Bien des artistes tentent de créer de la musique originale, quelque chose qu’ils n’ont jamais entendu auparavant. Mesurer ses chansons à l’aulne des classiques peut être intimidant, mais pour Michael Rault, les classiques des Beatles ou des Kinks sont plutôt un standard qu’il cherche à atteindre.
Lorsque cet Edmontonien a commencé à jouer de la musique sur scène à sa sortie de l’école secondaire, il jouait « presque uniquement du vieux blues, du country et du R&B ». « J’aimais jouer ces chansons plus que ce que j’avais pu écrire moi-même jusque là », se souvient-il. « Je n’ajoutais des chansons originales à mon “set” que si j’étais convaincu qu’elles pouvaient se mesurer aux autres pièces que je jouais. »
Deux albums plus tard — et un troisième, It’s a New Day Tonight, à paraître le 18 mai 2018 —, Rault utilise toujours cette méthode d’écriture afin de peaufiner son talent, dans l’espoir « qu’un jour, peut-être que je serai vraiment bon ! » Il va sans dire qu’il a un bon bout de chemin de fait grâce aux nombreux enregistrements qui ont informé le glam-pop-rock guitaristique de Rault, un son qui rappelle à la fois les groupes légendaires qui l’inspirent et des groupes plus contemporains comme Ty Segall ou King Tuff.
Pour son prochain album, Rault a fait appel à Wayne Gordon de Daptone Records et Wick Records (Sharon Jones & The Dap Kings, BadBadNotGood), cette dernière étant d’ailleurs sa maison de disques. Cette relation s’est développée grâce à l’aide de son compagnon de tournée, King Gizzard & the Lizard Wizard, et elle a évolué en partenariat dont Rault est très fier.
« Enregistrer à Daptone était une chouette expérience », raconte l’artiste. « Chaque fois que nous retournions dans la salle de contrôle après une prise, ça sonnait déjà parfait à cause du talent d’ingénieur et de prise de son de Wayne, directement sur la bande. C’est cool de voir l’album prendre forme devant nos propres yeux, en temps réel. »