Il s’en est fallu de peu pour que JACELYN devienne une vedette du country. Il y a quelques années, elle se trouvait à Nashville en train d’enregistrer son premier album et à partager la scène avec de grands noms comme Keith Urban et son compatriote canadien, Johnny Reid. Sauf que quelque chose clochait, selon elle. « Je savais, au fond de moi, que ce n’était pas authentique », avoue-t-elle. « Je me suis rendu compte que je ne savais pas qui j’étais en tant qu’artiste. »

Pour le découvrir, l’auteure-compositrice-interprète torontoise s’est inscrite au programme de développement professionnel et de mentorat intitulé Canada’s Music Incubator. C’est en travaillant avec les musiciens et auteurs-compositeurs de l’incubateur qu’elle a découvert sa voix de chanteuse jazz-soul. « Ça m’a pris un peu par surprise, parce que je pensais que le jazz était de la musique pour les vieux », dit-elle en riant. « Puis je me suis rendu compte que certaines de mes chanteuses et chanteurs préférés sont des artistes jazz, comme Amy Winehouse, Adele, Frank Sinatra et Norah Jones. »

Revigorée, JACELYN a jeté son album country à la poubelle et a entrepris de travailler sur son nouveau projet en écrivant de nouvelles chansons pendant qu’elle sillonnait l’Amérique du Nord et l’Europe. Elle s’est retrouvée à New York où elle a fait appel au talent de la compositrice et pianiste Amina Figarova comme coproductrice et à celui de l’ingénieur primé aux Grammy Max Ross. Pour financer son projet, elle a lancé une campagne Kickstarter qui a amassé plus de 60 000 $.

C’est ainsi que JACELYN a lancé, l’automne dernier, son premier album intitulé Dovetailing, une proposition où se mélangent jazz et soul avec de surprenantes touches de hip-hop et de bossa-nova. On y retrouve quatre pièces écrites durant son « incubation », dont notamment « Fool », une touchante « torch song » à la guitare acoustique.

Même si la pandémie a forcé l’annulation de sa tournée, JACELYN maximise son temps. Au moment d’écrire ces lignes, elle est au Costa Rica pour écrire et enregistrer de nouvelles pièces, incluant un projet d’album de Noël qui devrait paraître en 2021. « Je suis très inspirée quand je suis ici », dit-elle. « Je me sens plus libre et créative. »



Tradition oblige, on vous présente cinq artistes rap québécois(e)s qui se révéleront assurément à un plus grand public cette année.

Calamine

Passionnée par le rap depuis l’enfance, Calamine a pourtant mis du temps avant d’empoigner le micro. Ce n’est qu’au milieu de sa vingtaine, après un baccalauréat en arts visuels et plusieurs expériences à titre de batteuse, guitariste et bassiste dans des groupes rock garage, que l’artiste originaire de Cap-Rouge, à Québec, a fait ses premiers pas comme rappeuse.

« Honnêtement, je me sentais pas legit de faire du rap. Qu’est-ce que j’avais à dire, moi, en tant que petite fille blanche de banlieue ? C’est une musique que j’ai toujours adorée, mais j’arrivais pas à trouver de modèle. Encore moins au Québec, dans un univers aussi masculin…»

Sa rencontre avec le producteur Kèthe Magané, à Montréal, a changé le cours des choses. « On habitait ensemble et, comme jeu de fin de soirée, on allait kicker des verses. Dans ce contexte-là, où personne se prend au sérieux, je trouvais ça moins gênant et plus naturel. J’ai essayé une couple d’affaires, avant de me dire : ‘’OK là, on peut faire ça pour vrai !’’ »

