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They say loud guitars will never go out of style, and no one carries the torch quite like Halifax rockers Gloryhound. Drawing their influences from the Marshall-stack-blasting sounds of the ’70s (think AC/DC and The Stooges), this leather jacket-clad four-piece has been making waves this year in Canada and abroad.

After dropping their critically acclaimed sophomore release Electric Dusk in 2011, they began a year of rigorous touring (including a supporting slot for rock ’n’ roll heavyweights Deep Purple). The stages, and crowds, have been steadily growing.

« The only thing better than writing a song you’re happy with is playing it live to a thousand people and watching their reaction to that riff or chorus that you worked so hard to get right, » says singer-songwriter and guitarist Evan Meisner.

Electric Dusk was nominated for a 2012 ECMA Award for Rock Recording of the Year. Gloryhound will be playing at festivals like NXNE this summer, and touring Western Canada in the fall.



L’image est forte et très évocatrice : une volée d’oies sauvages illustre la pochette du sixième disque de Mes Aïeux, À l’aube du printemps. Et ce n’est pas fortuit, il est facile de tracer un parallèle avec les événements survenus après la fin de la tournée de La ligne orange, il y a trois ans. Malgré le départ du guitariste Éric Desranleau – qui a choisi de se concentrer sur d’autres projets – et les nombreux questionnements qui ont suivi, rien n’a empêché le groupe de se rendre à sa destination finale. Même si le parcours a été plus périlleux que prévu.

Les cinq membres de Mes Aïeux ne s’en cachent pas : le processus qui a mené à ce disque a été long. Mais ils se sont serré les coudes et ressortent de ce périple plus unis que jamais. « Nous avons tous vécu des épreuves individuellement, et comme groupe, nous avons perdu un membre. Il a fallu se repositionner et retrouver notre place, » explique le guitariste Frédéric Giroux. Ce n’est pas non plus un hasard si le groupe a choisi le titre À l’aube du printemps. Les membres de Mes Aïeux ont l’impression de vivre un véritable renouveau, de débuter un tout nouveau chapitre de leur carrière, amorcée il y a 16 ans.

Le quintette n’a évidemment pas fait table rase, et puise toujours dans notre passé pour mieux réfléchir sur notre présent. Le groupe qui a connu un succès monstre avec « Dégénérations » demeure reconnaissable musicalement, mais aussi dans les thèmes abordés dans les 12 chansons de l’album. Sur À l’aube du printemps, les arrangements sont plus soignés, et laissent plus de place au piano, aux cordes et même au clavecin. Le virage amorcé sur La Ligne orange semble maintenant complété.

«Cette fois-ci, nous nous sommes dit qu’il fallait retenir la machine un peu pour être totalement satisfaits, »[/pulquote]

« C’était un changement nécessaire, raconte Stéphane Archambault. C’est peut-être à ce moment-là que tu perds ta pertinence, lorsque tu essaies de faire la même chose. Il y a une sagesse qui vient avec l’âge. Tu ne cours plus pour être au sommet, pour être la saveur du mois. Nous ne l’avons jamais fait, mais je sens en nous une plus grande assurance. Nous avons moins besoin de déplacer de l’air, de montrer que nous existons. »

La création d’À l’aube du printemps s’est faite en deux temps, entrecoupée d’une longue pause salutaire. Si le début du processus a été éprouvant, la suite s’est avérée « euphorique », selon Stéphane. « Il n’y a rien qui arrive tout seul, renchérit Frédéric Giroux. Ça arrive avec le travail. Nous étions prêts à recevoir des affaires. Et même si ça n’arrivait pas, nous avons persisté. Et à un moment donné, quelque chose s’est produit. »

Les membres de Mes Aïeux se sont permis pour la première fois de prendre leur temps, de pousser leurs idées jusqu’au bout. Un luxe bienvenu, surtout après tous les écueils qu’ils ont traversés. « Pour les autres disques, nous étions plus pressés, la date de sortie était déjà planifiée, la tournée devait commencer, la machine devait se mettre en branle. Cette fois-ci, nous nous sommes dit qu’il fallait retenir la machine un peu pour être totalement satisfaits, » affirme Frédéric.

