« Je suis arrivée à la musique sur le tard », explique la drag queen Tynomi Banks à propos de sa jeune carrière. « Mais maintenant, je suis en mode d’attaque. »

Banks — de son vrai nom Sheldon McIntosh — s’est produit sur scène d’un bout à l’autre du Canada et a orné des panneaux d’affichage et des publicités télévisées pour Spotify, Netflix et La Baie. Elle a fait ses preuves en tant que participante à la saison inaugurale de l’émission de télé-réalité Canada’s Drag Race.

Elle prend maintenant du temps dans son horaire chargé pour se consacrer à l’un de ses premiers amours : le chant. Enfant à Pickering, en Ontario, Banks a grandi en écoutant une variété de genres, des icônes canadiennes comme Céline Dion et Shania Twain, au R&B et à la musique jamaïcaine. Au secondaire, elle a suivi des cours de musique et a interprété de grands numéros de Les Misérables, Joseph and The Amazing Technicolor Dreamcoat et West Side Story. « J’étais le seul garçon de la classe, donc j’ai souvent joué les premiers rôles », explique Banks. « Et comme j’étais prépubère, je pouvais chanter comme Mariah Carey. »
Bien que sa passion pour la musique ait été mise en veilleuse pendant qu’elle devenait célèbre en tant que danseuse et drag queen, Banks continuait à chanter seule et parfois même à l’incorporer dans ses spectacles de drag queen pour ajouter une note comique. « Les gens venaient me voir après mon spectacle pour me dire que j’ai vraiment une belle voix et que je devrais chanter sérieusement », raconte Banks. « Sauf que j’avais trop peur pour me lancer dans cette direction. »

Tout a changé cette année. « Quand la COVID-19 a frappé, j’ai réalisé qu’on n’a qu’une seule vie à vivre et j’ai décidé de surmonter cette peur », dit-elle.

Elle a passé les derniers mois dans des séances de création avec d’autres musiciens pour écrire des chansons originales et explorer différents genres musicaux. « Plusieurs de ces chansons sont R&B et assez pop, mais il y en a une qui a une vibe tropicale très cool. C’est comme un kaléidoscope de sonorités », affirme Banks. « Au début, j’étais terrifiée à l’idée de coucher mes idées sur papier, mais une fois ma première chanson enregistrée, j’étais en feu ! »