L’Association canadienne de la musique sur scène (CLMA), a dévoilé les résultats d’une étude nationale, Réduire l’écart : Impact et représentation des Autochtones, des Noir·e·s et des personnes de couleur (ANPDC) au sein de l’industrie musicale au Canada. Réalisée sur une période de 18 mois, l’étude fournit des données importantes qui ont éduqué CLMA et ses partenaires sur les défis et les obstacles auxquels font face les personnes ANPDC travaillant au sein de l’industrie canadienne de la musique sur scène. Ses conclusions soulignent également les problèmes les plus pressants et le besoin urgent de mieux servir les personnes ANPDC travaillant au sein de l’industrie musicale canadienne.

L’étude nationale confirme le besoin urgent de militer pour les individus racisés travaillant dans le secteur. Les personnes ANPDC composent 16 % du nombre total de travailleurs de l’industrie de la musique sur scène au Canada et gagnent en moyenne 11 700 $ de moins que les travailleurs blancs de l’industrie. L’étude démontre que si les personnes ANPDC travaillant au sein de l’industrie (incluant les artistes) gagnaient autant que leurs homologues blancs, elles ajouteraient 202,2 millions $ à la contribution annuelle de l’industrie au PIB. Au total, ce manque à gagner au qui pourrait provenir des personnes ANPDC et les revenus perdus totalisent un montant estimé à 273,5 millions $.

Les autres conclusions clés incluent la nécessité d’immédiatement aborder la question des intermédiaires (gatekeepers). Les quatre postes les plus occupés par les personnes blanches au sein de l’industrie de la musique sur scène sont des postes d’intermédiaires : propriétaires de salles, promoteurs, producteurs d’événements et programmateurs de festivals. Les personnes ANPDC sont sous-représentées dans certains milieux de travail de l’industrie musicale, 61 % des entrepreneurs et propriétaires blancs rapportant que les personnes ANPDC forment une minorité de leur personnel. Ces résultats – en plus du 82 % des personnes ANPDC qui ont mentionné qu’un accès accru aux intermédiaires, incluant les producteurs, cadres, tourneurs et agents, serait l’une des ressources les plus utiles pour leur avancement professionnel – indiquent sans équivoque qu’il y a un besoin pour davantage de représentation des personnes ANPDC dans les postes d’intermédiaires afin d’amplifier la diversité au sein de l’industrie de la musique sur scène.

Les sources d’inégalité incluent le manque de représentation – l’obstacle le plus important mentionné par les personnes ANPDC par rapport à leur sentiment d’appartenance au sein de l’industrie musicale. Les gestes purement symboliques sont aussi mentionnés comme un obstacle majeur. Le manque de possibilités de promotion et les obstacles liés à l’emploi – incluant le processus d’embauche, le taux de rotation élevé et le népotisme – ont aussi été souvent mentionnés par les répondants ANPDC, et les personnes noires en particulier ont dénoncé le manque d’appui du leadership comme un obstacle majeur. Les personnes autochtones sont celles qui ont le plus souvent mentionné leur peur de perdre le contrôle de leurs histoires, de leurs projets artistiques et/ou de leur pouvoir décisionnel, tandis que le bien-être mental ou physique – c’est-à-dire des prestations d’assurance [santé ou autre] inadéquates, ou un manque d’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée – a été mentionné en tant qu’obstacle important à l’avancement professionnel par toutes les personnes ayant répondu à l’étude.

Les conclusions de l’étude soulignent aussi une inquiétude par rapport aux catégorisations. Les termes tels que « musique autochtone » et « musique du monde » ont été soulevés par les répondants comme créant à la fois un sentiment d’appartenance à une communauté, et des sentiments de marginalisation et de gestes purement symboliques. L’inégalité intersectionnelle, plus précisément l’écart de confiance chez les femmes de couleur, a aussi été mentionnée, en plus des relations complexes avec la blanchité : seulement 42 % des personnes ANPDC indiquent qu’il y a des gens dans des postes de leadership au sein de l’industrie de la musique sur scène provenant de leur communauté ou culture, comparativement à 78 % des répondants blancs.

