canada et nous sommes impatients de voir ce qui attend les lauréats de cette année. »

Pour en savoir plus sur la Fondation SOCAN, visitez le fondationsocan.ca