Tout va bien pour l’auteure-compositrice-interprète Jessica Mitchell.

Quatre fois finaliste aux Canadian Country Music Association Awards (CCMA) et, lors de l’édition 2018 de ce gala, elle a chanté « No Fear », dans un medley des « hits » de Terri Clark, intronisée au Panthéon, en compagnie de Meghan Patrick, Suzy Bogguss et Clark elle-même. En 2017, elle a interprété « Only Love Can Break Your Heart » au Massey Hall dans le cadre de l’intronisation de Neil Young au Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens.

Les amis de Mitchell : quelques-uns de ses collaborateurs

  • Tom Cochrane
  • Patricia Conroy
  • Todd Clark
  • Robyn Dell’Unto
  • John Goodwin
  • Tim Hicks
  • Stephen Kozmeniuk
  • Lindi Ortega
  • Meghan Patrick
  • Deric Ruttan
  • Gavin Slate
  • Dave Thomson
  • Matthew Tishler

Mitchell profite également des bénéfices des services de gérance de RGK Entertainment Group et de ceux de l’agence de spectacles The Feldman Agency. De plus, dans la foulée de sa participation au concours « It’s Your Shot » de Slaight Music, il y a cinq ans — et malgré le fait qu’elle ne l’ait pas gagné —, elle a conclu une entente d’édition. Et bien que Slaight soit généralement plutôt considéré comme un incubateur qu’un éditeur, l’organisation a engagé une personne pour présenter ses chansons à Nashville et plus de lui fournir beaucoup de soutien.

« Lorsque j’ai commencé à travailler avec eux, j’allais souvent à Nashville », explique Mitchell. « C’est pour ça que j’ai écrit autant de chansons, parce que j’étais là-bas aussi souvent… J’ai commencé mes collaborations à Toronto et c’est à ce moment que je me suis liée d’amitié avec Gavin [Slate] et Todd [Clark] et Stephen [Kozmeniuk] – le “crew” de Toronto qui sont tous à Nashville, maintenant ! Il a fallu beaucoup de temps, au moins quatre ans, avant que je filtre des centaines de collaborateurs pour trouver “mon monde”… C’est un groupe restreint… Mais cela dit, j’adore écrire avec de nouvelles personnes, j’essaie de continuer à le faire. »

Et qu’est-ce qui se trouve à la source de ce processus de co-création, pour elle ?

« Les conversations », confie-t-elle. « Les conversations sont si importantes. Si vous ne discutez pas avec votre collaborateur, à quoi bon ? C’est quelque chose de très personnel… »

« Je connais certaines de ces personnes vraiment très bien. Ça commence habituellement par “Salut, comment ça va ? Quoi de neuf ? Que se passe-t-il de bon dans ta vie ?” Et habituellement, une idée jaillira… Je ne suis pas comme beaucoup de gens, comme bien des créateurs, qui prennent des notes ou chantent un bout de mélodie dans leur téléphone. Lorsque j’ai une idée, je ne la lâche pas, et elle reviendra. Même si je l’oublie momentanément, je sais qu’elle reviendra, même chose pour les mélodies… »

« À Nashville, il faut écrire relativement rapidement. C’est un truc qui prend trois ou quatre heures : création, enregistrement, démo, “Merci, bonsoir”. Beaucoup de chansons sont créées très rapidement et les modifications, au besoin, viendront plus tard. »

Inspirée par l’honnêteté brute et la trame narrative de la musique country, Mitchell croit qu’au cœur de chaque œuvre musicale se trouvent la douleur et la perte. Elle a espoir que le fait de partager ces expériences personnelles lui permettra de créer un lien authentique avec son auditoire. Plusieurs de pièces sur son album Heart of Glass — dont notamment la pièce titre, « Don’t Love Me » et « Bulletproof » — traitent, du moins en partie, de gens que s’endurcissent afin de ne pas être blessés par l’amour.

Demeurer sain d’esprit en tournée

Mitchell est en plein cœur d’une longue tournée et nous offre quelques conseils pour survivre à la vie sur la route :

  • Prendre soin de soi. « Bien manger, je fais beaucoup de yoga. Même juste cinq minutes de tapis roulant chaque jour. »
  • Organisateurs de bagages. « Je viens juste de découvrir ces trucs ! Ils permettent d’organiser votre valise en petites sections. C’est important d’être bien organisé. »
  • Sommeil. « Beaucoup de sommeil. Et interdit de boire les jours de concerts. »

« Je crois que c’est la vie, ou une partie importante de la vie », poursuit Mitchell. « Il faut avoir la peau dure dans notre domaine, mais aussi dans nos relations et avec notre famille. J’ai passé une bonne partie de ma vie sur mes gardes. Et on dirait que chaque fois que je ne le suis pas, il se produit quelque chose de mauvais. Demeurer ouvert aux possibilités et aux choses positives est super important, mais je crois quand même qu’il faut être sur nos gardes de nos jours… »

Sauf si vous jouez pour Neil Young, auquel cas c’est surtout lui qu’on regarde.

« Je me sens qui si j’avais eu une expérience transcorporelle », dit-elle au sujet de sa prestation devant Young au Massey Hall. « On est sur scène, mais c’est quasiment comme être ailleurs dans la salle et de se regarder. Et de regarder Neil Young vous regarder. C’est sans doute le moment le plus cool de ma vie, à date… On monte sur scène et on se dit “Faut pas que je regarde. Faut pas que je regarde. Faut pas que je regarde.” Je l’ai cherché du regard et je ne l’ai plus quitté. Je crois que je n’ai regardé que lui durant toute ma prestation. C’était incroyable. Tout un “trip”. »