L’étude nationale inclut plusieurs recommandations clés pour l’industrie canadienne de la musique sur scène (c’est-à-dire les propriétaires de salles, promoteurs, agents, gérants et organisateurs de festivals, entre autres), pour le gouvernement et les organismes subventionnaires, et pour les personnes ANPDC travaillant dans le secteur. Elle inclut aussi des appels à l’action pour les diffuseurs, notamment de promouvoir les reconfigurations de l’industrie en incluant des seuils d’admissibilités et des critères d’évaluation qui stipulent que les organisations menées par des personnes blanches doivent inclure une représentation significative des personnes ANPDC dans des postes décisionnels, en plus d’améliorer l’accessibilité et d’inspirer la confiance.

« L’Association canadienne de la musique sur scène est fière d’avoir défendu et mené cette étude, et nous sommes reconnaissants envers nos partenaires de l’industrie et nos investisseurs qui ont contribué à la rendre possible. Nous ne sommes ni choqués ni surpris par les conclusions », explique Erin Benjamin, présidente et chef de la direction de la CLMA. « Maintenant que nous avons ce rapport entre les mains, chacun de nous peut multiplier les efforts pour enrayer les inégalités systémiques présentes dans notre industrie, en faisant une priorité de l’implantation des changements recommandés par l’étude pour atteindre les objectifs que nous savons nécessaires et justes. C’est notre communauté, et c’est notre responsabilité de nous assurer que les personnes ANPDC travaillant au sein de l’industrie de la musique sur scène aient accès à toutes les opportunités de succès. Aujourd’hui marque la fin de la création du rapport et le début des actions pour réduire l’écart au sein de l’industrie musicale canadienne. »

L’étude nationale démontre le besoin d’entamer le travail dès maintenant, alors que ses conclusions ont fourni à l’industrie canadienne de la musique sur scène des preuves concrètes et des recommandations afin d’implanter un plan d’action dans toute l’industrie afin de démanteler les disparités et réduire l’écart pour les personnes PANDC travaillant au sein de l’industrie musicale, instaurant ainsi un véritable changement.

L’étude s’est produit avec le soutien de FACTOR et du Gouvernement du Canada, de Creative BC et la province de la C.-B., d’Ontario créatif, et de la SOCAN. Pour plusieurs d’informations, visitez le site web Réduire l’écart.



La Fondation Glenn Gould a lancé Instrumental : Music and Mental Health, une initiative en ligne destinée aux jeunes et aux adolescents qui vise à sensibiliser et à promouvoir la valeur de la musique en tant qu’outil puissant pour favoriser la santé mentale et à les aider à faire face à la dépression, à l’anxiété et à d’autres problèmes de santé mentale.

Instrumental a été inspiré par le pianiste britannique et auteur à succès James Rhodes, un survivant d’abus sexuels dans son enfance, qui a documenté son utilisation de la musique comme un chemin vers la santé mentale. La Fondation a présenté ses premières prestations au Canada au début de 2020.

Des professionnels de la santé mentale, des musicothérapeutes et des éducateurs ont fourni des commentaires sur le contenu afin d’en optimiser l’utilité. Le site web d’Instrumental, riche en contenu (en anglais seulement), est facilement accessible et convivial. Il souligne l’importance de la musique et des arts en tant que complément important à d’autres formes de soins pour les jeunes et les adolescents. Le site interactif comprend des stratégies d’autoassistance, du contenu généré par les utilisateurs, des vidéos, des illustrations et des graphiques, ainsi qu’une gamme complète de plateformes de médias sociaux.

Parmi les commanditaires et les supporteurs actuels, citons Patrimoine canadien – Fonds d’appui aux travailleurs du secteur des arts et de la musique devant public, le Conseil des Arts du Canada, Power Corporation, la Jackman Foundation et Donald K. Johnson, O.C.

