The Motorleague

Malgré les incessantes tournées du groupe au cours de la dernière décennie, The Motorleague est généralement demeuré sous le radar des grands médias. Mais grâce au succès de leur plus récent simple, « All The Words », sur les radios rock canadiennes, cette anonymité semble sur le point de disparaître. Et cette soudaine popularité a donné envie aux rockeurs de la côte est de retourner à leurs racines.

« Nous avions un son beaucoup plus punk et cru à nos débuts », raconte le chanteur et guitariste Don Levandier. « Tout ce qui nous intéressait, c’était de voir du pays et de jouer dans les salles dont nous avions entendu parler jusque sur la côte est. À force de partir en tournée et d’être jumelés à d’autres groupes de tous les genres, notre énergie punk s’est graduellement effritée. Nous voulions travailler à fond sur notre image de groupe qui n’a pas honte de ses origines ou qui serait timide de jouer en compagnie d’un groupe d’envergure nationale. »

Leur dernière parution, Holding Patterns, qui suit Acknowledge, Acknowledge (2013), a permis au quatuor de Moncton d’atteindre ce but, tout en continuant d’avoir un son rock déjanté avec de gros « riffs » et une attitude punk qui est au cœur même du groupe et de son parcours musical. Holding Patterns capte l’énergie et l’enthousiasme des concerts du groupe. Outre Levandier, le groupe est composé du bassiste Shawn Chiasson, du guitariste Nathan Jones et du batteur Francis Landry. Du propre aveu de Levandier, la mélodie ou le « riff » de guitare demeurent toujours sa principale muse.

« Les accords et la structure de la chanson viennent toujours plus tard dans le processus et sont généralement très flexibles », poursuit-il. « La mélodie vocale ou le “hook” de guitare est toujours le point de départ. Souvent, un mélodie vocale ou une idée de “riff” s’incrustent dans votre subconscient jusqu’à ce que vous vous surpreniez à la fredonner pour ensuite partir à la recherche d’un instrument pour en explorer les accords et déterminer si elle a du potentiel. Je rêve souvent à des chansons, je nous vois en train de la répéter, et dès que je me réveille, je la note sur papier. »

Maddison Krebs

L’auteure-compositrice-interprète Maddison Krebs a toute les raisons du monde de dire que 2016 a été une véritable tornade. La jeune albertaine de 19 ans a entamé l’année en lançant son deuxième album, Bull’s Eye. Le premier simple tiré de l’album, « Pink Roses », lui a valu trois nominations aux Alberta Country Music Award dans les catégories meilleure artiste féminine, meilleure chanson et meilleur vidéoclip de l’année. Puis, en septembre, alors qu’elle se préparait pour un premier voyage à Nashville, elle a été mise sous contrat dans le programme de développement artistique red dot de l’éditeur ole dans la foulée de sa victoire de la deuxième édition du concours « On The Spot » qui avait lieu durant la Country Music Week.

« C’est tout simplement fou ! », s’exclame-t-elle au sujet de l’année qui s’achève. « C’est vraiment génial la manière dont tout s’est passé et je suis très excitée par tout ce que l’an prochain a en réserve pour moi. »

Le grand public a découvert Krebs il y a deux ans alors que son premier album, Your True Love, a été mis en nomination par l’Association of Country Music in Alberta comme meilleur album de 2014. Ce que 2017 lui réserve est encore incertain, mais elle sait hors de tout doute qu’il y aura beaucoup de chansons. Elle planche actuellement sur un nouveau EP à Nashville, où elle met les bouchées doubles en compagnie de nombreux collaborateurs.

Krebs affirme que c’est son arrière-grand-mère qui est sa principale influence artistique. « Mon arrière-grand-mère m’a fait découvrir les disques vinyle », confie la jeune artiste. « Elle m’a fait découvrir plein de classiques que j’ai appris à apprécier dès mon plus jeune âge. »

Lorsqu’elle repense à sa production de l’année qui s’achève, quelques chansons la rendent particulièrement fière : « Midnight Slow Dancing » et « A Little More Nerve ». La première est une ballade déchirante et « douce, qui parle d’une peine d’amour. » La seconde est une chanson qui incite à être soi-même et à ne pas changer — un thème qui revient fréquemment dans les chansons de Krebs. « Il y a en effet presque toujours un message d’émancipation et de pouvoir », avoue-t-elle.
Sebell

Barde nomade et énigme musicale qui collabore avec à peu près tout le monde, l’étoile de Sebell est désormais en pleine ascension. La seule question est avec qui collaborera-t-il ensuite ? Originaire de Salmon Arm, en Colombie-Britannique, il a collaboré avec des artistes aussi variés que Banners, Shawn Hook, Chord Oversreet (de Glee), Stephen Kozmeniuk (Madonna, Kendrick Lamar), Jimmy Harry et Reuben and the Dark, uniquement au cours de la dernière année.

Ces jours-ci, l’auteur-compositeur de 32 ans partage son temps entre Los Angeles, Nashville et Toronto. Sebell, dont le véritable nom est Greg Sczebel, n’est pas un inconnu des prix et distinctions : il est lauréat d’un prix JUNO et a gagné le WorldWide Song Contest de Billboard ainsi que le John Lennon Songwriting Contest, et deux fois plutôt qu’une. Plus récemment, il a coécrit le « hit » du Top 10 country de Paul Brandt, « I’m an Open Road ». Son simple « Till the Sun Burns Out », paru sous son propre nom de scène, s’est rendu en 6e position du palmarès Canadian Artist de Billboard et en 15e position du Top 40 canadien.

Alors, quel est le secret du succès de Sebell ? A-t-il des conseils pour les jeunes auteurs-compositeurs ?

« Écrivez, écrivez, écrivez. », dit-il simplement. « Écrivez avec des gens qui sont complètement différents de vous. Écrivez avec des gens qui sont exactement comme vous. Écrivez avec des vétérans et des débutants. Lancez-vous des défis et ne vous limitez pas. Une carrière d’artiste et d’auteur compositeur peut être de très longue haleine, mais si vous prenez le temps de développer vos aptitudes, ça peut devenir très payant. »