Manila Grey est peut-être apparu sur la scène musicale il y a à peine deux ans, mais cette relation musicale existe depuis presque une décennie. Neeko et Soliven sont des amis d’enfance qui ont grandi les yeux rivés sur leurs téléviseurs et les émissions RapCity et Vibe, sur les ondes de MuchMusic, découvrant les Outkast, Maxwell, Usher et autres Musiq Soulchild. C’est à l’été 2009 qu’ils ont commencé à faire de la musique ensemble. « Vous dire le nombre de reprises, de rire et d’heures passées en ligne à la recherche de “beats” », se souvient Soliven. « C’était l’époque de toutes les découvertes. »

C’est en 2016 que Neeko et Soliven ont fait passer leurs ambitions musicales au niveau supérieur en fondant officiellement Manila Grey, un groupe de hip-hop moderne où Neeko rappe et Soliven chante. Un vaste pan de ce nouveau chapitre de leur carrière, de l’aveu même du duo, est dû à leur collaborateur et producteur Azel North. « Il produit les “beats” et il est derrière le design sonore de Manila Grey », explique Neeko. « L’homme est totalement dévoué à ses sons et ça nous motive incroyablement à aller au-delà de nos frontières musicales et à plonger. »

Les chansons qui en ressortent sont parmi les plus impeccables du hip-hop actuel et ne sont pas sans rappeler The Weeknd et Majid Jordan. Il y a toutefois une chose qui distingue clairement Manila Grey du reste de leurs collègues R&B : leur amour inconditionnel de leur culture philippine. Neeko et Soliven affirment sans crainte que leur culture informe leur approche musicale — en réalité, même, elle en est plus que jamais le moteur.

« En vieillissant, et à mesure que notre musique évolue, il y a toujours eu cette dualité entre notre ancienne vie en Asie et notre vie actuelle à Vancouver, et nous ressentions le besoin de l’exprimer, mais ne pouvions pas le faire auparavant », explique Neeko. D’ajouter Soliven : « nous avons réalisé que nous avons une opportunité et une plateforme en or pour présenter aux gens quelque chose de vraiment unique. »