PROMOTION ET DÉFENSE DES DROITS Fruit d’une planification minutieuse et systématique en collaboration avec nos partenaires mondiaux, Fair Trade Music International (FTMI) est enfin une réalité. En 2015, la S.A.C. a pris les devants et mis sur pied une nouvelle entreprise baptisée FT Music International. En 2016, cette nouvelle entreprise a certifié équitable une première parution : PersonA d’Edward Sharpe and the Magnetic Zeros. Il n’en demeure pas moins que le succès de ce programme dépend en grande partie de la S.A.C. et de ses efforts bénévoles, incluant son conseil d’administration international, son conseil consultatif composé de membres créateurs provenant de cinq continents et de ses vérificateurs de certification basés à Nashville. (Do Write Music LLC). La S.A.C. continuera de soutenir cette initiative au fur et à mesure que le FTMI ajoutera d’autres types de certification.

La S.A.C. collabore avec des organisations de créateurs musicaux de partout à travers le monde, dont notamment le CIAM (Conseil International des Créateurs de Musique) et l’ECSA (European Composer and Songwriter Alliance), la SGA (Songwriters Guild of America), la SCL (Society of Composers and Lyricists), le Council of Music Creators et SONA, aux États-Unis. Le groupe de coordination baptisé Music Creators North America représente la majorité des organisations de créateurs musicaux majeures d’Amérique du Nord. C’est Eddie Schwartz, le président émérite de la S.A.C., qui représente le Canada en tant que coprésident de Music Creators North America. Ces alliances ont permis des efforts de lobbying relativement à la loi américaine sur le droit d’auteur et les décrets de consentement qui régissent l’ASCAP et BMI.

Music Creators North America est de plus un des trois représentants de créateurs siégeant à la table consultative sur les décisions concernant les politiques et programmes de répartitions des sociétés membres de la CISAC, le groupe de coordination international des organisations des droits des créateurs.

COLLABORATION

Jasime Denham, Vince Degiorgio, Murray Daigle

Deux des créateurs ainsi que l’éditeur de la chanson officielle des jeux panaméricains, « Together We Are One », créée lors d’un Camp de création présenté par la S.A.C., et leurs Prix #1 de la chanson SOCAN reçu pour souligner la première place au Top 20 de CBC Radio 2. De gauche à droite : Jasmine Denham, l’éditeur et producteur du camp de création, Vince Degiorgio de Cymba Music, et Murray Daigle. L’autre co-créateur, Bobby John, a reçu son prix aux bureaux de Montréal de la SOCAN. (Photo : Tiana Feng)

À l’échelle nationale, la S.A.C. offre conseils et formations aux auteurs-compositeurs de tout le pays. Les camps S.A.C. Songworks offrent une expérience collaborative unique à ses membres. En collaboration avec des associations et éditeurs locaux, les producteurs des S.A.C. Songworks réunissent des créateurs d’expériences, d’âges, de genres et de langues diverses. Voici quelques-uns des succès issus de ces camps :

SAC Success Table French
Selon Murray, qui a collaboré à la création de la chanson thème officielle des jeux panaméricains 2015 : « Il s’agit d’une expérience inestimable qui permet de se faire de contacts aux plus hauts niveaux de l’industrie de la musique, et le fait d’avoir gagné un deuxième Prix No. 1 SOCAN, même si c’est moins tangible, est un jalon très important dans ma carrière et m’apportera sans doute de nouvelles opportunités et de nouveaux succès. »

ÉDUCATION

La S.A.C. travaille d’arrache-pied pour développer de nouveaux programmes éducatifs rentables. Un de nos programmes les plus populaires est celui du mentorat en tête à tête. Les membres ont la chance de communiquer, via Skype, avec des joueurs clés de l’industrie de la musique au Canada et aux États-Unis pendant 20 minutes durant lesquels les créateurs peuvent leur demander conseil sur tous les aspects du métier.

Il en coûte 60 $ par an pour devenir membre de l’Association des auteurs-compositeurs canadiens et contribuer à créer un monde meilleur pour les créateurs de musique tout en soutenant ceux qui vous soutiennent. Pour plus d’information, communiquez avec Isabel Crack, directrice générale de la S.A.C. au (416) 961-1588, ou à l’adresse isabel@songwriters.ca


* Les professionnels peuvent déduire ces frais de leurs revenus de création musicale

 



Lorsque Words & Music m’a demandé d’offrir quelques conseils sur la meilleure façon, pour un compositeur à l’écran, de profiter au maximum du Festival international du film de Toronto, je crois qu’ils ne réalisaient pas à quel point j’aurai des choses à dire sur le sujet. Les festivités de l’année 2016 marquaient mon 10e festival en tant qu’agent de compositeurs et ancien compositeur, j’ai donc beaucoup de choses à dire. Et j’adore m’écouter parler.

