Del Barber avoue qu’il lui est arrivé de mentir quant à la façon dont il gagne sa vie.

« Dire que je suis musicien m’a toujours donné l’impression de me vanter, » dit-il simplement. Mais avec quatre albums, de nombreux prix et une nomination aux prix JUNO, il ose maintenant le dire sans trop de gêne. Del Barber, âgé de 30 ans et originaire de la banlieue de Winnipeg, affirme qu’il n’a jamais pris la décision de devenir musicien. « Ce n’était pas un rêve de grandeur, dit-il en riant. Je suis arrivé petit à petit dans ce métier, et c’est quelque chose que j’aime vraiment. Mais je le vois comme un métier et j’essaie de m’appliquer moi-même à le faire comme un métier. »

Alors que Del Barber, issu d’une longue lignée de conteurs, mentionne des artistes comme John Prine, Neil Young et Bruce Springsteen comme ayant inspiré les sonorités de sa musique folk et country-alternatif, il est tout aussi reconnaissant envers les paysages des Prairies et les gens qu’il côtoie au jour le jour.

« Ma musique a la capacité de décentrer les gens et de les faire réfléchir à ce en quoi ils croient. »

« J’ai toujours été influencé par des gens qui réalisaient quelque chose, qui produisaient des biens concrets, soit dans l’agriculture ou l’industrie, explique t-il. Je passe la plupart de mes temps libres à pêcher, à chasser et à donner un coup de main sur des fermes. Je ne peux pas m’empêcher de penser que mon travail, au mieux, consiste à capter ces impressions et à prêter ma voix aux gens que je rencontre à travers ces activités. »

Bien qu’il ait passé du temps en ville (dont Chicago, où il a étudié la philosophie), Del Barber explique qu’être proche de ceux dont il veut saisir la vie en chansons est la clé de son processus de création.

« J’ai de la difficulté à comprendre que des gens puissent écrire du country sans même l’avoir vécu, » dit-il. Non pas qu’il soit nombriliste. Del Barber déteste l’idée d’être perçu comme « un membre de la classe moyenne, blanc, fils de la région et qui se plaint du monde. Je pense que j’ai plus de choses à dire politiquement et socialement à travers les histoires des autres, » confie t-il.

En fait, Del Barber dit que son objectif est d’écrire une chanson qui rejoigne un vaste public, peu importe où les gens vivent.

« J’adore les chansons qui rejoignent [les gens] de toutes les croyances et de toutes les classes sociales, dit-il. Ma musique a la capacité de décentrer les gens et de les faire réfléchir à ce en quoi ils croient. C’est ce que font mes histoires. » – MELANIE DAULT

Réalisations

  • En 2011, Barber a remporté deux prix, celui de l’Association canadienne de la musique de l’Ouest pour son album indépendant et celui de l’enregistrement de l’année Roots Solo, et a été mis en nomination à un prix JUNO pour l’album de l’année Roots & Traditionnel.
  • Recherchant un son organique, l’album actuel de Del Barber Prairieography a été enregistré dans un silo à grains de 150 pieds de haut.
  • Alors qu’il joue avec un groupe chaque fois qu’il en a l’occasion, Del Barber fait le plus souvent ses tournées seul. « Je raconte beaucoup d’histoires quand j’ai le bon public, » dit-il.

Faits saillants
Éditeur :
True North Records
Discographie :
Where The City Ends (2009), Love Songs for the Last Twenty (2010), Headwaters (2012), Prairieography (2014).
Visitez www.delbarber.com
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