Haviah Mighty a fait beaucoup de chemin en très peu de temps. En 2019, le flow immaculé et le lyrisme féroce de son album 13th Floor lui ont valu le Prix de musique Polaris, faisant d’elle à la fois la première artiste hip-hop et la première femme noire à obtenir cet honneur. Peu de temps après, la reconnaissance s’est étendue à l’échelle internationale et elle a reçu des éloges de la part de publications comme Rolling Stone et Pitchfork tandis que Jack Saunders de BBC Radio 1 a dit qu’elle est « l’une des nouvelles voix du rap les plus excitantes ».

Dans cette entrevue vidéo réalisée peu après la sortie de son nouveau mixtape Stock Exchange à l’automne 2021, Mighty parle de sa musique, de sa reconnaissance et de son nouveau concours Black-Owned Business Giveaway qui a lieu en janvier 2022 et dans le cadre duquel un total de 10 000 $ (dix subventions de 1000 $) sera remis à dix entreprises pour les aider à se développer et à prospérer. (La période de mise en candidature est terminée et les finalistes présentent actuellement leurs idées à Mighty sur Instagram Live).



La SOCAN pleure le décès de Vince Fontaine, auteur-compositeur autochtone de Winnipeg et membre de la SOCAN, cofondateur du duo Eagle & Hawk, lauréat d’un prix JUNO, qui est décédé subitement le 11 janvier 2022 d’une crise cardiaque à l’âge de 60 ans, selon les rapports.

Membre de la Première Nation sagkeeng, Fontaine a fondé le groupe Eagle & Hawk en compagnie de Troy Westwood en 1994. Ensemble, ils ont lancé 10 albums dont 4 ont été finalistes aux JUNOs et un – On and On – a remporté l’honneur de l’album autochtone de l’année en 2002. Eagle & Hawk a également remporté deux Western Canadian Music Awards, neuf Canadian Aboriginal Music Awards, trois Native American Music Awards, sept Indian Summer Music Awards et dix Aboriginal Peoples’ Choice Music Awards.

Fontaine écrivait, sur le site Web de Rising Sun Productions « Mon but est d’élever les peuples autochtones d’Amérique du Nord et de montrer la beauté, l’existence, la splendeur et la mystique de notre culture. Je veux être un phare musical et un ambassadeur culturel. »

Fontaine était un auteur-compositeur-interprète qui a fait tout ce qu’il pouvait pour être à la hauteur de ces paroles en faisant connaître la musique autochtone et en servant de mentor aux jeunes musiciens autochtones du monde entier. Outre son travail avec Eagle & Hawk, il a lancé en 2011 Songs for Turtle Island et il a également fondé le groupe Indian City, dont William Prince était membre.

« Nous venons de perdre un ami et un pilier de la communauté musicale des Premières Nations », a déclaré Prince sur sa page Facebook. « Il était un musicien de calibre international et un véritable pionnier. Vince Fontaine a été pour moi un mentor et un ami hors pair. C’était un musicien primé avec ses groupes Eagle & Hawk et Indian City, et un guitariste qui incarnait le charisme de Zeppelin, U2 et The Eagles. Il a tracé un chemin pour beaucoup d’entre nous avec ses aventures musicales apparemment sans fin et sa détermination à aller jusqu’au bout des choses. Sa détermination l’a amené à se produire aux Jeux olympiques, à faire la première partie des Eagles au Winnipeg Stadium et à faire le tour du monde avec des amis qu’il aimait… Il vous faisait toujours sentir comme quelqu’un d’important. Peut-être qu’une vie entière passée à entendre des gens lui dire ce qu’il ne pouvait pas être parce qu’il était des Premières nations l’a amené à croire que nous pouvions tous être quelque chose de plus. Vince en était convaincu et il avait raison, jour après jour. »

« Je ne pourrai jamais totalement exprimer à quel point tu comptais pour moi, mon frère », écrivait son collègue de Eagle & Hawk, Troy Westwood, sur Twitter. « Tant de magnifiques souvenirs. Tu m’as beaucoup appris, mon frère. Merci. Toutes mes sympathies vont à sa magnifique famille. » La nièce de Vince Fontaine, Nahanni Fontaine, députée néo-démocrate à l’Assemblée législative du Manitoba, a publié ces mots : « l’amour de Vince pour la musique n’était surpassé que par son dévouement sans mesure envers sa famille, ses amis et sa communauté ». Le grand chef de l’Assemblée des chefs du Manitoba, Arlen Dumas, a déclaré dans un communiqué de presse : « Fontaine ne disait jamais non lorsqu’il s’agissait d’aider les peuples autochtones. C’est une perte tragique, car il était un phare musical et un ambassadeur culturel pour les Premières Nations d’Amérique du Nord et du monde entier. »

La SOCAN offre ses plus sincères condoléances à sa famille, à ses collègues musiciens, à ses amis, à la communauté et aux fans de Vince Fontaine à Winnipeg, au Manitoba, partout au Canada et dans le monde.



