L’inspiration et le talent jouent certes un rôle fondamental dans l’aventure de la chanson. Mais aussi, il faut compter sur la chance : être au bon endroit au bon moment. Demandez-le à Stephan Moccio.

Celui qui a coécrit « Wrecking Ball » (le boulet de démolition), l’un des plus grands succès de 2013, n’aurait peut-être jamais participé à la composition de la chanson culte de Miley Cyrus s’il ne s’était pas rendu à un rendez-vous à Los Angeles.

C’était en septembre 2012 et Moccio avait passé la moitié de son temps sur la Côte ouest pour travailler, laissant sa femme et ses deux jeunes enfants à Toronto. Bien qu’il soit extrêmement occupé à L.A., il accepte l’invitation de jouer pour les athlètes olympiques canadiens à Toronto. Tenté de rester à la maison avec sa femme et ses enfants et de se reposer après le spectacle, Moccio reprend néanmoins l’avion pour l’Ouest afin de participer à une séance d’écriture qu’il avait réservée.

« Je ne connaissais rien des deux autres auteurs [Sacha Skarbek et Maureen “MoZella” McDonald], mais quelque chose me disait que je devais y aller, » se rappelle Moccio, encore sous le choc des événements. « Nous nous sommes rencontrés et il y a eu une bonne synergie dans la salle. MoZella venait juste d’annuler son mariage et était plutôt fragile, mais elle voulait écrire sur son expérience. Je n’oublierai jamais l’expression de son visage quand j’ai joué pour la première fois les accords sur le piano. Il y avait une telle émotion et la mélodie, que j’avais traînée ici et là, est devenue le refrain. Dès que la maquette a été enregistrée par MoZella, nous savions que cette chanson était unique. »

« Dès que la maquette a été enregistrée, nous savions que cette chanson était unique. »

Plusieurs ingrédients ont contribué à rendre cette chanson si spéciale. « Elle avait le bon tempo (60 temps par minute), poursuit Moccio, la bonne tonalité pour une ballade pop (ré mineur) et le bon message pour une chanson noire sur un amour toxique ou une relation qui ne va plus. On n’essayait pas d’écrire un succès, juste la meilleure chanson possible. On a pris le temps d’écrire de bons couplets, un air qui se tient, quelques préarrangements pour les voix, et l’émotion est venue d’elle-même. »

La chance est apparue quand MoZella, qui connaît Miley Cyrus personnellement, a eu l’occasion de présenter « Wrecking Ball » à la chanteuse. « Miley a aussitôt adoré cette chanson et l’a enregistrée quelques semaines plus tard avec Dr. Luke, tandis que Henry Russell Walter, alias Cirkut, l’a produite. La façon dont Miley la chante est à couper le souffle, je trouve. Et mon piano, sur lequel MoZella avait chanté à l’origine, est resté sur la version finale de Miley. »

« Wrecking Ball », le deuxième titre de l’album Bangerz de Cyrus, est sortie vers la fin août 2013. À ce moment-là, Moccio et son épouse avaient décidé de déménager à L.A. et y ont atterri une semaine plus tard – juste au moment où l’on apprenait que la chanson était classée numéro un sur la planète au titre des téléchargements numériques.

« Ç’a été toute une arrivée, admet-il. Mes amis d’Universal Music Publishing m’ont dit qu’ils n’auraient jamais rêvé d’un meilleur scénario pour moi. » Une vidéo controversée montrant Cyrus nue enfourchant une boule de démolition en train de se balancer, a attiré 19,3 millions de visionnements sur YouTube dans les 24 heures de sa sortie. Cette attention a aidé à propulser la chanson au sommet des palmarès.

De même, l’apparition encore plus controversée de la chanteuse lors du gala des prix MTV Video, et son comportement nettement sexuellement provocateur en compagnie de Robin Thicke, a contribué à propulser encore plus haut « Wrecking Ball » dans la stratosphère de la musique pop. À ce jour, la chanson s’est vendue à plus de trois millions d’exemplaires aux États-Unis seulement. Au moment d’aller sous presse, la vidéo a été vue quelque 511 millions de fois sur YouTube. Twitter a également contribué à magnifier le succès de la chanson, car « Wrecking Ball » est devenue la chanson la plus twittée de l’année.

