AHI

Ce n’est pas grâce aux géants du folk que sont les Bob Dylan ou Bob Seger qu’AHI s’est intéressé au genre. En fait, c’est grâce à un autre Bob — Bob Marley ! – que cet artiste de Brampton, en Ontario, a découvert le folk. Pour AHI (prononcé « aï »), le folk ne se définit pas par une sonorité, mais un éthos qui réunit votre instrument acoustique, votre talent de conteur, et votre voix. Et toutes ces qualités, AHI les possède, et elles sont parvenues à captiver l’attention des amateurs de musique à travers tout le Canada, ainsi que celle de la veuve de Bob Marley, Rita.

En 2013, la version très minimaliste de « No Woman No Cry » enregistrée par AHI — qui laissait toute la place à sa voix rauque — a été mise en vedette sur le site Web officiel de Bob Marley. Mais ce n’était pas tout : il a reçu une note personnelle de Rita, note qu’il croyait d’abord être un pourriel. « Quand j’ai réalisé que c’était bien vrai, j’étais tellement honoré », explique-t-il. « Bob Marley est la principale raison pour laquelle j’ai cru pouvoir devenir un chanteur. Il m’a appris que la musique est médicinale et révolutionnaire. »

Depuis, la musique d’AHI, qu’il décrit parfois comme de l’indie soul, a été en vedette à l’émission Hello Goodbye de la CBC, sa chanson « Ol’ Sweet Day » s’est inscrite au palmarès Spotify Viral 50 de Billboard et il a été finaliste lors de la plus récente édition du JUNO Master Class. Il poursuit son travail de création et espère que ces réussites contribueront à élargir notre perception de ce que la musique folk peut être, surtout lorsqu’il est question de diversité raciale.

« Le plus gros défi qui j’ai dû surmonter était de me convaincre moi-même que je pouvais appartenir à la communauté folk », confie l’artiste. « J’ai remarqué que la communauté folk fait beaucoup d’efforts pour être la plus inclusive possible, mais aussi pour célébrer sa diversité. C’est comme grimper une montagne, mais cette ascension a fait de moi un musicien plus accompli et plus intelligent. »

Partner

La biographie en ligne de Partner ratisse très large au chapitre des ambitions du groupe dans le domaine de la création musicale. Parmi les thèmes qu’ils souhaitent « explorer librement » à travers leurs chansons, on retrouve le temps, la mémoire, l’intimité, l’amitié, le Canadiana et la sexualité. Il faut dire que, jusqu’à maintenant, c’est largement mission accomplie, et ce, avant même d’avoir lancé un premier album.

Originaires de Sackville, au Nouveau-Brunswick, Lucy Niles et Josée Caron n’ont peur d’aucun sujet à aborder à travers leurs chansons. Sur « The Ellen Page », elles célèbrent le « coming out » de l’actrice Ellen Page, tandis que « Comfort Zone » parle de l’importance d’avoir un endroit où se sentir physiquement en mentalement en sécurité. Quant à leur son, Niles et Caron livrent leurs messages sur des « power chords » pleine de « reverb » et avec un aplomb garage-punk-pop qui leur a valu des comparaisons à Weezer, Nirvana et Hole.

« Nous tentons sans arrêt d’évoluer et de devenir plus inclusives, en ce qui concerne notre écriture », explique Niles. « Nous tentons aussi sans arrêt de devenir de meilleures auteures-compositrices, de nous améliorer sur scène et de simplement donner le meilleur de nous-mêmes. »

Niles promet qu’un premier album verra bientôt le jour. Celui-ci a été enregistré avec l’aide de Josh Korody (Beliefs) au cours de la dernière année. Et bien qu’elles travaillent à la création de certaines chansons depuis près de trois ans, Niles affirme que « l’album comportera quelques surprises — faudra l’écouter pour les découvrir ! »

Stella Rio

Stella Rio étudie le jazz, mais aime tout autant la pop et le R & B. Toutes ces influences convergent dans son écriture, particulièrement sur son simple « Don’t Go Away », une magnifique mélodie livrée avec un flair vocal empreint de soul et de jazz. Elle possède réellement un style qui lui est propre et qui a porté ses fruits au cours de la dernière année.

Elle a étudié avec un artiste jazz torontois depuis un très jeune âge, et son ADN d’auteure-compositrice-interprète a définitivement été informé par son contact avec ce genre musical. « C’est sans aucun doute ce qui m’a réellement fait réaliser l’immense pouvoir de la musique », confie Rio. « J’aime que le jazz puisse nous transporter dans différentes époques. En fin de compte, lorsque j’ai besoin d’inspiration, je me tourne vers mes artistes préférées comme Ella Fitzgerald et Billie Holiday. »

Tant d’années plus tard, Rio peaufine encore et toujours son mélange très particulier de jazz classique et de pop actuelle. Elle travaille actuellement en étroite collaboration avec Kuya Productions, l’équipe qui tout récemment a contribué aux succès « Here » et « Seventeen » d’Alessia Cara. C’est grâce à Kuya Productions que Rio a pu collaborer à la création de la pièce « F.U. » du groupe pop britannique Little Mix.

Le prochain EP de Rio proposera six titres portant sur ses expériences personnelles et deux de ses sujets de prédilection, l’amour et la peine d’amour. Comme elle l’admet volontiers, « je suis une romantique et une rêveuse. »