ole Digital est un service qui peut être d’un grand secours pour les auteurs et les compositeurs lorsque vient le temps de monétiser leurs contenus numériques sur YouTube, Google Play, Apple Music, Pandora, Amazon Prime et Spotify, pour ne nommer que ces services.

« ole Digital a été créé afin d’assurer que tous nos clients et parties prenantes parvenaient a monétiser leurs contenus distribués numériquement », explique Chris Giansante, le vice-président principal des finances et de l’administration d’ole. « YouTube était la plus importante plateforme sur laquelle les choses étaient exploitées, mais ce n’est qu’une des raisons qui ont motivé la mise sur pied de cette division. »

Bien que Giansante ait toujours été passionné de musique, c’est son talent avec les chiffres qui l’a poussé vers des études en affaires, en finance et en comptabilité, ce qui lui permet aujourd’hui de contribuer à une industrie qu’il aime par le biais d’ole et pour les clients d’ole Digital.

Il dirige actuellement les équipes des finances et de l’administration d’ole, ce qui implique la supervision de la stratégie de Conductor, l’outil propriétaire d’analyse de données et de veille stratégique de l’entreprise. Giansante est ainsi responsable de toutes les activités numériques de l’entreprise, incluant la négociation d’ententes directes avec YouTube et les autres plateformes numériques. De plus d’une manière, ce poste est l’aboutissement de son travail chez ole au cours des sept dernières années passées dans l’entreprise où il avait débuté dans l’équipe des acquisitions.

« Avec l’explosion de la quantité de données non conformes, Conductor rétablit un peu d’ordre dans le chaos. »

Après avoir participé à de nombreuses transactions majeures pour ole — la mise sous contrat de Timbaland et l’acquisition des catalogues de Rush et de Sony Pictures —, Giansante a sauté sur l’opportunité, mais avoue que ce fût une épiphanie. « Avant de sauter à pieds joints au cœur des choses, on se fait une idée du fonctionnement de tout ça, mais les détails sont incroyablement nuancés et en constante évolution. »

Si la croissance de YouTube a en partie expliqué la motivation derrière la création d’ole Digital, c’est l’exploitation grandissante des contenus sur une myriade de plateformes numériques qui a poussé ole à offrir ses services et son monitorage de ce marché en pleine expansion afin de s’assurer que ses clients étaient rémunérés adéquatement pour l’utilisation des propriétés intellectuelles contrôlées par ole.

Le développement de Conductor, le système propriétaire d’ole, a été amélioré afin de devenir une plateforme complète de gestion des droits, et ce système est la pierre angulaire de cet objectif.

« Conductor est la pierre de Rosette des données », explique-t-il. « C’est un outil qui nous permet d’assurer la conformité des données à un standard prédéfini et, à partir de ça, il nous permet d’obtenir des analyses de données et des aperçus très utiles. Nous sommes malheureusement dans une industrie qui n’a aucun standard universel de données. Même les soi-disant “standards” ne le sont pas vraiment. Conductor permet de standardiser ces “faux standards” afin que nos clients et parties prenantes puissent profiter de nos analyses de données et de nos aperçus afin de maximiser leurs redevances et la valeur de leur propriété intellectuelle. »

« Avec l’évolution du marché numérique et l’explosion de la quantité de données non conformes qui en résulte, Conductor rétablit un peu d’ordre dans le chaos. C’est le système qui est au cœur de notre plateforme de gestion des droits. »

En tant que réseau multicanal à grande échelle qui offre du soutien aux opérateurs de ces différents canaux dans plusieurs secteurs, ole Digital permet un degré de prévision qui plus important que ce que pourrait faire une entreprise qui ne voit qu’une partie de ces données, explique Giansante. De plus, le fait d’être un administrateur d’édition à grande échelle leur a permis de « jumeler » les perceptions numériques sur YouTube et d’autres services.

« Contrairement à une organisation que perçoit les revenus d’un seul type de droit – mécanique pour le “streaming”, ou doit de reproduction mécanique —, Conductor permet a ole Digital d’analyser ces données en profondeur afin d’identifier les zones où il y a des lacunes ou des défis afin de mieux payer les gens, et plus rapidement », explique Giansante.

La plateforme sert autant les artistes en émergence que les vedettes établies, les auteurs et les compositeurs, et d’une manière bien plus exhaustive qu’ailleurs, poursuit Giansante, ajoutant que ses clients sont aussi variés que d’autres entités de publication, des maisons de production télé et cinéma, et des auteurs et compositeurs individuels.

« Nous sommes les partenaires de nos clients, pas simplement un fournisseur de service. »

Les auteurs et compositeurs qui souhaitent bénéficier de ce service peuvent communiquer avec l’entreprise par le biais du site Web www.oledigital.com. Les clients qui souhaitent des services d’administration déboursent une commission de 20 pour cent, mais les ayants droit demeurent propriétaires à 100 pour cent de leurs de droits d’auteur et continueront d’être payés par leur organisation de droits d’exécution pour l’exécution publique de leurs compositions.