La vie de Moccio a été happée par le tourbillon du succès. « Les choses se sont mises soudainement à débouler à la vitesse grand V, se rappelle-t-il. Le téléphone n’arrêtait pas de sonner, à tel point que j’ai dû aussitôt changer de numéro. Je n’avais rien fait de différent. C’est simplement que la recette de Miley a fonctionné : elle a fait connaître notre chanson à la planète entière. Aujourd’hui, des tonnes d’artistes épluchent mon catalogue et veulent une chanson de moi. Et tout le monde accepte maintenant les appels de mon éditeur. »



« I’m leaving you, c’est une victoire personnelle! » Florence K ne s’en cache pas : elle a affronté une tempête. Mais la voici plus forte et plus rayonnante que jamais. Elle se présente à l’entrevue après avoir consacré sa journée à l’enregistrement de son émission de radio, Ici Florence, sur les ondes d’Espace Musique. L’auteure-compositrice-interprète de 30 ans est souriante et visiblement épanouie alors qu’elle amorce un tout nouveau chapitre de sa carrière.

C’est un retour en force pour celle qui a vécu une période extrêmement houleuse, il y a plus de deux ans, après sa séparation d’avec le père de sa fille Alice. Florence K ne pensait pas y arriver, elle a trimé dur pour rebâtir sa confiance. Le fruit de son labeur : I’m leaving you, lancé en octobre dernier, l’album le plus personnel de sa carrière.

Malgré les difficultés qu’elle a traversées, Florence K offre sur son sixième disque des pièces lumineuses, même si elles abordent de front des sujets difficiles. Elle donne la chair de poule lorsqu’elle entonne avec émotion la jolie ballade « Remember Me », cri du cœur à la « Someone Like You » d’Adele. Mais ce n’est pas parce qu’elle chante « Don’t Come Around Here Anymore » ou « You’re Breaking My Heart (Mi Droga) » qu’elle s’apitoie sur son sort. C’est bien mal la connaître! Florence K avoue d’ailleurs qu’elle ne se prend pas au sérieux. « On s’entend que mon disque, ce n’est pas Live Through This de Hole! C’est l’un de mes albums préférés, mais je n’en suis pas encore là, » affirme la musicienne.

« Les chansons sur ce disque-là, c’est moi. Et ça ne me dérange pas. Je suis bien avec ça. »

C’est dans le bonheur le plus total que l’écriture et l’enregistrement de son plus récent disque se sont déroulés à Los Angeles en compagnie du réalisateur Larry Klein, l’ancien mari de Joni Mitchell, qui a épaulé notamment Melody Gardot, Herbie Hancock et Tracy Chapman. Les musiciens David Batteau et David Baerwald ont également participé à cette aventure. Pour sa part, Tchad Blake a mixé les 10 chansons de l’album. « C’est lui qui a mixé El Camino des Black Keys, je n’en reviens pas! »

« C’était magique, » s’exclame Florence K lorsqu’elle parle des moments qu’elle a passés en Californie. La musicienne s’illumine alors, ses yeux deviennent brillants. Elle tire de son sac son téléphone intelligent pour faire entendre les démos qu’elle a enregistrés là-bas.

Avec Larry Klein, elle a réussi à varier sa palette musicale en y ajoutant une touche plus pop, plus soul. Les sonorités latines entendues sur Bossa Blue ou La Historia de Lola sont toujours présentes, mais il y a une nouvelle profondeur dans ses compositions. Ce n’est pas un changement de cap radical, juste une évolution franchement bien réalisée. Florence K acquiesce : « On a étudié toutes les façons de mélanger les racines latines, le jazz et le pop. Moi, je connais bien la musique des Caraïbes et Larry, lui, m’a présenté le style d’East L.A. Sur “You’re Breaking My Heart”, on le sent ce côté mexicain. »