Avec tout ce qui s’est passé au cours des dernières années, le groupe aurait pu verser dans le cynisme. Même s’il se questionne sur les travers de la société et sur l’héritage qu’on laissera aux générations futures, l’espoir et la lumière jaillissent tout au long du disque. Une nécessité, si l’on se fie à la violoniste et chanteuse Marie-Hélène Fortin: « Lorsque tu as de jeunes enfants, il faut leur laisser de l’espoir. » Et c’est justement pourquoi le groupe est devenu ambassadeur de la Maison du développement durable, qui a ouvert ses portes l’automne dernier à Montréal. Déjà impliqué avec l’organisme écologiste Équiterre, il a poussé son engagement un peu plus loin. « Équiterre voulait réunir plusieurs organismes sous le même toit pour faire du réseautage, résume Stéphane Archambault. C’est un mouvement collectif, c’est dans sa vocation, ça appartient à tout le monde. Ce projet nous parlait. »

Un véritable bonheur règne lorsqu’on rencontre le quintette dans son local de pratique. Tout le monde est emballé par la suite des choses. Dès le lancement du disque, le groupe a commencé la préparation de la tournée qui se mettra en branle en septembre. D’ici là, les membres se reposeront pendant l’été, le temps que Marie-Hélène Fortin – également conjointe de Stéphane Archambault – accouche de son deuxième enfant.

Les musiciens ont peut-être rangé les costumes de leurs débuts – « nous étions les Village People du folk » – lance en riant Stéphane Archambault, mais ils n’ont pas perdu l’énergie contagieuse qui les caractérise. « L’idée, c’est de donner un bon spectacle, de ne pas donner le choix au public d’aimer ça, souligne Frédéric Giroux. Peut-être que certaines personnes vont arriver avec des attentes, vont espérer le groupe de party. Notre défi, c’est de leur offrir autre chose. » Le printemps va donc se poursuivre toute l’année, grâce à Mes Aïeux…



Catherine Major, Ramachandra Borcar et Martin Léon mènent tous une double vie d’artiste. Quand ils ne sont pas sur les planches, à défendre leurs projets personnels, ils se consacrent à l’écriture de trames sonores. Deux carrières cousines, pourtant fort différentes. Comment un créateur qui évolue dans le milieu de la musique populaire peut-il se retrouver à pondre des mélodies destinées aux films, documentaires ou émissions télé? Dans le cas de Martin Léon et de Ramachandra Borcar, alias Ram, il faut poser la question à l’envers. Les deux hommes ont d’abord étudié en composition et en orchestration afin de mettre leur talent au service de l’image, mais le destin les a menés ailleurs. Le premier s’est distingué à titre d’auteur-compositeur-interprète tandis que le second s’est taillé une réputation enviable dans les cercles de la world et de l’électronica.

« J’ai étudié pour faire de la musique comme support aux mots, par la chanson, aux gestes, par la danse et à l’image, par le cinéma, raconte Martin Léon. […] Mais comme j’avais un intérêt pour la poésie, je me suis retrouvé en chanson. » Preuve qu’il prenait son boulot très au sérieux, Léon a décidé, en 1996, de mettre le cap sur l’Italie pour parfaire son art auprès du célèbre Ennio Morricone, reconnu pour des bandes sonores mythiques telle Le Bon, la Brute et le Truand ou encore Il était une fois dans l’Ouest.

Malgré ce riche bagage, ce n’est que depuis cinq ans que le septième art s’immisce de nouveau dans son parcours. On l’a vu signer la musique du long métrage Le Journal d’Aurélie Laflamme et, récemment, de Monsieur Lazhar, qui lui a valu un prix Jutra. Quand on prête l’oreille à La Chrysalide, thème instrumental du film de Philippe Falardeau livré au piano, on découvre à quel point Martin Léon peut s’éloigner de ce qu’il propose sur ses albums solo… « Ce qui est merveilleux en musique de film, c’est que ce n’est pas moi qui est le boss, indique-t-il. Le métier de chanteur peut être très égocentricisant alors qu’en musique de film, c’est le réalisateur qui décide ce dont il a besoin. On est au service du film, pas au service de soi, de son allure, de son style ou d’un type de son qu’on recherche et ça, ça fait du bien! »

Le risque de l’ombre
La trajectoire de Ram illustre bien comment la réalité d’un artiste solo et celle d’un compositeur de bande sonore sont distinctes. Le principal intéressé n’oserait jamais se plaindre de son début de carrière fulgurant, tant sous la bannière Ramasutra qu’avec ses performances de DJ. Le hic, c’est que lorsqu’il a voulu se tailler un nom dans le milieu du cinéma, on a eu tendance à le cantonner à un genre musical. Ironiquement, il s’est toujours senti moins outillé pour animer les pistes de danse que pour faire des orchestrations élaborées…