L’un des facteurs qui distinguent ole Digital de ses concurrents et sa capacité à percevoir les revenus de tous les types de contenus, explique encore Giansante. Bien que les contrats avec les services numériques soient relativement standards, lorsqu’il est question de YouTube spécifiquement, « nous faisons tout, en notre capacité de réseaux multicanaux à grande échelle – compositions, enregistrements sonores et tous les contenus audiovisuels. Peu de partenaires ont un tel statut. »

« Ce qui nous distingue le plus, c’est notre robuste plateforme technologique : Conductor. Nous sommes parvenus à rendre conformes toutes les données que nous recevons de tous les secteurs où nous œuvrons en tant qu’entreprise de gestion des droits, et ce, en un seul écosystème. Cette capacité, doublée de la capacité analytique supérieure de notre système, nous permet une meilleure vision d’ensemble, assurant du coup une monétisation pleine et entière à nos clients. »

Tout le monde devrait pouvoir compter sur une équipe qui leur permet de créer leurs propres canaux et d’établir leur propre stratégie pour augmenter leurs visionnements », croit Giansante. « Nous sommes les partenaires de nos clients, pas simplement un fournisseur de service, et nous voulons leur offrir notre aide dans chaque avenue de la chaîne de valeur afin d’aider nos clients à faire avancer leurs carrières et leur assurer la plus grande monétisation possible. »

 



Imaginez passer du temps à L.A. presque gratuitement. Profiter du soleil de la Californie à quelques pas du célèbre Sunset Boulevard. S’arrêter pour un café avant de passer la journée à collaborer avec d’autres auteurs-compositeurs en compagnie de votre muse.

Trop beau pour être vrai ? Grâce à la SOCAN, c’est tout à fait possible. Parlez-en à Jay « The Human Kebab » Parsons du groupe alt-rock USS. Son collègue Ashley Buchholz et lui-même en ont récemment fait l’expérience lors de leur séjour à la Maison SOCAN de Los Angeles, une commodité qui est à la disposition de ses membres, sans frais, pour de courts séjours.

« Faire un séjour à L.A., pour presque rien, et en plus dans le magnifique quartier de Silver Lake était encore plus fou qu’un rêve », se réjouit Parsons. « De nos humbles débuts dans le sous-sol de nos parents à Stouffville à un séjour à flanc de montagne — courtoisie de la SOCAN — afin d’y écrire le plus gros simple de notre carrière… Disons qu’on a fait un bon bout de chemin. »

Durant leur séjour de création sur la côte ouest, le duo s’est fait plusieurs contacts, dont notamment l’ex-membre de OneRepublic, Tim Myers, et ils ont écrit les deux premiers simples (« Work Shoes » et « Us ») qui seront tirés de leur plus récent album, New World Alphabet, paru en janvier 2017. Les deux mois qu’on a passé à L.A. les deux compères l’an dernier ont été tellement fructueux que Parsons espère que leur prochain passage à la Maison SOCAN de Nashville le sera tout autant. Il y a également une Maison SOCAN à Paris qui est principalement utilisée par les membres francophones de la SOCAN.

« Pas besoin de s’inquiéter de trouver une chambre d’hôtel et combien ça va coûter — surtout l’an dernier alors que le dollar canadien était à son plus bas », poursuit l’auteur-compositeur. « Vous rencontrez vos collaborateurs et créez des chansons chaque jour, et le soir vous pouvez rentrer à la maison. Il y a même un moniteur dans la maison, alors Ash et moi enregistrions souvent des démos juste avant d’aller nous coucher. »

« Une partie de l’attrait ne vient pas seulement de la possibilité de collaborer avec des membres de la SOCAN en Californie, mais surtout du fait qu’on peut y séjourner pour presque rien », poursuit Parsons. « Ce n’est pas rien ! Même pour un groupe à notre niveau de succès, lorsqu’un cycle d’album est complété, faut faire très attention comment on dépense temps et argent. »

Il n’en demeure pas moins que l’expérience de cocréation en compagnie de Myers était également un rêve. Myers habite dans le très exclusif quartier protégé de Calabasas avec comme voisins, entre autres, des noms comme Brian Wilson. Parsons se souvient de cette scène un peu surréelle : « Les gardes de sécurité lui ont envoyé un courriel afin que nous puissions entrer dans le quartier. Nous nous sommes rendus à son magnifique manoir dont le quartier avoisine celui de Kayne et Drake. Nous lui avons fait entendre le démo de deux de nos chansons. Il les a aimées, mais a dit “allons dans une autre direction”, et les trois chansons se sont retrouvées sur l’album. »

