Comme il le chante si bien : « Started from the bottom, now the whole team here. » (Partis de rien, maintenant nous sommes tous ici)

C’est ce que dit Drake dans « Started From the Bottom » et c’est exactement ce que son explosion sur la scène mondiale du hip-hop a produit pour la bonne fortune de toute son équipe – plus de 60 Canadiens, auteurs-compositeurs, créateurs de beats, producteurs et autres collaborateurs établis à Toronto. Drake a pratiquement donné naissance à lui seul à toute une industrie qui fleurit grâce à lui et a inspiré dans la même foulée la prochaine génération du hip-hop canadien.

On sait déjà que le Torontois Aubrey « Drake » Graham est doté d’un talent unique pour la langue vernaculaire qui l’a propulsé à l’avant-scène de la musique rap et placé dans la sphère mondiale d’influence que se partagent Eminem, Jay-Z et Kanye West. Il est maintenant le premier lauréat du prix SOCAN Inspiration mondiale pour avoir été particulièrement généreux en s’accompagnant de toute une équipe torontoise en tournée et pour sa collaboration à 226 chansons et quatre albums.

« J’ai réussi à placer pas mal de monde en position d’accomplir de grandes choses. »

Pour un artiste qui a remporté un Grammy et plusieurs prix JUNO, qui a vendu plus de cinq millions d’albums, effectué des tournées de plusieurs millions de dollars et qui, en cinq courtes années, a déjà inscrit 36 chansons aux palmarès de Billboard (dont les Top 10 « Forever », « Best I Ever Had », « Find Your Love », « Take Care », « Make Me Proud », « Started From The Bottom » et « Hold On, We’re Going Home ») – sa loyauté et sa dévotion envers Toronto, Ontario, et les collaborateurs de sa ville natale est rafraîchissante.

« Quand il est question de cette ville [Toronto], je suis littéralement intarissable, » a confié Drake lors de l’émission Q with Jian Ghomeshi sur les ondes de CBC Radio. « Tout ce que je veux faire est de voir cette ville obtenir la reconnaissance et l’amour qu’elle mérite et de voir ses citoyens rayonner. J’ai réussi à placer pas mal de monde en position d’accomplir de grandes choses. C’est ce que je veux continuer à faire. »

Quel est donc l’impact de l’« effet Drake » sur la scène contemporaine du hip-hop? Il suffit de regarder les relations que ses collaborateurs cultivent en dehors de Drizzy Drake.

Certains, comme des producteurs, ingénieurs et mixeurs de renom, tels que Noah « 40 » Shebib et Boi-1da (Matthew Samuels) qui l’accompagnent depuis qu’il a craché ses premières rimes au milieu de l’année 2000 – sont recherchés par les plus grands noms de la musique pour partager leur expertise.

C’est par l’intermédiaire de Boi-1da que Drake a pu travailler avec Jay-Z, Eminem, Kanye West, Nicki Minaj, Young Jeezy, Rick Ross, Flo Rida, Kelly Rowland, Meek Mill et Lil’ Wayne – le rappeur américain qui, le premier, a pris Drizzy sous son aile, l’a amené à signer avec son étiquette de disques Cash Money Records et son agence de gestion Young Money Entertainment, et l’a aidé à se faire un nom sur la scène internationale.

Quant à 40, récipiendaire d’un Grammy (voir l’encadré), on l’a vu avec Trey Songz, Lil’ Wayne, Alicia Keys, Sade, sa compatriote Melanie Fiona, Usher, Beyoncé et bien d’autres encore.