Article par Howard Druckman | dimanche 8 mars 2020
Pendant ce confinement visant à combattre la propagation du virus de la COVID-19, la SOCAN continue de préparer des entrevues vidéo avec nos membres à l’aide d’applis de vidéoconférence et nous vous présentons la première entrevue de cette nouvelle série intitulée « En confinement avec… » No. 1, Jessie Reyez.
Dans cette entrevue vidéo aux nombreux sujets qu’elle a accordée à la SOCAN dans la foulée de la parution de son premier album intitulé Before Love Came to Kill Us le 27 mars – et qui est déjà le meilleur premier album par une artiste et le meilleur album R&B de 2020 avec plus de 350 millions d’écoutes —, Jessie Reyez nous parle de la vie en confinement, des deux premiers spectacles de sa tournée avec Billie Eilish qui a depuis été annulée, de la mort, de l’amour non partagé, de sa nouvelle sobriété et du comment et pourquoi une personne qui a des problèmes de confiance parvient à écrire et publier des chansons vulnérables. Elle nous explique également comment une scène du film Goodfellas résume à merveille l’esprit de son album.
Haviah Mighty et Leela Gilday, lauréates de la première édition des Prix ELLES de la musique
Article par Howard Druckman, with files from / avec la participation de Charlie Andrews, Julien Boumard Coulier | dimanche 8 mars 2020
La Fondation SOCAN est fière d’annoncer le nom des deux lauréates de la première édition des Prix ELLES de la musique, sponsorisés par RÉ-SONNE. Des prix en argent de 6000 $ ont été remis dans la soirée du 6 février 2020 lors d’une réception présentée dans une salle remplie à craquer au centre-ville de Toronto.
« Les Prix ELLES de la musique ont été créés pour célébrer les créatrices de musique qui s’identifient comme femmes et les aider à prendre leur élan et à faire passer leur carrière au prochain niveau », a affirmé Charlie Wall-Andrews, directrice générale de la Fondation SOCAN. « C’est aussi un programme conçu pour autonomiser les lauréates et les aider à réaliser leur plein potentiel. »
La sélection des lauréates a été faite par un jury composé de Cris Derksen, Frannie Holder et Martine Groulx. Chaque candidature a été évaluée en fonction la qualité de la musique, du potentiel de carrière de l’artiste et de l’impact que l’obtention d’un prix pourrait avoir sur son développement personnel.
« Les femmes font de la musique incroyable partout dans le monde à l’heure actuelle », a ajouté Leela Gilday. « Le fait d’écouter cette musique, de l’exalter, de travailler avec des femmes et d’honorer celles qui s’adonnent à la musique sera un enrichissement pour chacune et chacun d’entre nous. J’espère pouvoir profiter de ce prix pour ouvrir la voie à un plus grand nombre de jeunes femmes de manière à ce qu’une jeune musicienne puisse un jour demander si c’est vrai que l’industrie musicale a déjà fait preuve d’un parti pris sexiste. »
« J’ai entendu parler des Prix ELLES de la musique peu de temps avant de poser ma candidature », a raconté Haviah Mighty. « Comme musicienne de niveau intermédiaire, je me suis dit que ce prix était exactement ce qu’il me fallait. J’ai quand même été surprise d’apprendre que j’étais une des lauréates, et très reconnaissante qu’on se soit intéressé à moi. Je suis engagée à continuer de faire avancer la sensibilisation au rôle des femmes en musique, et je trouve ça formidable que de plus en plus de tribunes musicales (entre autres) reconnaissent l’apport des femmes. Comme femmes canadiennes, nos histoires sont riches et variées, et nous devons jouer notre rôle dans l’histoire que nous racontons comme pays. »
Ces nouveaux prix s’ajoutent à de nombreux concours qui, depuis 25 ans, permettent à la Fondation SOCAN d’aider financièrement les créatrices et créateurs de musique du Canada en faisant valoir leurs mérites et en attirant l’attention sur leurs remarquables expressions artistiques.
Photo par Grant W. Martin Photography. Ron Hynes in 2008, at the SOCAN Awards (Toronto). / Ron Hynes, en 2008, au Gala de la SOCAN (Toronto).
Ron Hynes intronisé au Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens
Article par SOCAN | mercredi 4 mars 2020
Le Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens (PACC), en partenariat avec les East Coast Music Awards (ECMA), afin de souligner l’intronisation du célèbre auteur-compositeur-interprète folk Ron Hynes au Panthéon. Le regretté Hynes, dont le surnom est « l’homme aux mille chansons », était un maître de l’écriture avec une présence sur scène inégalée et on dit souvent de lui qu’il était un des plus grands conteurs du Canada.
Lauréat de six East Coast Music Awards, il sera honoré lors d’une cérémonie spéciale dans le cadre de l’édition 2020 du gala des East Coast Music Awards le 30 avril au Mile One Centre de St. John’s, Terre-Neuve. C’est son ami Frank Davies, producteur légendaire et fondateur du Panthéon, qui présentera l’intronisation à la famille Hynes.