Le mini-album Sessions 1420 (2019) est né de ces séances de création décomplexées, à l’instar de Fraîche heure (2020), rampe de lancement du trio Petite Papa que Calamine et Magané forment avec Sam Faye. Puis, en novembre dernier, au tour d’un premier album solo, Boulette Proof, sur lequel la rappeuse de 29 ans affirme ses positions féministes, écologistes et anticapitalistes sur des productions chaleureuses aux teintes jazz et soul. « J’ai des positions radicales, mais je sais que ça sert pas à grand-chose de prêcher aux convertis. De là l’idée de bien emballer mon discours pour que tout le monde en mange. Je cherche quelque chose de smooth, d’accessible. Je veux que les mononcles aient mes tounes dans la tête ! »

Un défi de taille pour 2021, année qui concordera avec la sortie d’un deuxième album à l’ambiance toute aussi conviviale. « Je veux pas céder à la facilité d’exposer les dark times qu’on vit en ce moment. Au contraire, je veux exposer des idéaux lumineux. »

Aswell

Originaire de Saint-Bruno-de-Montarville, Aswell a eu la piqûre pour le rap québécois à la fin de son cursus primaire, lorsqu’il a découvert les WordUP! Battles. « On a commencé à organiser des matchs de battle rap dans la cour d’école. Mais comme j’étais le seul qui écoutait vraiment les WUB dans toute l’école, j’y allais toujours trop rough, trop personnel… J’étais trop hardcore pour la ligue ! »

À 14 ans, le jeune rappeur enregistre ses premières chansons aux côtés du rappeur PC the Infamous, avec qui il formera le collectif La Collection peu après. Dead Obies est alors une influence majeure : « On bumpait ça sans cesse. Au début, je voulais rapper comme eux, car ils venaient également de la Rive-Sud… du sud sale ! Après, y’a eu Loud Lary Ajust, et ça a été un déclic. »

Ce « déclic » mène Aswell et son collectif à enregistrer Moonstone et Public Figures, deux EPs à la facture trap et aux textes sombres. « C’est là que j’ai réalisé à quel point j’étais anxieux et à quel point c’était important que j’en parle. Y’avait un certain mal de vivre qui guettait la jeunesse [à Saint-Bruno]… »

Même si cette mélancolie fait toujours partie de son œuvre, Aswell mise sur des textes plus positifs en solo. Quelque part entre pop et emo trap, le rappeur, chanteur, producteur et mixeur connait un succès prometteur depuis la sortie de ses singles Don’t Be Mad et Dead Summer en 2018. Dépassant l’impressionnant seuil du million d’écoutes sur YouTube (sans même un vidéoclip), sa chanson Leaving a connu un engouement insoupçonné sur TikTok l’an dernier. « Je dirais même que la toune est devenue plus grosse que l’artiste ! » admet le rappeur maintenant âgé de 21 ans. « Là, mon but pour 2021, c’est de ramener mon monde. »

Avec une dizaine de chansons en poche, notamment les récentes Hard to Love et On the Low, qui accumulent les dizaines de milliers d’écoutes depuis leur sortie l’an dernier, le Montréalais d’adoption est en bonne posture pour réaliser son objectif. Un premier EP solo devrait paraître cet hiver.

Misa

Algérien d’origine, Misa a amorcé son parcours musical à Gatineau, sa ville d’adoption. C’est là qu’il a découvert Nas, DMX, 50 Cent et des incontournables de l’âge d’or du rap français comme Mafia K’1 Fry. Dès la sortie de son premier EP Nouveau rebeu en 2014, Misa laissait déjà entrevoir sa plume avisée et son regard affûté sur la société. « J’ai grandi avec un rap qui prenait position. Même les gangsta rappeurs qu’on écoutait, ils avaient un certain message à porter. Donc pour moi, c’est essentiel de parler de ce qui m’entoure, »

Sa musique n’a pas mis de temps à trouver écho auprès d’un public français. À peine âgé de 18 ans, Misa pouvait compter sur l’appui de quelques plateformes rap de l’Hexagone (Yard, Rapélite, Skyrock) et sur une « validation » de la superstar Rohff, qu’il l’a invité sur sa populaire série de vidéos CPLS (Certifié Par Le Street). Soutenu par la société d’édition musicale américaine Warner Chappell, Misa a connu un début de carrière pour le moins enlevant, avant de connaître quelques déceptions. « Le directeur artistique [de Warner Chappell] avec qui j’avais signé mon contrat de droits d’auteur est parti gérer la carrière de MHD, donc je me suis retrouvé à ramer un peu seul… Mais j’ai continué comme si de rien n’était. »