La SOCAN pleure la mort de Terry McManus, mieux connu comme le principal fondateur de l’Association des auteurs-compositeurs canadiens (SAC), le 18 décembre 2021, à l’âge de 75 ans. Bien que M. McManus ait passé la majeure partie de sa vie dans l’écosystème musical canadien en tant qu’auteur-compositeur membre de la SOCAN qui s’est notamment spécialisé dans les chansons pour enfants, il a également été agent d’artistes, représentant notamment The Birthday Massacre, « Survivorman » Les Stroud et JoJo Worthington en plus d’être le mentor de l’auteur-compositeur-interprète à succès de Nashville Deric Ruttan. En tant qu’éducateur, il a enseigné les arts de l’industrie musicale au Fanshawe College de London, Ontario, pendant 40 ans en plus de donner des cours en ligne pour l’Algonquin College. Il a également écrit un livre autopublié, Husband Father Brother Son au sujet des hommes et leurs relations.

Au milieu des années 1980, un groupe d’auteurs-compositeurs dirigé par M. McManus s’est inquiété du degré de participation des membres de la profession à l’industrie de la musique et, avec l’aide de l’avocat Stephen Stohn et d’auteurs-compositeurs estimés comme Eddie Schwartz et Rich Dodson, il a donc dirigé la fondation de l’Association des auteurs-compositeurs canadiens. L’organisme a rapidement établi une présence dans l’industrie et, depuis lors, a soutenu les auteurs-compositeurs en herbe par le biais d’ateliers, d’évaluations de chansons et de démos, de la création d’un dépôt de chansons canadiennes désormais connu sous le nom de Song Vault, d’un service d’enregistrement des droits d’auteur canadiens, de la série de cercles d’auteurs-compositeurs Bluebird North, et plus encore.

En 1970, McManus a commencé à travailler pour le Conseil des arts de l’Ontario où il était coordonnateur du nouveau programme de musique pop, mettant en place des enregistrements mobiles pour des groupes peu connus à travers l’Ontario, et organisant le premier concert rock au Ontario Place Forum de Toronto.

Ses deux premiers enregistrements furent « Sunshower in the Spring » et « Gimme a Hand ». La première a été lancée en tant que simple en 1971 et elle s’est inscrite sur le palmarès an Canada, tout comme d’ailleurs les simples suivants, « Carolyn » et « Love Is Wine », en 1972, qui ont atteint la première position du palmarès dans les prairies canadiennes. Fin 1972, le musicien de jazz Tommy Banks signe un contrat avec McManus en tant qu’artiste solo et le nomme administrateur A&R de sa nouvelle maison de disques, Century II, à Edmonton, où il travaille avec un certain nombre d’artistes, dont Roy Forbes (alias Bim). McManus a commencé à élargir son écriture afin d’inclure des musiciens jazz comme Banks, Earl Seymour et Lenny Breau dans ses enregistrements.

Il s’est ensuite établi à London afin d’enseigner dans le cadre du nouveau programme des arts de l’industrie musicale du Fanshawe College. Bien qu’il enseignait à plein temps, il a continué à écrire et a exploré la chanson jeunesse. Il en résultera un album, Scrub-A-Dub U, paru sur le label Treble Clef de Raffi en 1978, et plusieurs chansons dans l’émission de télévision de Fred Penner, à partir du milieu des années 80. En 1981, le promoteur Don Jones a demandé à McManus de faire une première partie pour divertir les enfants lors des apparitions de Mr. Dressup, et ils ont commencé à écrire des chansons ensemble, ce qui a donné lieu à l’album de 1982 Wake Up Mr. Dressup with Friend Terry McManus. En 1985, Access TV à Calgary a demandé à McManus d’écrire du matériel pour leur émission pour enfants The Magic Ring, ce qui a donné lieu à 81 chansons utilisées dans 39 émissions de 1985 à 1991.

Dans les années 90, McManus a commencé à écrire des essais sur les hommes et leurs relations dont beaucoup ont été publiés dans The Globe & Mail et qui verront ensuite le jour sous forme de livre autopublié, Husband Father Brother Son. Les éditeurs de la série de livres Chicken Soup lui ont demandé l’un de ses essais sur le mariage pour leur livre Chicken Soup; Divorce and Recovery.

En 2000, McManus a écrit, enregistré et lancé un hommage musical à John Lennon intitulé « Missing John », que about.com a qualifié de « l’une des meilleures chansons hommage aux Beatles jamais enregistrées ». Au début des années 2000, McManus a commencé à colliger sa vaste expérience de l’industrie musicale dans un texte éducatif destiné aux étudiants du Fanshawe College, The Canadian Music Industry Primer. Le livre a été adopté par le Collège Algonquin pour son cours d’arts de l’industrie musicale et approuvé par plusieurs organisations musicales canadiennes.

En 2007, McManus a commencé à gérer le groupe industriel/goth The Birthday Massacre, qui est devenu l’un des meilleurs groupes de son genre au monde. Le groupe a présenté des tournées en Amérique du Nord, en Europe, en Australie et en Russie, et, en 2009, il a remporté le concours Virgin Mobile Book the Band Contest avec plus de 270 000 votes dans le monde.

SOCAN présente ses plus sincères condoléances à la femme de McManus, Irene, à ses enfants Teevan, Johanna et Anthony, à ses petits-enfants Benjamin, Stella et Lucy, ainsi qu’à sa famille élargie, ses amis et ses fans. La famille McManus a créé une bourse d’études au nom de Terry, pour un étudiant du programme d’arts de l’industrie musicale du Fanshawe College. Pour contribuer, visitez le https://www.gofundme.com/f/h8pne3.