Uptown Boyband appartient à de nombreux univers. Le trio torontois propose une musique qui est à parts égales K-pop, dance, rap et trap.

Baptisé ainsi à cause du quartier de Toronto où ils ont grandi, UBB est formé des chanteurs Joe Rascal et Roc Lee, qui se sont connus dans le club de breakdance de leur école secondaire, et du rappeur Justin Trash qu’ils ont rencontré peu de temps après grâce à un ami commun.

Cet éclectisme est bien représenté sur leur premier album, Club Ubb, qui paraîtra plus tard cette année. L’album est divisé en deux sections : Heartthrob est dédié au côté plus pop du groupe, tandis que Heartbreak propose des pièces trap qui frappent, incluant leur plus récent simple, « Kult Freestyle ». « On voulait créer un album qui reflète toutes nos influences. On ne voulait surtout pas se limiter au niveau des sonorités », explique Lee.

C’est en 2016 qu’ils ajoutent le mot « Boyband » à leur nom en référence et à fin de subvertir l’image de la K-pop. Tous d’origine coréenne, ils ont grandi en écoutant des groupes K-pop comme Big Bang et 1tym et ils ont fortement été inspirés par H.O.T., mais contrairement aux groupes à l’image parfaitement léchée comme B.T.S., ils ont également des « piercings » et des tatouages et ils « saupoudrent des touches de grunge et de punk » dans leur musique.

Et bien que la K-pop soit un des genres musicaux les plus populaires au monde, il y a très peu de groupes issus de Toronto dans ce créneau — du moins pour l’instant. « D’expérience, on sait que la scène n’est pas très grande, mais elle est en croissance et c’est un honneur d’en faire partie », affirme Rascal. Les trois jeunes hommes n’avaient pas vraiment d’artistes américains ou canadiens d’origine asiatique à admirer quand ils étaient plus jeunes, et cette lacune les motive créativement, désormais.

« Le manque de représentation nous a permis de défricher notre propre chemin sans aucune restriction », dit Trash. « Il n’y avait pas de mode d’emploi, alors on veut être le bon exemple que nous n’avons pas eu. »