« Ron Hynes est demeuré passionné par son art jusqu’à sa mort et il a inspiré d’innombrables auteurs-compositeurs terre-neuviens », a déclaré Vanessa Thomas, directrice générale du Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens. « Son chapeau à large rebord et son amour pour sa province étaient légendaires, tout comme son impact sur la culture et les artistes de Terre-Neuve. »
Hynes a cumulé les succès d’estime et il a été adoré par des générations d’admirateurs tout au long de sa longue carrière, et il a continué de monter sur scène jusqu’à sa mort, en novembre 2015. Il a fait ses débuts en tant que chanteur du groupe musical et humoristique The Wonderful Grand Band avant d’entreprendre une longue carrière solo qui le verra devenir l’influence de certains des plus célèbres auteurs-compositeurs de la côte est comme Lennie Gallant et Alan Doyle, du groupe Great Big Sea, qui a déclaré « la musique de Ron était tellement empreinte de vérité, de cœur et de poésie qu’il a inspiré une véritable armée d’auteurs-compositeurs dans notre coin de pays. »
Son premier album intitulé Discovery était le premier enregistré par un Terre-Neuvien qui ne comportait que des chansons originales. Hynes est rapidement devenu une figure très en vue de la côte est et sa musique roots-country s’est répandue comme une traînée de poudre dans les maritimes, en Ontario et partout ailleurs au Canada. Les gens s’identifiaient à ses compositions d’une grande puissance.
Son titre le plus connu et le plus respecté, « Sonny’s Dream », est légendaire pour avoir été écrit en 10 minutes alors que Hynes n’avait que 25 ans, en 1976. Les paroles de cette chanson décrivent l’isolement de la vie sur « The Rock » et l’attrait du monde extérieur. Elle a touché des auditoires partout dans le monde et elle a été reprise plus de 200 fois. Désormais reconnue comme un classique du répertoire folk, « Sonny’s Dream » a été enregistrée au Canada par Allison Crowe, Corey Hart, Ryan’s Fancy, Great Big Sea, Stan Rogers, Valdy et John McDermott, tandis qu’ailleurs dans le monde, elle a été chantée par l’Américaine Emmylou Harris, par les Irlandais Mary Black, Phil Coulter et Christy Moore et aussi loin qu’en Nouvelle-Zélande par Hayley Westenra.
Il est devenu, dans les années 90, un artiste d’envergure nationale avec la parution de ses albums Cryer’s Paradise et Face to the Gale sur étiquette EMI. Il lancera par la suite trois albums indépendants, Standing in Line in the Rain, The Sandcastle Sessions et Get Back Change qui seront suivis par trois parutions sur étiquette Borealis. À mesure que sa popularité grandissait, Hynes est monté sur scène dans d’innombrables festivals folk, ainsi que sur la Colline Parlementaire et lors des Jeux olympiques de 2010 à Vancouver.
Hynes connaîtra un immense succès critique au cours de sa carrière et il a été finaliste 22 fois aux East Coast Music Awards, remportant six prix au total dont chanson de l’année, artiste de l’année à deux reprises ainsi que celui de l’album de l’année. On retrouve parmi ses autres distinctions le prix Genie de la meilleure chanson originale, en 1992, pour « The Final Breath » et trois prix lors de l’édition 2006 des MusicNL Awards, soit artiste de l’année, auteur-compositeur de l’année et artiste folk/roots de l’année. Artiste multidisciplinaire, il a également connu du succès en tant qu’acteur. En plus d’écrire la musique et les paroles de productions par la Mummer’s Troupe, il a fait ses débuts sur scène en incarnant le célèbre Johnny Burke dans The Bard of Prescott Street (1977) en plus d’incarner la légende du country Hank Williams dans Hank Williams : The Show He Never Gave (1980). Hynes a également été le sujet de plusieurs documentaires, dont Ron Hynes : The Irish Tour (1999) et The Man of a Thousand Songs qui a été présenté en première lors de l’édition 2010 du Festival international du film de Toronto.
Hynes a reçu le Prix National de la Société canadienne des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SOCAN), le Arts Achievement Award du Newfoundland/Labrador Arts Council ainsi qu’un doctorat honorifique de la Memorial University of Newfoundland. En 2013, il a reçu la médaille du jubilé de diamant de la reine Elizabeth II, soulignant son statut d’icône canadienne et de patriote de Terre-Neuve.
Suite à la présentation pour l’intronisation de Hynes dans le cadre des East Coast Music Awards, le Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens soulignera ses accomplissements au Centre national de musique du Studio Bell de Calgary. Le Centre national de musique est la demeure physique du Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens et il a pour mission de préserver et d’honorer l’héritage des intronisés par le biais d’expositions qui mettent en vedette des histoires, des artéfacts exclusifs et des souvenirs uniques en leur genre.