Pour « Work Shoes », USS a collaboré avec un couple de Nashville et a enregistré la pièce dans la Petite Arménie à l’aide d’un divan tourné sur le côté comme « booth » pour l’enregistrement des voix. Parsons raconte : « Qui aurait cru que cette chanson allait complètement changer le parcours de notre groupe ? »
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Jessie Reyez est une autre auteure-compositrice à l’étoile montante dont le parcours a été positivement changé grâce à la SOCAN. En septembre 2015, cette artiste qui fait partie de la liste SOCAN des 10 artistes à surveiller en 2017 a participé au tout premier Camp de création Kenekt aux Shobac Cottages d’Upper Kingsburg, en Nouvelle-Écosse.

« C’était génial », nous dit Reyez, une jeune Torontoise. « J’ai vraiment passé un bon moment et j’ai eu la chance incroyable de travailler avec des créateurs que je respecte depuis toujours comme les membres SOCAN Jully Black et Anjulie. »

Il y a une chance que certaines de ces collaborations peuvent se retrouve sur son premier album, qui regroupe des pièces qui s’inspirent de son parcours de vie à ce jour.

« Le processus de cocréation était véritablement comme un arc-en-ciel », explique la jeune artiste. « Chad [Richardson, de la SOCAN] réorganisait sporadiquement les groupes, alors c’était intéressant de voir ce qui ressortait de chaque séance de création en fonction des différentes combinaisons de personnes du jour. Le plus drôle, c’est que j’ai retravaillé avec Chin Injeti peu de temps après ce camp, car il était là lors d’une de mes séances de travail avec DJ Khalil, l’an dernier. »

Reyez ne saurait trop recommander aux autres artistes de la SOCAN de participer à un des camps de création de l’organisation. Elle affirme qu’y participer est une opportunité de faire connaissance de plein d’artistes sur la même longueur d’onde tout en améliorant leur talent de créateur musical et en apprenant de leurs pairs en devenant « plus malléable lorsqu’ils sont en présence de créateurs qui ont une façon de travailler complètement différente de la vôtre. »

Il va sans dire que l’environnement bucolique d’Upper Kingsburg, en Nouvelle-Écosse, y était aussi pour beaucoup. « Ça m’a beaucoup inspiré, parce que c’était complètement nouveau et si loin », confie Reyez. « Le fait de me retrouver si loin de chez moi a presque ajouté un élément de liberté additionnel pour ma créativité. De plus, des artistes locaux — peintres, poètes, photographes — étaient invités à assister à nos séances de création quotidiennes, ce qui est une magnifique idée, parce que le fait d’avoir un auditoire m’oriente dans une autre direction, comme une petite dose de l’adrénaline que je ressens sur scène. C’était presque comme un mini-concert. »

La SOCAN souhaite permettre au plus grand nombre possible de membres auteurs et compositeurs de vivre l’expérience d’un camp de création, et à cette fin, elle a récemment lancé sa nouvelle initiative mensuelle intitulée « Song Camp Mondays » à travers laquelle les membres peuvent s’inscrire pour participer à une séance de création d’un jour pour trois personnes à notre siège social de Toronto. Ces lundis créatifs ont été conçus pour permettre aux auteurs et compositeurs de tisser des liens entre eux, d’acquérir de l’expérience à travers des collaborations et d’améliorer leur talent.
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Lorsque nous l’avons joint, Doug Oliver, le batteur et cogérant de Cold Creek County, est en plein enregistrement de nouvelles pièces. Le groupe, qui a été en nomination aux JUNOs, est en cours de création et d’enregistrement de son deuxième album, à Brighton, en Ontario. Le premier simple (« Our Town ») de cet album à paraître a vu le jour lors d’une séance de création qui a eu lieu en juin 2016 au Sound Lounge de la SOCAN à Toronto.

« C’est là que j’ai écrit notre premier simple en compagnie de Gavin Slate et Travis Wood, c’était vraiment cool », raconte Oliver. « J’ignorais l’existence du Sound Lounge de la SOCAN. C’est un petit studio équipé de moniteurs où on peut faire ce qu’on veut et faire autant de bruit qu’on veut. C’est vraiment un environnement cool et chill. »

Se doutait-il qu’il allait ressortir de là avec un simple ?