Bien se préparer pour le TIFF est crucial. Dès que le mois d’août se pointe le bout du nez, c’est le temps de commencer à redoubler d’efforts pour vous faire inscrire sur les listes d’invités de différentes soirées. Focalisez d’abord vos efforts sur les gens que vous souhaitez rencontrer en effectuant quelques recherches sur les films et les réalisateurs qui seront au festival. C’est de ça que vous discuterez lors de tous les événements auxquels vous participerez, alors autant tout savoir sur les réalisateurs et ce qu’ils ont fait. Malgré ma décennie d’expérience, je n’ai commencé à planifier mes rencontres, soirées et visionnements qu’il n’y a quelques années. C’est comme si votre dentiste vous avouait qu’elle n’a commencé à utiliser la soie dentaire que la semaine dernière. Mais mieux vaut tard que jamais.

Naturellement, il est impossible de tout voir et de rencontrer tout le monde, alors trouvez vos cibles et visez-les. Pour ma part, je me concentre sur la scène des longs-métrages canadiens indépendants. Je commence par réserver des billets (que ce soient des gracieusetés ou des billets payants) pour les films dont la musique a été composée par un compositeur de l’écurie Core Music Agency. Je me penche ensuite sur les films sur lesquels nous avons soumissionné, mais n’avons pas obtenu le mandat – je veux savoir qui ils ont retenu et pourquoi. Finalement, je vais aussi voir les films canadiens dont nous n’avions même pas entendu parler. Ça arrive… rarement, mais ça arrive. Savoir qui est qui et quoi voir vous permettra non seulement d’avoir des sujets de conversation déjà prêts, mais ça vous donnera également une bonne idée des gens avec qui vous avez de bonnes chances de discuter lors de ces événements. Vous ne pouvez pas vouloir faire partie de l’industrie canadienne du film si vous ne connaissez pas les films canadiens.

Planifier votre horaire de soirées de toutes sortes demande un peu de stratégie. Il y en a en début de soirée et en fin de soirée?; si vous vous y prenez bien, vous pouvez être présent à deux partys par soir et peut-être même un dîner BBQ lors des deux week-ends du festival. Mais pour cela, il faut que vous soyez sur les bonnes listes. Et ça n’est pas facile si vous ne savez pas à qui vous adresser.

Si vous êtes au générique d’un des films à l’affiche du festival ou que vous détenez un laissez-passer de l’industrie, ça simplifie les choses. Vous pouvez alors vous présenter aux coordonnateurs des listes d’invités du festival, tout simplement : « Bonjour, je suis Untel et mon film (insérez le titre du film ici) est programmé au festival. » Bien entendu, vous n’avez que créé la musique de ce film, mais c’est leur problème s’ils ont compris que vous êtes le créateur dudit film. Évidemment, ne mentez pas si on vous questionne un peu. Composer la musique d’un film à l’affiche au TIFF, ce n’est quand même pas rien.

Ne vous vantez pas, n’encensez pas le film sur lequel vous avez travaillé. N’en parlez même pas à moins qu’on vous pose la question. C’est de la simple politesse, et ça fonctionne.

Commencez par la soirée pour le film sur lequel vous avez travaillé. Ne tenez pas pour acquis que vous serez automatiquement inscrit sur la liste d’invités. Personne ne pense à inscrire le compositeur. Téléphonez à la compagnie de production et demandez à parler au coordonnateur de la liste d’invités pour cette soirée. Lorsque vous aurez expliqué qui vous êtes, vous ne devriez avoir aucune difficulté à faire inscrire votre nom sur la liste. N’oubliez surtout pas d’aller voir le film avant la soirée. Même si vous connaissez le film par cœur, vous devez y être. Si la musique s’est fait remarquer, il se pourrait que le réalisateur mentionne votre nom. De quoi auriez-vous l’air si vous n’étiez pas là pour envoyer la main et un bec soufflé?? Encore pire : imaginez que la production ait remplacé tout votre travail sans vous prévenir. Si vous n’avez pas travaillé sur un film à l’affiche, contactez vos amis qui en ont un afin de savoir s’ils voudraient bien vous ajouter comme invité. Payez-leur quelques consommations et ne soyez pas amer s’ils ne peuvent pas vous inviter.