Avec ses EPs 17h à Alger et Loca ainsi que Okulte, son mini-album en collaboration avec Nova, Misa a sondé plusieurs terrains musicaux. « J’ai tellement essayé de choses. À un moment donné, j’étais tellement concentré sur les flows que je n’avais presque plus de contenu dans mes paroles. Je perdais parfois l’essence de ma musique. »

Après quelques remises en question en 2018 et 2019, le rappeur maintenant âgé de 25 ans est revenu en force l’an dernier avec Tout va bien, un quatrième EP solo où il mélange son rap conscient originel avec une force mélodique qui tangue vers le R&B. « C’est une carte de visite qui recense tout ce que je peux faire. J’ai retrouvé mon identité, l’âme de ma musique. »

Libéré de son contrat avec Warner Chappell, le Montréalais d’adoption voit 2021 comme un nouveau départ. « Je me suis cherché pendant longtemps, mais là, j’arrive avec du renouveau. Je veux qu’on me redécouvre », espère celui qui misera sur des sorties de singles tout au long de l’année et, possiblement, sur un nouvel EP – « si la demande y est ».

Rosalvo

C’est en analysant les dessous de l’industrie musicale que Rosalvo a trouvé la motivation pour être rappeur. Aux côtés de son gérant Philippe-Olivier David, qui a participé au lancement de la carrière de MB, l’artiste originaire de la Petite-Bourgogne, à Montréal, a habilement orchestré son parcours. « J’ai commencé à faire de la musique en 2016, mais pendant trois ans, j’ai uniquement développé mon son et tenté de comprendre l’aspect business de la game. Je voulais arriver prêt. »

Ces réflexions ont mené Rosalvo à être le plus assidu possible dans sa musique. « J’ai longuement regardé ce que faisaient les rappeurs anglophones de Montréal et j’ai remarqué que la clé, c’est la constance. Quand un bon rappeur se plaint que ça ne fonctionne pas pour lui, c’est souvent qu’il sort une chanson aux six mois. Mais il ne faut jamais prendre de vacances… »

Depuis la sortie de son premier single 4th Quarter en 2019, le rappeur applique à la lettre ce mantra. En deux ans, il a proposé près d’une vingtaine de chansons, en plus de faire paraître deux projets : Libation (2019) et Deep Waters (2020). Entre trap et R&B, sa musique rappelle les belles années de Future, l’un de ses rappeurs préférés. « Je peux aussi bien chanter avec une voix monotone et parler de trucs raw que de montrer ma voix et proposer quelque chose d’un peu plus pop », explique le rappeur de 27 ans, dont les textes traduisent avec fidélité ses grandes ambitions.

Aussi à l’aise en anglais qu’en français, comme le prouve la chanson Mystique en duo avec Shreez, Rosalvo veut mettre les bouchées doubles en 2021. « Je prévois sortir quatre projets, un pour chaque trimestre. Oui, je me suis créé un nom dans la dernière année, mais c’est pas le temps d’être confortable. C’est le moment de take it to the next level. Ma priorité, c’est de m’exporter et de mettre Montréal de l’avant. Dans cinq ou six ans, la ville sera sur la mappe. »

Jeune Loup

Inspiré par Gucci Mane et Roi Heenok depuis l’adolescence, Jeune Loup est l’un des personnages les plus fascinants de l’histoire du rap québécois.

Deux ans se sont écoulés depuis sa percée fracassante sur la scène rap québécoise avec Back sur le BS, clip qui dépasse maintenant les 330 000 visionnements. Le rappeur montréalais y jetait alors les bases de son esthétique musicale : un beat trap élémentaire, un flow volontairement déphasé et des paroles à la fois ludiques et cinglantes, racontant ses activités illicites dans l’univers des drogues douces et pharmaceutiques.

