À seulement 28 ans, Jeff Morrow s’est déjà taillé un solide CV en composant pour le cinéma, la télévision, la radio et la publicité. Mais alors que certains rencontrent le succès en parcourant des chemins connus, c’est en traçant sa propre voie qu’il l’a fait.

Ayant grandi à Toronto dans une famille habitée par la musique, la propension de Morrow à se tailler lui-même une place s’est manifestée assez tôt.

« Je ne sais pas si c’est par pur hasard, mais j’ai simplement tapé dans Google « production musicale Toronto » et j’ai envoyé un CD, et ça fonctionné. »

« J’ai eu beaucoup de professeurs de piano qui se sont fâchés avec moi parce que je refusais de m’asseoir et de pratiquer, » dit-il en s’esclaffant.« Je préférais glander à gauche et à droite de mon propre chef.Je n’avais pas envie de pratiquer ce qu’un vieil Allemand d’une autre époque a écrit. »

Par la suite, il a étudié le jazz à McGill, composant pour leur ensemble jazz de chambre et leur big-band. Il a également joué dans divers groupes comme tromboniste, jusqu’à ce que l’écriture lui saute aux yeux. « Je me suis rendu compte que je n’allais pas devenir un musicien de jazz de premier plan.Je n’avais pas cela en moi, dit-il. J’aimais bien plus écrire de la musique pour les autres. »

Il a donc remis le cap sur Toronto, et c’est là – soit en suivant son flair ou peut-être sa bonne étoile – que la chance lui a souri.

« Je ne sais pas si c’est par pur hasard, mais j’ai simplement tapé dans Google “production musicale Toronto” et j’ai envoyé un CD, et ç’a fonctionné, » dit-il en riant.

En 2012, il a été sélectionné comme l’un de deux compositeurs en résidence à l’occasion du Slaight Music Lab au Canadian Film Centre (CFC).Ce qui eut pour effet de lui apporter encore plus de boulot pour le cinéma. La façon dont Morrow aborde la composition pour le cinéma reflète son penchant pour les entiers peu fréquentés.

« Je ne suis pas un grand amateur de musique de film qui sonne exagérément comme de la musique de film, dit-il. Je préfère des bandes sonores un peu plus étranges, qui nous prennent par surprise.Avec la technologie dont on dispose aujourd’hui, on peut expérimenter à l’infini de nouvelles sonorités et de nouvelles idées – il n’y a pas de raison de revenir aux anciennes. »

Morrow passe maintenant la moitié de son temps entre travailler à Los Angeles et à Toronto. Pour ce qui est de l’avenir, il est assez prévisible : continuer ces allées et venues et voir ce qui adviendra.<0} « C’est drôle, j’ai toujours voulu devenir compositeur pour le cinéma, mais ça semble tellement tiré par les cheveux, dit-il. Je pensais ne jamais pouvoir y arriver parce que je ne connaissais personne dans ce métier. Alors, je me sens très chanceux d’avoir pu me tailler une place. » Parfois, il peut être payant de suivre sa propre boussole. Parcours

  • Morrow a travaillé avec des réalisateurs comme Cory Bowles, lauréat d’un prix Gemini, Amar Wala (The Good Son) et le célèbre Sam Catalfamo (Innocent Things).
  • Ses compositions figurent dans plus de 30 émissions de télévision, de nombreuses émissions de nouvelles de la radio de CBC et dans plus de 20 campagnes publicitaires.

Faits saillants
Éditeur :
S/O
Réalisations sélectionnées : Cinéma : Anatomy of Assistance (2013), Cold Feet (2013), The Secret Trial 5 (2014). Télé : Rocket Monkeys (Teletoon), WordGirl (PBS), The Bridge (CBS), Crash Canyon (MTV), The Fifth Estate (CBC), The Passionate Eye (CBC). Radio : CBC Hourly News, The World This Hour (CBC), The House (CBC).
Visitez www.jeffmorrowmusic.com
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