Pour la première fois, Florence K s’est aussi permis de puiser dans ses propres expériences pour écrire ses textes. Sur Bossa Blue, par exemple, elle a raconté les aventures vécues par des gens de son entourage. Elle se cachait derrière des personnages. « J’ai écrit Bossa Blue à 21 ans. Ce n’était pas mes trucs! Je les ai piqués, » avoue-t-elle en riant. Florence affirme que cette fois-ci elle a tout de même extrapolé et romancé, mais il est clair que les textes sont plus sensibles, plus collés à sa réalité. « Les chansons sur ce disque-là, c’est moi. Et ça ne me dérange pas. Je suis bien avec ça, c’est vraiment chouette de prendre du recul, de la perspective. »

La tournée de spectacles afin de présenter ses nouvelles chansons est maintenant commencée. Florence K a effectué sa rentrée montréalaise à la fin février. La musicienne regarde ailleurs. Elle vise les marchés canadien anglais, français et surtout américain. Elle a déjà quelques dates prévues dans de petites salles américaines et dans des événements où des membres de l’industrie du spectacle seront présents. Florence K est prête pour la conquête du monde, mais une étape à la fois. « Je sens que ça bouge, confirme-t-elle, les pions sont placés. Quand je travaillais sur l’album, je n’écrivais pas les chansons en fonction des endroits où j’allais jouer. Je ne pensais pas à ça. Et maintenant, c’est intéressant de voir le développement, où tout cela mène. »

Aujourd’hui, Florence K, en nomination au prix JUNO 2014 Révélation de l’année, a le goût de foncer, et ça se sent lorsqu’on lui parle. Même s’il faut écumer les petites salles en Amérique ou en Europe, elle est prête à le faire. Avec une telle attitude, on est convaincu, rien ne pourra l’arrêter!



Qui a dit qu’il fallait prendre l’avion pour découvrir la culture, la cuisine et les sonorités de l’Amérique du Sud? Si vous résidez à Vancouver et avez un appétit insatiable pour les expériences exotiques, le « meilleur restaurant sud-américain » en ville, le Baru Latino Restaurante, vous transportera comme par magie au sud de l’équateur.

En plus d’un menu exceptionnel et primé, la musique est l’ingrédient central permettant au Baru Latino d’offrir une expérience sans pareille à sa clientèle. « La musique crée l’ambiance indispensable pour accompagner l’expérience que nous voulons procurer à nos clients, » dit René Lafleur, copropriétaire.

René Lafleur et David Newis, qui résident depuis longtemps à Vancouver, ont ouvert ce restaurant sud-américain de style tapas en 2009 dans le West Side.

N’utilisant que des ingrédients locaux et écoresponsables, il est logique pour le Baru Latino de montrer le même engagement envers la communauté musicale canadienne en affichant l’autocollant de la SOCAN Autorisé à vous divertir sur sa porte d’entrée afin que chaque client le voit. « Il permet à nos clients de reconnaître notre partenariat avec la SOCAN et de comprendre que nous utilisons la musique d’une manière responsable, » dit M. Lafleur.

« Depuis trop longtemps nous avons vu nos consommateurs de musique et nos créateurs comme deux entités séparées, » dit Jennifer Brown, vice-présidente du Service des licences de la SOCAN. « Chacun a besoin de l’autre, et le programme Autorisé à vous divertir – particulièrement l’autocollant – est un moyen amusant d’afficher cette admiration réciproque. En affichant fièrement l’autocollant Autorisé à vous divertir, les commerces affirment qu’ils mettent la musique à profit d’une manière éthique et légale. »

Le Baru Latino a remporté plusieurs prix, dont le trophée annuel d’or Georgia Straight du « Meilleur restaurant d’Amérique latine », en 2013. Demandez à M. Lafleur s’il pense que la musique est un aspect essentiel de l’expérience client du Baru Latino, et il vous répondra « Absolument! »

La prochaine fois que vous passerez à Vancouver et que vous aurez envie de cuisine latine, alliée aux rythmes de la samba et de la bossa nova brésiliennes, faites un détour par le Baru Latino Restaurante.

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