Kaeley Jade
L’autrice-compositrice-interprète métisse Kaeley Jade a une voix claire et puissante qui touche droit au coeur et elle écrit des chansons la plupart du temps autobiographiques sur les relations humaines en tout genre. Jouant alternativement tantôt de la guitare, tantôt du piano, elle était accompagnée de trois de ses quatres musiciens, l’un d’eux n’ayant pas pu être présent, et elle a interprété des chansons aux accents Americana tirées de son premier album Turpentine. Jade a un don pour écrire des refrains frappants et mémorables : « My heart proved more fragile than your ego » [librement : « mon coeur est clairement plus fragile que ton égo »]; « Douse me in turpentine, strip it all away » [librement : « asperge moi de thérébentine, décape tout ça »]; « I need more than a ghost of you » [librement : « j’ai besoin de plus qu’un fantôme de toi »].
Burnstick
Accompagnés d’un percussioniste, le duo et couple de Nadia et Jason Burnstick joue de la guitare sèche et une guitare « slide » acoustique Weissenborn, respectivement. Leurs chansons sont souvent mélancoliques et incantatoires – et en tonalité mineure – et mettent en valeur leurs voix harmonieuses et une expertise indéniable à la « slide » (en particulier au début de « This Life »). Nadia a confié qu’ils ont écrit « Closer » comme une prière au Créateur afin qu’il leur donne la force d’élever leur nouveau-né. Jason, un survivant de ce que l’on appelle habituellement la « rafle des années 60 », a confié qu’il avait écrit « Made of Sin » lorsqu’il avait entendu parler des 215 tombes d’enfants découvertes sur les terres des pensionnats. Il a raconté une histoire amusante sur sa mère qui prétendait avoir assommé un orignal d’un seul coup de poing, puis, plus sérieusement, il a parlé de la façon dont, en tant que survivant de la violence, « tu te blâme toi-même et en vieillissant, tu partages ce blâme avec les autres ». Tout ça a servi d,introduction à la captivante chanson « Who Am I ».
Evan Redsky
Jouant de la guitare et accompagné par une guitare électrique, une basse, une « pedal steel » et une batterie, Evan Redsky se présente comme un auteur-compositeur-interprète country/roots-rock de la vieille école quelque part entre les vérités dures et la voix grinçante de Steve Earle et les refrains accrocheurs de John Mellencamp. Redsky est un conteur hors pair et ses chansons toutes simples comme « Good Enough for Me », « Renata » et « The Blood Runs Like a River Through My Veins » (écrite pour le regretté Colton Bushie) sont autant de portraits évocateurs. Son groupe est de toute évidence aguerri et à l’aise et le soutient avec brio et de belles harmonies à trois voix. Redsky a expliqué que sa voix était plus rauque que d’habitude parce qu’il venait d’arriver à Toronto le jour même après avoir joué quatre soirs consécutifs à St. Johns, Terre-Neuve, avec son groupe punk Indian Giver, ce qui n’a pas manqué de faire rigoler le public dans la salle.