Lors du International Indigenous Music Summit 2025, la SOCAN a été l’hôte d’un déjeuner-conférence intitulé Breaking Down Music Rights and Royalties afin d’expliquer le rôle essentiel que joue notre organisation au sein de l’industrie musicale et de son écosystème. Houtan Hodania, responsable des relations créatives, et Claire Boué, coordonnatrice administrative des relations créatives, ont présenté la vaste gamme d’avantages offerts à nos membres, notamment des ressources utiles, des possibilités de financement et un accompagnement personnalisé de la part de nos équipes des relations créatives et des services aux membres.

Ils ont notamment parlé de toutes les entités auprès desquelles nous percevons des redevances, de l’importance de déclarer ses œuvres à la SOCAN pour pouvoir toucher ses redevances, des Maisons SOCAN, des camps de création, du magazine en ligne Paroles & Musique, des subventions et programmes de la Fondation SOCAN, du calculateur de redevances dans le portail des membres, de la manière d’accéder à la liste des concerts sans programme de spectacle dans le portail, ainsi que de la procédure pour déclarer un spectacle à la SOCAN afin d’en percevoir les redevances.

Le même jour avait lieu le panel intitulé The Perfect Pitch: The Artist’s Journey to a Sync Deal, une table ronde réunissant des experts de la synchro, dont la modératrice Kim Temple (Six Shooter, High Priestess Music Publishing) ; le superviseur musical Rick Clark (Dark Winds, Hell on Wheels) ; l’agente de synchronisation Michelle Allman-Esdaille (The Hook Sync Group) ; Jordan Howe (Daytripper Music Publishing); et le superviseur musical Michael Perlmutter, d’Instinct Entertainment (North of North, The Handmaid’s Tale).

Après avoir expliqué que « si vous êtes auteur-compositeur, vous êtes aussi éditeur de musique », Temple a également précisé la différence entre les droits liés à une bande maîtresse et ceux liés à la chanson elle-même (les paroles et la musique). Divers panélistes ont souligné qu’il est souvent beaucoup plus rapide et simple pour eux d’obtenir une licence pour une chanson destinée à une production audiovisuelle lorsqu’il s’agit d’un « guichet unique » — c’est-à-dire qu’une seule personne détient tous les droits nécessaires, soit ceux sur la bande maîtresse, la chanson et l’édition. Perlmutter a ensuite présenté une scène de la série North of North mettant en vedette Tanya Tagaq, qui y joue un rôle et y a également synchronisé des chansons. La série comprend des œuvres écrites presque exclusivement par des auteur·trice·s autochtones, métis ou inuktitut.

Temple a conseillé aux auteurs-compositeurs d’obtenir au préalable l’autorisation de leurs coauteurs s’ils souhaitent proposer une coécriture pour une production à l’écran afin de faciliter l’octroi des licences. Divers panélistes ont convenu que les créateurs doivent faire leurs devoirs avant de soumettre une chanson à une série télé ou à un film : visionner les épisodes précédents ou d’autres œuvres du même réalisateur afin de s’assurer que leur musique cadre bien avec l’univers de la production. Allman-Esdaille a souligné que les séries et les films vous « forment » à ce que recherche l’équipe créative, et permettent de repérer les moments clés de tension, de joie ou de conclusion où une chanson pourrait trouver sa place. Tous ont insisté sur le fait que la chanson ne vend pas l’histoire, mais qu’elle en soutient l’ambiance à un moment précis du récit. Bien que les superviseurs musicaux envoient des mandats (ou « briefs ») à leurs éditeurs de musique et auteurs préférés pour décrire ce qu’ils recherchent, ils restent ouverts aux propositions. Tous ont par ailleurs précisé que toute chanson soumise doit comprendre des métadonnées complètes, incluant les pourcentages de parts, les noms des interprètes, auteurs, éditeurs et les paroles. Il est également utile de fournir une version instrumentale. Les applications préférées pour envoyer ces propositions sont Disco et SoundCloud.