Depuis El Pipo Del Taxi (2003), il a mis les bouchées doubles afin de démontrer l’étendue de son savoir-faire. On doit au Montréalais une quinzaine de musiques de films, dont celles de Camping Sauvage (2004), Jaloux (2010) et Goon (2011). Il s’est aussi illustré à la télé avec, entre autres, le thème de Tout le monde en parle. « Ç’a pris du temps avant que les gens comprennent que j’avais étudié la composition et que j’étais capable de faire de la musique d’orchestre, parce que le monde m’associait toujours à des sets de DJ ou à des albums de Ramasutra. Un des problèmes avec la musique de film, c’est que le monde ne peut pas imaginer ce que tu peux faire avant de l’avoir entendu. »

Ram estime que le grand défi avec les bandes sonores est de se fondre au projet d’un autre, au contexte et aux images que les créations musicales accompagneront, plutôt que d’imposer une signature. Il prend un vif plaisir à se prêter à l’exercice, toutefois cette tâche se fait dans l’ombre et il peut être difficile d’en sortir, sauf lorsqu’une récompense dans un gala – Génie, Jutra ou Oscars – attire l’attention. « Si tu n’as pas de visibilité, tout le monde t’oublie, constate-t-il. En même temps, il y a plein de gens qui ne savaient pas que la musique de film avait toujours été mon but, donc je suis rendu là où je voulais être. »

L’un ne va pas sans l’autre
Catherine Major est fascinée par la composition depuis qu’elle est toute petite. Associée à la nouvelle génération d’auteures-compositrices-interprètes, elle a déjà passablement d’expérience du côté des trames sonores. Le grand public s’est éveillé à ce volet de son écriture lorsqu’elle a raflé un Jutra pour son apport au film Le Ring, d’Anaïs Barbeau Lavalette, or elle avait déjà travaillé avec celle-ci sur sept autres projets. Les honneurs lui ont permis d’être remarquée par d’autres réalisateurs, si bien qu’elle s’est récemment chargée de la musique du documentaire Anne des vingt jours, un portrait d’Anne Hébert.

À ses yeux, il est essentiel de répondre à la commande d’un cinéaste pour que son « bébé » voit le jour comme il l’entend, ce qui ne la brime guère au plan créatif. « Je me sens assez libre de faire ce que je veux dans l’un ou l’autre des deux “métiers”, mais la musique de film – instrumentale – laisse une certaine liberté que la chanson ne laisse pas. Une chanson, c’est une petite histoire, racontée (en plus de la musique), en trois ou quatre minutes. Dans le film, la musique a un tout autre rôle. »

Pour quiconque affectionne les projets solo et les trames sonores, il ne semble pas aisé de trancher en faveur des uns ou des autres. Ils apparaissent en effet comme deux modes d’expression complémentaires, qui peuvent se nourrir mutuellement. Aussi, bien que Catherine Major, Martin Léon ou Ramachandra Borcar soient prêts à consacrer beaucoup de temps pour mettre des notes sur des images, ils ne s’éloigneront jamais entièrement de leurs compositions personnelles. Et inversement. « J’aime les deux, j’ai besoin des deux pour être heureuse, », indique Catherine, soulignant du même souffle qu’elle n’aurait aucun mal à cesser les concerts pendant un an pour se consacrer à un long métrage. « Un me met en avant-plan, l’autre non… J’aime le travail de studio sur image. J’aime aussi être en spectacle, devant les gens, et devoir livrer. »

Martin Léon, qui a également écrit pour le théâtre et la danse, considère faire un voyage à travers plusieurs disciplines artistiques. « Je me trouve très privilégié de pouvoir faire de mon art mon métier. J’entends juste continuer ma recherche. Que ce soit au cinéma ou en chanson, je fais une recherche musicale, sur les arrangements et sur les différents types d’orchestration. » Quant à Ram, qui s’est tenu assez loin des projecteurs ces derniers temps, il se sent prêt à rebondir : « Ce n’est pas que je ne sois pas content de composer des musiques de film, mais là je m’ennuie un peu d’avoir un projet solo. Pour moi, c’est important d’avoir les deux. »