Malgré les innombrables aller-retour entre Oshawa et Nashville, la route a toujours été clémente pour Brad et MaryLynne Stella.

Dès 2008, le duo (à la ville comme à la campagne) d’auteurs-compositeurs en devenir a commencé à se rendre à Music City régulièrement avec un seul objectif en tête : percer sur la scène musicale. Pendant près d’un an, ils ont fait le voyage en compagnie de leurs filles, Lennon, 8 ans, et Maisy, 4 ans (nous y reviendrons).

Lorsqu’ils étaient chez eux (MaryLynne est originaire d’Oshawa, Brad de Whitby, Ontario), ils tentaient tant bien que mal de joindre les deux bouts en tant que concierges à la commission scolaire de Durham, en plus de faire des travaux de paysagement à l’occasion, tout en jouant dans plusieurs groupes, et comme si ce n’était pas assez, ils organisaient également une soirée ouverte aux amateurs les mercredis à Whitby ET ils ont ouvert une école de musique! Mais, malgré tous leurs efforts déployés à Nashville, rien ne se concrétisait là-bas.

« Chaque fois que nous étions à Nashville, aussitôt que les choses commençaient à bouger, nous devions retourner au Canada. » – MaryLynne Stella

« Chaque fois que nous étions ici », nous raconte MaryLynne lors d’une entrevue téléphonique qu’elle nous a accordée depuis leur résidence de Nashville, « aussitôt que les choses commençaient à bouger, nous devions retourner au Canada. En plus, les choses bougent si vite ici que tout était à recommencer ou presque chaque fois que nous revenions. »

Puis, après de nombreuses tentatives, les choses ont enfin commencé à se mettre en place pour les Stella à Nashville. Un éditeur les a vus sur scène et leur a offert un contrat sur le champ. Peu de temps après, grâce à un « coup de bol », ils se sont retrouvés sous les feux de la rampe dans un populaire concours de variété sur les ondes de la chaîne CMT intitulée Can You Duet? où ils ont terminé en quatrième place.

Ils ont donc décidé, une bonne fois pour toutes, l’espéraient-ils, de se rendre à Nashville avec leurs filles. Il n’a fallu que peu de temps pour qu’ils soient mis sous contrat avec EMI Canada et que paraisse leur premier album éponyme, en 2011. Plusieurs des chansons de cet album se sont rendues sur les palmarès et ils sont devenus des étoiles montantes de la scène country canadienne.

Au cours des deux années qui ont suivi, les Stellas ont reçu plus de 10 nominations dans divers galas de prix du domaine de la musique country. Ils ont été lauréats du titre de Duo de l’année lors de l’édition 2013 des CCMA et certaines de leurs chansons ont figuré sur deux volumes de la compilation canadienne Now Country, en plus d’être des auteurs-compositeurs très populaires.

Du côté de Nashville, plusieurs grands noms de la scène country les ont pris sous leurs ailes, dont notamment John Scott Sherrill (qui a écrit des chansons pour Kris Kristofferson et Willie Nelson), Chris Lindsey, Aimee Mayo, Matt Reed, ainsi que Fred Wilhelm. « Nous n’écrivions qu’avec des gens avec qui un contact humain et artistique s’établissait naturellement, explique Brad. “Sans que l’on se pose trop de questions, ils nous ont acceptés de façon très naturelle; c’était vraiment cool.”

Ils ont également été acceptés en tant qu’artistes de scène et tissé des liens avec des vedettes telles que Vince Gill et Zac Brown, en plus d’être invités à partir en tournée avec Johnny Reid et Terri Clark, pour ne nommer que ceux-là. »

Leur deuxième album, intitulé It Wouldn’t Be This, doit paraître début mai 2015. Ce sera leur premier album à faire l’objet d’un lancement international. Les deux premiers extraits de cet album à venir, la pièce titre ainsi qu’une autre intitulée Gravy, racontent leur vie familiale actuelle, bien qu’elles aient été écrites à plusieurs années d’intervalle. « Ce n’était pas prémédité que les deux premiers simples portent sur le même thème », confie Brad. « C’est arrivé comme ça, tout simplement. »

« Sur ce deuxième album, on retrouve des chansons qui n’avaient pas été retenues pour le premier disque », explique pour sa part MaryLynne, « ce qui nous avait alors attristés, car nous étions très attachés à ces chansons. It Wouldn’t Be This est, en fin de compte, un portrait de notre vie au cours des 20 dernières années. »