Tout semble réussir pour le groupe AUTOMAT : les concerts se préparent par dizaines et leur public s’élargit sans cesse. Au lendemain de la sortie de leur deuxième album, Pandora, les quatre jeunes hommes nagent dans le bonheur ! Le chanteur et auteur des textes Mathieu Bouchard se sent bien : « On est super heureux du résultat ! On est quatre gars qui sont bien ensemble. Lorsqu’on joue, tout est simple. »

C’est d’ailleurs dans ce contexte que s’écrivent les pièces d’AUTOMAT. Quand les quatre amis de Québec s’installent en studio, les chansons affluent facilement. « Certaines sont nées alors que nous n’avions rien préparé avant d’arriver à la session d’enregistrement, raconte Mathieu. C’est le cas de notre premier simple, Mea Culpa, composé en une heure ! C’est l’une de nos préférées sur Pandora. »

Bouchard explique que cela est possible grâce au climat de bonne entente qui règne entre les membres du groupe, un terrain propice à la créativité. « Souvent, tout vient en même temps : la mélodie, la musique et les paroles. Je commence par lancer des mots qui sonnent bien avec la musique que les gars jouent, puis le tout se peaufine au fur et à mesure qu’on travaille les morceaux. » Il précise que ce ne sont pas toutes les pièces qui sont apparues aussi facilement. Certaines, comme Lumière, qui ouvre l’album, ont été testées, arrangées, transformées avant d’être finalement enregistrées, sous la gouverne du réalisateur et compositeur Connor Seidel.

Il faut souligner que les gars d’AUTOMAT n’en sont pas à leurs premières armes. Voilà déjà presque 15 ans qu’ils font de la musique, avec plus d’un millier de concerts derrière la cravate. « Nous sommes vraiment fiers du chemin qu’on a parcouru. Au départ, nous étions plutôt un groupe punk rock, mais avec le temps, nous avons changé, tout en conservant l’énergie positive qui nous vient naturellement lorsque nous sommes ensemble. À nos débuts, on jouait dans les centres d’achat, et maintenant, on rejoint tous les membres de la famille, dans les festivals d’été. »

L’influence du nouveau réalisateur, plus jeune qu’eux et plus porté vers les formations indépendantes a également brassé les cartes. « Connor nous a emmenés ailleurs, tout en respectant ce que nous sommes comme band. C’est une évolution naturelle que nous sentons avec Pandora, une évolution de fond. » Seidel est l’homme derrière Evermoor Audio, où se sont développés les Idie & the Mirrors, Mathieu Holubowski, Nova, Palm City et Stefanie Parnell pour n’en nommer que quelques-uns.

AutomatLorsqu’on compare le nouveau matériel d’AUTOMAT avec leurs chansons plus anciennes, comme Le Destin, on est frappé par la vibe différente, un peu moins festive, un peu plus introspective qui habite les nouvelles compositions de Mathieu Bouchard et sa bande, sans pour autant diluer l’aspect pop accrocheur. « Je ne dirais pas que c’est une question de maturité. C’est davantage parce que nous avons collaboré avec un réalisateur qui nous a poussés à sortir de notre zone de confort que nous sommes arrivés avec ce son. On veut continuer à s’ouvrir à des collaborations avec différentes personnes dans le futur. »

Outre Bouchard au chant et aux guitares, la formation est composée de Samuel Paquin aux guitares, Maxime Chouinard à la basse et Dave Vézina à la batterie. Tous des amis du secondaire qui ne se sont jamais quittés de vue. Après quelques années au sein du groupe Pressure, Bouchard s’est tourné vers la pop en français et a rassemblé ses amis autour du projet AUTOMAT. Dès leur premier mini-album de quatre titres enregistré, ils se sont retrouvés dans les festivals comme Envol et Macadam et le Festivent, avant que la radio (NRJ et CKOI, notamment) ne fasse jouer le simple Le jour se lève. L’énergie est palpable sur leur premier succès important, la chanson Parfait, parue en 2012 et propulsée grâce à sa sélection par le Comité olympique canadien lors des Jeux olympiques de Londres en 2012.

Le grand rêve, c’est l’Europe. « Ça serait notre Coupe Stanley! » se sont-ils déjà exclamés dans une entrevue parue dans Le Soleil en 2011. Mais entre temps, c’est en Islande qu’AUTOMAT entraîne ses fans avec le superbe clip, qui illustre la chanson Mea Culpa. La vidéo s’est fait récemment remarquer par son esthétisme, alors que le titre s’est retrouvé à la première position du palmarès radio Correspondants au Québec (tout comme l’extrait précédent Mémoire) et parmi les « Hot Tracks » d’iTunes en décembre dernier « La seule chanson francophone! » s’exclamait fièrement le groupe sur sa page Facebook.

AUTOMAT a eu la surprise de se voir remettre deux Prix No. 1 SOCAN lors du tournage d’une capsule diffusée à la populaire émission matinale de TVA Salut Bonjour le 26 janvier 2017.