« Je peux pas te dire ce que je cherchais à faire. C’était plus un freestyle, que j’avais dans ma tête depuis un bout. Mais avec le recul, je pense que je voulais montrer aux gens que c’est possible de rapper et d’avoir du plaisir. La scène à Montréal est toujours trop sérieuse, mais yo, c’est correct, ça va bien aller, c’est chill… »

Le succès du clip l’a mené assez rapidement sur quelques scènes du Québec, en première partie de Dead Obies, en plus de le révéler aux yeux de plusieurs rappeurs et producteurs talentueux comme Mike Shabb. C’est d’ailleurs ce dernier qui a produit ses deux premiers albums : Rx (qui contient Sensuelle, récemment devenue un phénomène sur TikTok) et Rx archives, tous deux parus en 2019.

Mais cette excellente lancée a été freinée par un passage en prison l’an dernier : « Finalement, j’ai été acquitté de toutes mes charges [de possession d’arme à feu]. J’ai perdu huit mois de ma vie, mais au moins, j’ai pas de dossier criminel. »

Parue l’automne dernier, sa chanson 1st Day Out marquait son grand retour. Sur une production trap jazzy signée Numb Blond et Mike Shabb, Jeune Loup y dévoile un flow plus aigu et mélodieux que jamais. « Je voulais que les gens voient le titre de la chanson et s’imaginent une chanson de sortie de prison typique. Mais au lieu d’arriver raw, j’arrive super sweet. C’est une chanson qui fait du bien. »

S’amusant à détourner les codes du rap, l’artiste de 21 ans amorcera 2021 avec un troisième album, Slime contre le monde. « Slime, c’est pas un alter ego, il est vraiment à l’intérieur de moi. C’est un état mental, un état d’esprit. Et là, après son passage en prison et sa rupture, Slime se retrouve seul contre le monde pour entamer sa mission. Chaque chanson est une lettre ouverte à moi. »

Autres révélations rap québ à surveiller de près cette année:

Cupidon, Lova, Lebza Khey, Boris levrai, JPs, Dary, Gnino, VT, Smitty Bacalley, Corops, JuicemanSF, Chung and Emma Beko.



Chargée de comptes principale des éditions à la SOCAN, Huguette Langlois est un peu la mémoire de la Société et, pourrions-nous dire en boutade, c’était un peu chez elle, dans son bureau, que se rendaient travailler les employés de la branche montréalaise. Au moment de prendre une retraite méritée après quarante années de loyaux services, elle témoigne pour nous des profondes transformations vécues par le milieu de l’édition musicale depuis ses débuts dans le métier.

Huguette Langlois, SOCANÀ quelque chose malheur est bon, dit l’adage. Ainsi, la pandémie rendra peut-être plus facile le passage à la retraite pour Huguette qui, comme tous ses collègues de la SOCAN, opère en télétravail depuis déjà la première vague.

« On vit tous de petits deuils durant cette pandémie; le télétravail, l’éloignement avec les collègues, c’en est un qui fait que la « cassure » me sera peut-être moins pénible. Les membres qui passaient au bureau et que je croisais régulièrement, le contact avec l’équipe, je n’avais plus ça pendant la pandémie, mais sincèrement, ça m’aide à passer à autre chose », croit la spécialiste de l’édition, qui s’estime avoir été l’alliée, parfois la complice, des éditeurs avec lesquels elle a eu le bonheur de travailler : « J’avais l’impression de faire partie de leurs équipes, de travailler dans chacun de leurs bureaux, ou presque ».

« C’est sûr que le contact physique n’est pas là, mais on a pu maintenir le contact avec les membres, ce qui est d’autant plus important que la situation est tellement difficile pour toute la colonie artistique. On est heureux d’avoir pu être d’un certain soutien à nos membres; c’est difficile pour tout le monde, mais au niveau artistique, ils ont été les premiers à en pâtir, et seront les derniers à pouvoir se relever », craint Huguette.

