Si la carrière du rimeur SonReal, aujourd’hui établi à Vancouver, devait connaître un jour une fin abrupte, il pourrait toujours retomber sur ses pieds en donnant des conférences motivationnelles.

Quand on lui demande à quel âge il a découvert qu’il avait un talent pour écrire des rimes, SonReal (né Aaron Hoffman) affiche un côté humble que peu de rappeurs assument.

« J’avais environ 15 ans, dit il. J’avais un minable petit micro et un ordinateur et j’ai commencé à télécharger des rythmes et à les cartographier. Mes amis ont dit que j’étais bon, alors j’ai continué. C’était pourtant absolument horrible. Le pire qu’on puisse imaginer! Mais la passion était là. »

Le rappeur s’est fait les dents dans de petits clubs de Vancouver et se considère chanceux que quelques personnes soient venues en disant qu’elles étaient accros.

« Mes amis ont dit que j’étais bon, alors j’ai continué. C’était pourtant absolument horrible. »

« Ça m’a pris du temps avant de savoir ce que j’avais à dire, comment je voulais écrire des chansons, dit-il. J’ai passé beaucoup de temps à le faire, alors quand la situation devient complètement dingue, j’assure. Si je n’avais pas chanté à micro ouvert, fait des enregistrements horribles, et créé des vidéos à petit budget, je n’en serais pas rendu là aujourd’hui. »

« Là » est un endroit où de nombreux rappeurs canadiens aimeraient bien vivre. SonReal a été en nomination à un prix JUNO dans la catégorie d’enregistrement rap ces deux dernières années. L’album en nomination en 2013, The Closer – une collaboration avec Rich Kidda débuté au n° 3 aux palmarès hip-hop d’iTunes au Canada. MTV le qualifie du « plus récent phénomène hip-hop du Canada » et la vidéo d’« Everywhere We Go » a atteint un million de visionnements sur YouTube depuis son affichage en août. SonReal est également très prolifique : il a déjà lancé trois albums en 2012 et est constamment en tournée.

Mais quelle est la source de son attirance? Il l’attribue à son « authenticité ». « Je prends le temps chaque jour de répondre à mon public, dit-il. Je prends bien soin de m’assurer qu’ils sachent qu’ils jouent le plus grand rôle dans mon aventure. Je suis tout simplement moi-même. »

Il suffit d’écouter ses paroles pour comprendre pourquoi tant de gens l’apprécient. Il peut être tour à tour arrogant, introspectif ou vulnérable – ou, selon son expression, « parlable. »

« Je pense que ce qui me sépare des autres artistes, c’est que je n’ai pas peur d’être vulnérable, dit-il. [La chanson] “L.A.” m’a été inspirée quand je suis tombé amoureux. Je voulais écrire sur ce sujet, mais d’une manière indirecte. C’est pourquoi toute la chanson se déroule sous la forme d’un “horrible jour dans la vie”, mais à la fin de chaque couplet, la chanson revient à une femme qui fait que tout va bien. »

« J’adore écrire des chansons ouvertes à l’interprétation. »

FAITS SAILLANTS
Éditeur :
S/O
Discographie : Good Morning (2008), The Stroll (2009), The Lightyear Mixtape (2010), Where’s Waldo? (2011), Words I Said (2012), Good News (2012), The Closers (2012), One Long Day (2014)
Membre de la SOCAN depuis 2009
Visitez
www.sonreal.ca

 PARCOURS :

  • « SonReal a du cœur à l’ouvrage et est innovateur. Il a une oreille précise comme celle d’un ingénieur du son et il a un cœur d’or, » dit l’auteur-compositeur, bassiste et producteur Chin Injeti, qui a travaillé avec Dr. Dre et Eminem.
  • « Mon amour des jeux de mots remonte à ma première écoute de hip-hop, » dit SonReal. « Mes idoles étaient des artistes comme Nas et Outkast.
  • SonReal dit que la vidéo d’« Everywhere We Go » lui a été inspirée par le film Napoleon Dynamite.