Elle chantait J’ai un amour qui ne veut pas mourir. Depuis l’annonce de son décès samedi 18 décembre, à l’âge de 74 ans, Renée Martel reçoit une pluie d’hommages qui prouve que notre amour pour elle ne mourra pas malgré le grand vide qu’elle laisse au sein de sa famille, mais également dans le milieu musical québécois et auprès de ses admirateurs de toutes les générations. 

Renée Martel était considérée, à juste titre, la reine du country au Québec. Fille du célèbre chanteur country Marcel Martel et de la chanteuse Noëlla Therrien, Renée Martel a suivi très tôt les traces de ses parents. À l’âge de cinq ans, elle fait sa première apparition sur scène, et elle va ensuite accompagner ses parents en tournée pendant plusieurs années. Pourtant, c’est d’abord par la porte de la musique pop qu’elle se fait un prénom. Grâce à l’immense succès de sa chanson Liverpool, elle devient rapidement une habituée de la populaire émission « Jeunesse d’aujourd’hui ». Elle enregistre ensuite Je vais à Londres, tube incontournable de la fin des années 60.  

Au début des années 1970, elle se rapproche de plus en plus de ses racines country. C’est dans cette grande famille qu’elle brillera de tous ses feux pour accomplir une carrière exceptionnelle jalonnée de grandes chansons mémorables dont elle écrira parfois les textes, mais qui a également été très fidèle à des gens qui écrivaient et composaient pour elle : Martine Pratte, Nelson Minville, Bourbon Gautier, Martine Coupal et d’autres qui ont laissé leur marque dans son répertoire. Admirée par l’ensemble de la communauté musicale québécoise, plusieurs autres auteurs-compositeurs lui auront également offert des chansons en forme de bouquet de fleurs : Pierre Huet, François Guy, Pierre Flynn, Michel Rivard, entre autres. 

 Elle avait reçu le Prix Excellence pour l’ensemble de sa carrière lors du Gala SOCAN 2018. C’est sa fille, Laurence Lebel qui lui avait présenté le prestigieux trophée. Nous vous proposons de revivre ce moment touchant ainsi que l’entrevue qu’elle nous avait accordée à sa sortie de scène, encore bouleversée par tant d’amour et de reconnaissance. 

À celle dont la musique résonne toujours dans les cœurs de ses auditeurs passionnés autant que de ceux et celles qui, parmi les artistes de la plus jeune génération, la considèrent comme une inspiration et un exemple de longévité à suivre, merci, Mme Martel, de ne nous avoir offert rien de moins que l’excellence. La SOCAN présente ses hommages à cette grande dame de la chanson et ses condoléances les plus sincères à sa famille, ses proches et tous ceux et celles qui l’ont côtoyée et aimée.