C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès de cette icône du rock’n’roll québécois qu’était Lucien Francoeur, le 5 novembre 2024, à l’âge de 76 ans. Celui qu’on peut considérer comme le père de la scène underground au Québec laisse un héritage discographique impressionnant allant de son premier enregistrement, le simple J’t’aime pis j’t’en veux, en 1974, jusqu’au coffret Francoeur – Poète rock, en 2014, en passant par ses six albums avec sa mythique formation Aut’Chose. 

Poète prolifique, il aura également marqué le monde littéraire québécois avec plus de 30 publications. L’an dernier, sa fille Virginie lui a consacré un film intitulé Francœur, on achève bien les rockers 

Lucien Francoeur, GAMIQ, 2015, interview, SOCAN

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En 2015, Le Gala de la musique indépendante du Québec, a rebaptisé ses prix les « Lucien », saluant au passage l’héritage du rockeur-poète. Nous l’avions rencontré après l’intronisation de son groupe Aut’Chose au Musée du rock’n’roll québécois dans le cadre de l’édition 2015 du GAMIQ où il revenait sur ses débuts chaotiques à l’époque où il a su bousculer le statu quo de la musique formatée pour imposer sa proposition libre de tout complexe d’infériorité par rapport au rock anglo-saxon et qui a influencé toute une nouvelle génération de rockers au cœur tendre. « Si on survit, pis notre longévité nous permet d’être là et de voir les enfants de ceux qui nous ont haïs nous aimer, c’est le plus beau cadeau. »    

Sur Facebook, les membres actuels de la formation Aut’Chose, issus de la nouvelle génération ont écrit ceci :  

« Lucien n’est pas seul là-haut. En fait, le 18 septembre, le guitariste de la première époque d’Aut’Chose, Jacques Racine, rendait l’âme. Il y a quelques années, le bassiste original, Mick Gauthier, partait à son tour. Ce sont des membres originaux de la formation, des piliers. Et ce sont d’importantes pertes pour Aut’Chose. 

Amis, tout ça pour vous dire que le départ de Lucien sonne le glas définitif du groupe. 

Nous espérons que sa mémoire puisse toujours être vivante parmi nous. Nous avons plus d’une quinzaine d’albums, plus d’une trentaine de livres et de nombreux passages sur le Web, la radio et la télévision pour avoir Lucien à l’esprit.  

Aujourd’hui, son influence demeure tangible et pour longtemps. Partageons cette œuvre. 

Salut rockeur ! » 

La SOCAN tient à offrir ses plus sincères condoléances à la famille, aux proches et à tous ceux et celles qui l’ont côtoyé dans sa longue et prolifique route vers le chemin du rock’n’roll.