Certaines soirées ont des listes très restreintes, d’autre pas. Quand vous l’avez fait aussi souvent que je l’ai fait, vous savez à qui, quand et comment le demander. Plus on vous verra dans ces soirées, plus on vous y invitera. L’autre solution?? Engagez un relationniste pour inscrire votre nom sur toutes les listes.  Mais si vous n’en avez pas les moyens et que vous voulez tenter votre chance, faites la file le plus tôt possible et lorsqu’on vous dira « Votre nom?? », répondez « J’ai complètement oublié de répondre à l’invitation?! » Ce qui, techniquement, n’est pas un mensonge. La personne à la table pourrait vous répondre « D’accord, inscrivez votre nom et votre courriel au bas de la liste », et vous voilà entré. Ou on vous répondra : « Désolé. Suivant?! » La bonne fortune sourit aux gens audacieux.

Vous voilà entré. C’est à ce moment que vous vous demandez : « Qu’est-ce que je fais, maintenant?? » Commencez par le commencement : amusez-vous?! Parlez aux gens dans la file pour le bar, posez-leur des questions à leur sujet, ce qui les amène ici et à quelle soirée ils vont ensuite. Démontrez un réel intérêt pour ce qu’ils font. Ne vous vantez pas, n’encensez pas le film sur lequel vous avez travaillé. N’en parlez même pas à moins qu’on vous pose la question. C’est de la simple politesse, et ça fonctionne. « Savoir se comporter dans n’importe quel environnement est un art », explique mon amie Hilary Robinson de Polished Professionals. Que ce soit la manière de recevoir une carte d’affaires ou se débarrasser d’une vedette hollywoodienne qui a trop bu et vous cherche noise, il y a une façon gracieuse de le faire. Tout se résume à vos relations. Faire la fête avec l’équipe de votre film resserrera vos liens (surtout si c’est vous qui payez la caution). Rencontrer de nouvelles personnes élargit votre cercle de connaissances.

Assurez-vous que le message soit le plus simple possible : votre nom + compositeur + titre de film qu’ils reconnaîtront = vous êtes quelqu’un de bien. Et, de grâce, n’allez pas distribuer votre CD de démo. Personne n’a envie de traîner ça dans ses poches toute la soirée. Et même s’ils le font, les probabilités sont très élevées qu’il se retrouvera sur une tablette pour ne jamais être écouté (cue images de boîtes pleines de CD jetés au dépotoir). Par contre, une clé USB avec votre logo imprimé dessus, quelques exemples de votre musique et un bio au format PDF?; ça, c’est une bonne idée. Les gens aiment les choses utiles : porte-clés USB, ouvre-bouteille USB, nunchuks USB. Perso, je trouve ça encore un peu trop moi-moi-moi. Je préfère les inviter subtilement à visiter mon site Web pour y écouter ma « playlist ». Ils doivent avoir l’impression que c’était leur idée de vous écouter, pas la vôtre. Contactez-les par Facebook le lendemain et invitez-les à s’abonner à votre page professionnelle. S’ils sont plus jeunes, Instagrammez-les ou Snapchattez-les, peu importe où sont les jeunots ces jours-ci.

Danser, boire du whisky de première et recevoir des « goodies », tout ça c’est amusant, mais ce que je préfère demeure les films et les événements de l’industrie. Vous ne savez jamais qui sera assis à vos côtés quand les lumières de la salle se rallumeront. Soyez toujours prêt à donner une de vos cartes d’affaires. Soignez votre apparence, portez des souliers classe, et n’oubliez pas de vous raser les poils de nez.

Mais malgré votre degré de préparation et de présentation, vous devez également être ouvert à la possibilité de vous laisser porter par le merveilleux hasard de l’univers. Les meilleurs moments que j’ai passés étaient avec de parfaits inconnus que j’ai rencontrés par le biais d’un autre groupe d’inconnus. Vous êtes sur le point de rentrer chez vous en taxi, et sans que vous sachiez trop comment, vous vous retrouvez en train de prendre des « shooters » de téquila en regardant Wim Wenders jouer au ping-pong jusqu’au petit matin…



Sir Winston Churchill a dit, un jour, « le succès n’est jamais final, l’échec n’est jamais fatal. Ce qui compte c’est le courage de persévérer. » Il ne saurait si bien dire.
Avant d’entreprendre un projet, je me répète un mantra qui ressemble à ceci : « Écoute, Frew, tu es sur le point de commencer à t’échiner, à souffrir et à angoisser pendant les centaines d’heures qu’il te faudra pour arriver au meilleur résultat possible, sachant malgré cela que les gens n’en ont vraisemblablement rien à foutre?! »
Ça vous paraît défaitiste?? Pas moi. Au contraire, ce mantra m’accompagne depuis longtemps. Je crois qu’il est honnête et, à mon avis, inspirant, parce qu’il me crie la vérité et me supplie de le faire mentir.

C’est grâce à lui que je me resaisis et que j’entreprends un autre projet incroyablement difficile avec la plus grande des satisfactions. Et pour que ce soit clair, ça fait maintenant près de 40 ans que je fais ça.