C’est pourtant par hasard qu’elle dit être entrée dans le domaine de l’édition musicale. Jeune employée d’une institution bancaire, elle a eu vent d’un poste ouvert auprès d’un éditeur, « mais je ne connaissais rien – je ne savais même pas que le droit d’auteur existait! J’ai passé trois mois à brailler en me disant: Qu’est-ce que j’ai fait ? Je ne comprends rien ! » Au bout de ces trois mois, elle a fini par se laisser happer par les rouages de cette industrie qui la fascinait.

En 1981, Huguette Langlois a accepté un poste à la CAPAC (Association des compositeurs, auteurs et éditeurs du Canada Ltée), société établie au Canada en 1925 par la Performing Rights Society britannique (sous l’appellation Canadian Performing Rights Society) et qui, avec le temps, s’était positionnée comme un des leaders de l’édition musicale au Canada. Huguette a donc été témoin de la fusion, en 1990, de la CAPAC et d’un de ses concurrents, la Performing Rights Organization of Canada (PROCAN); de cette fusion est née la SOCAN, « une fusion qui n’a pas été facile à faire, mais qui fut heureuse, non seulement pour les créateurs, mais aussi pour les utilisateurs de musique. »

L’une des plus importantes transformations que le métier a subies pendant les quatre décennies de son mandat touche à la perception du rôle de l’éditeur de la part des créateurs, suggère Huguette : durant ses premières années auprès de la CAPAC, « je me suis rendu compte que ce n’était pas toujours bien vu, un éditeur. […] Il arrivait que [les auteurs-compositeurs] signaient parce qu’il fallait qu’ils signent, sans vraiment avoir pris connaissance de l’entente – certains signaient à vie, parfois sans obligations [de la part de l’éditeur]. »

Huguette Langlois, SOCANSelon la chargée de compte, la fondation de l’Association des professionnels de l’édition musicale (APEM) en 2002 a grandement contribué à donner des lettres de noblesse au métier. De plus, « l’APEM s’est donné le mandat de faire de la formation, ce qui a permis au métier d’évoluer ». Huguette Langlois a elle-même partagé son expertise dans le cadre d’ateliers sur le métier d’éditeur, insistant sur le fait que la formation doit être continue « puisque c’est un métier en constante évolution. L’industrie change tellement, le métier d’éditeur doit aussi se mettre au diapason. »

Car selon elle, si le métier d’éditeur est une spécialisation dans l’industrie musicale, « il ne doit pas seulement s’occuper des droits d’auteurs. L’éditeur doit être au courant de tout ce qui se passe dans cette industrie pour être en mesure de répondre à toutes les questions » soulevées par les créateurs. « Un auteur-compositeur doit créer; il aura donc besoin de s’entourer d’une équipe. C’est possible de trouver un éditeur en lequel le créateur aura confiance, et la confiance de pouvoir l’emmener plus loin » en sachant judicieusement exploiter les œuvres.

Huguette Langlois quitte la SOCAN avec le sentiment du devoir accompli, avec la fierté aussi d’avoir construit une relation de confiance avec les éditeurs de musique, mais « je trouve ça un peu dommage de partir à ce moment-ci. C’est sûr que le milieu de l’édition musicale a grandement évolué ces quarante dernières années, mais il va tellement évoluer encore plus vite [dans les prochaines années], les combats [que devront mener les éditeurs] seront encore plus grands » en raison du réalignement de l’industrie de la musique autour de l’axe numérique.

« Nos éditeurs ont confiance en l’avenir, ils se battent, ils se joignent à des coalitions qui incluent toutes les parties prenantes de l’écosystème musical québécois, alors qu’avant, c’était plutôt chacun pour soi. Aujourd’hui, tout le monde a compris que c’est en s’unissant qu’on arrivera à faire changer les lois et rendre les tarifs plus justes pour les créateurs. »

Bonne retraite, Huguette!