La Fondation Glenn Gould s’associe et œuvre avec des écoles, l’Association canadienne pour la santé mentale, l’Association canadienne des musicothérapeutes et divers autres groupes. Elle s’associe également à divers ambassadeurs de marque et autres supporteur, dont Luna Li, pour aider à faire connaître Instrumental. Voir la bande-annonce ici.

« La musique a, littéralement, sauvé ma vie et, je crois, celle d’innombrables autres personnes. Elle fournit de la compagnie quand il n’y en a pas, de la compréhension quand il y a de la confusion, du réconfort quand il y a de la détresse, et de l’énergie pure et non polluée quand il y a une coquille vidée par les difficultés et la fatigue », dit James Rhodes, dans son livre Instrumental : A Memoir of Madness, Medication and Music.

« Chanter et jouer des instruments a toujours été un refuge pour moi », dit Luna Li. « Peu importe comment je me sens, la musique est toujours là pour moi. Pas besoin de monter sur scène durant une tournée pour ressentir ça. Il existe désormais une communauté en ligne qui aide les adolescents à constater les bienfaits de la musique sur la santé mentale. Qu’il s’agisse d’écouter, de jouer ou de prendre le temps de respirer, la musique nous aide à nous connecter. »



La CISAC, en collaboration avec ses 228 sociétés d’auteurs membres à travers le monde, lance « Songs for Ukraine », une nouvelle initiative internationale pour soutenir les créateurs ukrainiens.

Ce projet a été pensé et mis en place par la société musicale hongroise Artisjus dans le cadre de l’initiative #CreatorsforUkraine, qui vise à récolter des fonds et à rallier le soutien des créateurs des quatre coins du globe.

« Songs for Ukraine » (#SongsForUkraine) entend promouvoir les œuvres des créateurs ukrainiens sur les plateformes numériques, la radiodiffusion et d’autres services, l’objectif principal étant d’augmenter le flux de droits d’auteur vers la communauté créative ukrainienne. Le public est encouragé à partager leurs plus belles découvertes au sein de la culture ukrainienne sur les médias sociaux avec le hashtag #SongsForUkraine.

« “Songs for Ukraine” est une initiative simple mais brillante pour aider les créateurs ukrainiens, en faisant jouer leurs œuvres dans le monde entier. J’aimerais voir les plateformes et les radiodiffuseurs se joindre à la campagne et faire tout ce qui est en leur pouvoir pour la soutenir », a déclaré le président de la CISAC, co-fondateur d’ABBA, Björn Ulvaeus.

Le Directeur Général de la CISAC Gadi Oron a commenté : « À l’heure où les Ukrainiens endurent des souffrances terribles, “Songs for Ukraine” est un moyen, pour la communauté internationale des créateurs, de montrer sa solidarité avec les créateurs de ce pays. En écoutant, en promouvant et en partageant de la musique et des œuvres ukrainiennes de tous les répertoires, tout le monde peut exprimer son soutien et, en même temps, aider les créateurs ukrainiens à recevoir des droits d’auteur. »

Parmi les nombreuses sociétés qui encouragent cette initiative, la société coréenne KOMCA collabore avec les principales plateformes numériques locales, lesquelles ont publié des playlists ukrainiennes sur leur page d’accueil. Chaque playlist permet de découvrir 100 des œuvres ukrainiennes les plus connues.

Creators for Ukraine appelle également à contribuer à un fonds de soutien aux créateurs et aux réfugiés. La SOCAN a déjà fait un don de 50 000 $ à l’organisation, et soutient maintenant l’initiative « Songs for Ukraine ». La CISAC et ses sociétés membres ont en outre lancé une lettre ouverte à propos de l’Ukraine, déjà signée par des milliers des créateurs à travers le monde.

Artisjus et la société musicale ukrainienne NGO-UACRR ont compilé trois playlists proposant une palette variée de chansons et musiques ukrainiennes.

Playlist for Ukraine #1

Playlist for Ukraine #2

Playlist for Ukraine #3

Retrouvez ces listes de lecture et d’autres informations sur ce site web.