Si la musique a apporté un réconfort inestimable aux Canadiens pour les aider à traverser la pandémie, celle-ci a fait des ravages chez les musiciens qui comptent sur les concerts et les tournées pour assurer leur subsistance. La SOCAN annonçait aujourd’hui un programme élargi pour permettre aux créateurs et aux éditeurs de musique de gagner davantage grâce aux prestations en ligne.

Les membres de la SOCAN pourront désormais toucher des redevances provenant de leurs concerts en ligne, gratuits ou avec billetterie, sur un plus grand nombre de plateformes numériques. Des redevances pour le droit d’exécution et le droit de reproduction seront versées pour, respectivement, les diffusions numériques en direct uniques et les copies de musique.

Ce changement permanent remplace la populaire initiative Encore ! lancée en mai dernier dans le cadre de laquelle des redevances étaient versées pour des prestations en direct sur Facebook et sur Instagram, propriété de Facebook.

« Au cours de la dernière année, les concerts en ligne sont devenus un moyen essentiel pour les membres de la SOCAN de communiquer avec leurs fans et de gagner un revenu », a déclaré Jennifer Brown, chef de la direction par intérim de la SOCAN. « Notre répartition élargie permettra de reverser davantage de redevances à ceux qui les ont légitimement gagnées pour leur travail, aidant ainsi les créateurs et les éditeurs de musique à traverser cette période difficile. »

Pour les concerts en ligne gratuits admissibles, y compris ceux sur Facebook Live, Instagram Live, YouTube et Twitch, 75 $ seront répartis. Ceci s’applique à tous les programmes musicaux soumis et à un maximum de 30 concerts par trimestre et par interprète. Les fonds seront répartis entre les créateurs et les éditeurs de musique titulaires des droits sur la musique interprétée. D’autres plateformes numériques s’ajouteront à mesure qu’elles obtiennent une licence SOCAN.

Pour les concerts en ligne payants ou avec billetterie sur n’importe quelle plateforme numérique, les redevances d’exécution seront réparties entre les titulaires de droits comme elles le seraient pour des concerts en personne. Les redevances du droit de reproduction feront l’objet de répartitions plus tard en 2021. Les nouvelles règles de répartition des concerts en ligne resteront en vigueur après la pandémie.

« Même lorsque le moment sera venu de saluer le retour des spectacles en personne, les concerts en ligne continueront d’être une source importante de redevances pour les créateurs et les éditeurs de musique, car nos membres trouvent de nouveaux moyens de faire profiter tout le monde de leur musique inestimable », a ajouté M. Brown.

Les membres de la SOCAN peuvent déclarer leurs prestations en ligne de la même manière qu’ils ont déclaré des concerts en personne dans le passé, en utilisant le formulaire de déclaration d’œuvre musicale exécuté en spectacle dans votre compte de membre. Toute redevance répartie figurera dans la rubrique répartitions de concerts de leurs relevés. Pour des instructions détaillées sur la manière de déclarer les concert en ligne, visitez le http://www.socan.com/fr/123paye/. Nous espérons que l’ajout de ces plateformes dans la nouvelle règle de répartition des concerts en ligne permettra aux membres de la SOCAN de bénéficier encore plus du partage de leur incroyable talent en ligne. Comme toujours, si les membres veulent poser des questions, ils peuvent nous contactez à l’adresse membres@socan.com.



Le Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens (PACC) intronisera la chanson du groupe 54.40, « I Go Blind » avec un présentation au chanteur Neil Osborne, diffusée sur Breakfast Television, le 1er avril.

Le « hit » canadien, et chanson Classique de la SOCAN, a connu un double succès ; la première fois dans sa version originale enregistrée et lancée en 1986 et une décennie plus tard lorsqu’une reprise par Hootie and the Blowfish est devenue, de façon inattendue, un succès dans le Top Cinq du Billboard.

« Bien que la signification de la chanson ait pris un sens différent pour chaque génération, son message anti-apathie et sa recherche de vérité et de sens sont toujours d’actualité en 2021 », a déclaré Vanessa Thomas, directrice générale du PACC. « “I Go Blind” a été adoptée par les Canadiens lors de sa sortie en 1986, mais la popularité mondiale que Hootie & The Blowfish a donnée à la chanson a contribué à faire valoir ses qualités artistiques intrinsèques. »

« I Go Blind », écrite par les membres de 54.40 Neil Osborne, Philip Comparelli, Brad Merritt, et Darryl Neudorf, continue à avoir du succès, avec une délicieuse reprise roots apparaissant sur leur album « unplugged » de 2016 intitulé La Difference.

Signé par Warner/Reprise Records, mais au grand dam du groupe, le label a décidé de distribuer « I Go Blind » au Canada seulement. Ne baissant pas les bras, 54.40 a continué d’aller de l’avant et à gagner de plus en plus de fans et à vendre de plus en plus d’albums au cours de la décennie suivante. « I Go Blind » a connu une nouvelle vie lorsqu’en 1994 Hootie & The Blowfish a enregistré une reprise fidèle en face B du simple « Hold My Hand ». Après que cette version ait été présentée dans la série télévisée à succès Friends et dans l’album de la bande originale de la série, elle s’est hissée au sommet des palmarès.

En février 1997, la chanson se trouvait non pas dans un, mais dans plusieurs palmarès Billboard : elle atteindra le No. 2 du Top 40 adulte, le No. 13 du Hot 100, le No. 17 du Top 40 des diffusions radio commerciales et le No. 22 du palmarès adulte contemporain, tandis qu’au Canada elle culminera en 13e position du palmarès RPM. Les redevances permettront à 54.40 de construire son propre studio d’enregistrement à Vancouver. Elle figure également sur l’album Scattered, Smothered and Covered de Hootie and the Blowfish en 2000.

Fondé en 1981 à Vancouver, 54.40 a enchaîné les albums Or et Platine, a obtenu une étoile au B.C. Entertainment Hall of Fame en plus d’être intronisé au Canadian Music Industry Hall of Fame. Le groupe a de plus remporté deux West Coast Music Awards, deux chanson Classiques de la SOCAN, et plusieurs nominations aux JUNOs.



Pour l’artiste qui souhaite s’exporter hors de nos frontières, être sélectionné pour présenter une vitrine musicale devant des délégués internationaux dans le cadre d’un festival comme M pour MTL est une chance à ne pas rater. Mais il n’est pas toujours facile de faire une bonne première impression et plusieurs aspects doivent être pris en considération pour que sa proposition musicale séduise les oreilles étrangères et maximise ses chances de susciter suffisamment d’intérêts pour que ça se traduise par des invitations à se produire à l’étranger. Isabelle Ouimet, productrice déléguée à M pour MTL, nous partage ses précieux conseils.