« Vous devez vivre et respirer, manger et dormir et avoir votre projet à cœur sans aucun compromis, peu importe les défis auxquels vous ferez face »

Eh?! oui, vous devez vous savoir hors de tout doute qu’outre papa et maman, votre sœur et son nouveau petit ami, peut-être le facteur — qui sait?? –, quelques amis et une poignée de fans finis, personne ne se soucie vraiment que vous ou moi écrivions un nouveau livre, enregistrions un nouvel album ou ayons un succès radiophonique pour une première fois – ou jamais plus.

Obnubilé par son besoin de satisfaction instantanée et une surabondance de divertissements en tous genres, l’auditoire dont nous avons tant besoin ne retient pas son souffle collectif en attendant notre prochain chef d’œuvre.

Est-ce que Jim Carrey fera un nouveau film?? Est-ce que les Stones feront une nouvelle tournée?? Est-ce que Sting va réunir The Police pour une tournée d’adieu?? « Zzzzzzzzz?! », peut-on entendre partout dans le monde. Mais alors, si tout le monde s’en fout, pourquoi se donner la peine??

D’abord parce que l’alternative — ne rien faire — n’est pas une option, du moins pas pour moi. Deuxièmement, trouver un « vrai boulot », comme l’a toujours dit ma mère, même APRÈS le succès que j’ai eu la chance de connaitre, n’est pas non plus une option. J’ai eu plusieurs « vrais boulots » et, si honnête et satisfaisant que ce soit, rien ne vaut la création musicale et sa prestation sur scène. Vraiment??

Mais alors quelle est véritablement la réponse si personne ne s’en soucie réellement?? C’est tout simple. Il y a deux règles de base que j’applique dans ma vie :

1) VOUS DEVEZ VOUS EN SOUCIER. Vous seul pouvez y arriver. Relisez la citation de Churchill. Vous devez vivre et respirer, manger et dormir et avoir votre projet à cœur sans aucun compromis, peu importe les défis auxquels vous ferez face, et peu importe ce que dirons les oiseaux de malheur.

2) VOUS et vous seul devez accomplir quelque chose de REMARQUABLE afin que les autres S’EN SOUCIENT, ou à tout le moins quelque chose d’assez remarquable pour que les autres vous remarquent.

Juste au moment où nous commencions à avoir l’impression que sa carrière de comique tirait peut-être à sa fin, Jim Carrey commence à jouer des rôles « sérieux » et NOUS l’avons remarqué : il a gagné deux Golden Globes. À chaque fois qu’on se dit « les Stones sont rendus trop vieux », il construisent une scène encore plus énorme, se lancent dans une tournée encore plus gigantesque, donnent un concert à Cuba et Jagger se donne comme s’il avait encore 25 ans. NOUS le remarquons. Il ne réunit pas The Police, à notre grand dam, mais Sting fait équipe avec Peter Gabriel pour une tournée et NOUS pensons « c’est cool, ça?! » Vous me suivez?? Quelque chose qui sort de l’ordinaire, quelque chose d’au moins un peu remarquable.

J’ai écrit une chanson pour Glass Tiger qui était au moins aussi bonne que n’importe quelle autre chanson que j’avais créée, mais les programmeurs radio et Top 40 ont dit « non ». Au lieu de cela, je suis revenu à la charge avec un album de réinterprétations de classiques des années 80 intitulé 80290Rewind et, soudainement, c’est un peu remarquable. « Dis, t’as entendu le mec de Glass Tiger qui chante du Madonna?? Et il chante aussi du John Waite, du Simple Minds et du Tears for Fears?! » Soudainement, les gens se disent « Ça m’intrigue, je vais l’écouter. »

Je vais vous laisser sur cette pensée : j’ai sur un de mes bras un tatouage où l’on peut lire, NO SURRENDER. Ces mots ont beaucoup d’importance pour moi.

Le 20 août 2015, après avoir tout donné pendant deux mois pour produire cet album, j’ai été au lit et j’ai été victime d’un ACV. Tout le côté droit de mon corps est demeuré entièrement paralysé, j’avais le cœur brisé et l’âme dévastée. Au moment d’écrire ces lignes, je viens tout juste de donner une toute première prestation depuis cet ACV, en direct à la télé, ce matin, et j’ai cassé la baraque. C’était un véritable coup de circuit, et tout ça dans ce qui est probablement le pire médium pour une prestation en direct, la télé. Au moment d’écrire ces lignes, dans quatre jours, je monterai sur scène pour le premier de deux spectacles à guichets fermés dans ma ville natale, Toronto?!

Rien d’autre à ajouter.