« Bien sûr que non », dit-il. « Je cherchais simplement un endroit pour écrire, et les portes du Sound Lounge étaient grandes ouvertes. J’ai sauté sur l’occasion. C’est ça qui est rigolo avec la création de chansons. On écrit parfois 100 chansons avant d’en choisir deux ou trois. Ce jour-là, on est arrivés avec une idée et un titre, et quelques heures plus tard, on avant le premier simple de notre deuxième album. »

 



Alors que l’Association canadienne des éditeurs de musique (CMPA) entame sa 68e année d’existence en 2017, en faisant ainsi la plus vieille association de l’industrie de la musique au Canada, elle peut non seulement s’enorgueillir de sa riche histoire en tant qu’agente du changement et opposante acharnée à la stagnation législative, mais elle est également tournée vers l’avenir avec un agenda bien rempli pour l’année à venir à travers la création d’opportunités d’affaires pour ses membres et la promotion de leurs intérêts tout autant que ceux de ses partenaires créateurs grâce à des efforts de sensibilisation, de communication et d’éducation.

Dans un rapport publié récemment par Circum Network Inc. sur l’état de l’industrie canadienne de l’édition musicale commandée par la CMPA et l’Association des professionnels de l’édition musicale (APEM), on apprenait qu’au cours de la dernière année, les entreprises membres de ces deux associations avaient généré des revenus de 199 millions $ dont 73 % provenaient de sources étrangères.

Margaret McGuffin

Margaret McGuffin

L’association entend s’appuyer sur ces solides fondations pour aller de l’avant sous la direction de la directrice exécutive Margaret McGuffin et de son président nouvellement élu, Vincent Degiorgio. Jodie Ferneyhough, fort de ses 13 années d’expérience nationale et internationale en tant que président de la CMPA et membre du conseil d’administration de l’International Confederation of Music Publishers (ICMP), demeure en poste à titre de vice-président du conseil de la CMPA.

Mme McGuffin supervisera les nombreuses initiatives stratégiques de la CMPA au cours de la prochaine année, et celles-ci porteront sur la sensibilisation, le leadership, l’éducation, le développement de marchés, la promotion et les relations avec les membres. Tous s’entendent pour dire qu’elle est la bonne personne au bon moment pour relever les défis actuels grâce à son expérience impressionnante, notamment comme chef de la direction de Musicians’ Rights Organization Canada (MROC), membre de l’exécutif d’Access Copyright, et consultante auprès des plus importants collectifs de droits d’auteur au Canada, incluant la Canadian Musical Reproduction Rights Agency (CMRRA). Elle a entrepris sa carrière chez Connect Music Licensing (auparavant AVLA) et Music Canada (la CRIA, à l’époque).

« Au cours de la prochaine année, la CMPA collaborera avec d’autres organisations de l’industrie, incluant celles membres d’ACCORD et de la Music Policy Coalition, afin de poursuivre notre objectif global de renforcer l’industrie canadienne de l’édition musicale », a déclaré le président de la CMPA, Vincent Degiorgio. « Nous continuerons d’être le porte-étendard du rôle que jouent les éditeurs, les auteurs-compositeurs et les créateurs de musique dans des domaines comme le droit d’auteur, les contenus canadiens à l’ère numérique et l’agenda d’innovation du Canada. »

Créer des opportunités d’affaires mondiales pour ses membres est un rôle intégral de la stratégie de développement des marchés de l’association, et celle-ci inclut des missions commerciales pour les éditeurs et créateurs, ainsi que la continuation de la très populaire initiative Canadian Music Café qui a lieu dans le cadre du Festival international du film de Toronto (TIFF). C’est l’occasion, pour un groupe de créateurs canadiens triés sur le volet, de se mettre en valeur auprès de certains des plus importants directeurs musicaux des domaines et cinéma, de la télé, de la publicité et des jeux vidéo.

La CMPA offre également des opportunités d’entreprise à entreprise grâce à des programmes tels que CMPA Create Germany et CMPA Create L.A. qui permettent à ses membres éditeurs de rencontrer leurs pairs, des maisons de disque, et des directeurs musicaux du domaine du cinéma et de la télé sur ces territoires en plus d’offrir une chance aux auteurs-compositeurs de collaborer avec des créateurs locaux dans le cadre de camps de création.

Mais au-delà de ses relations avec les membres, dans le cadre desquelles l’association mettre sur pied des communications améliorées avec ses membres et parties prenantes, la CMPA s’est donné la mission de définir et mettre en valeur le profil de l’édition musicale en éduquant ses partenaires et autres parties prenantes — sans oublier le grand public — sur le rôle des éditeurs de musique et de leurs partenaires créateurs.

Quel éditeur n’a pas une histoire à raconter sur le regard vide des gens, lors d’un événement social, lorsqu’ils commencent à répondre à la question “que faites-vous ?” La CMPA et l’APEM, en collaboration avec la Fondation SOCAN, ont récemment défini, avec une clarté hors du commun, le rôle des éditeurs de musique grâce à une vidéo d’animation mettant en vedette Sophie, une auteure-compositrice, et Patrick, son éditeur. Désormais, grâce à cette production courte, mais des plus instructives, la réponse à la question “Que faites-vous ?” est désormais “Voyez plutôt !”