Comme un lapin sorti du chapeau, MAGIC! a surgi de nulle part, une mystérieuse formation dont le premier titre, « Rude », s’est classé en première position et dont les ventes atteignent deux fois le platine au Canada. La chanson joue partout au pays : à la radio, dans les magasins, les restaurants, les bars, et ainsi de suite.  MAGIC! est en fait un groupe d’auteurs-compositeurs canadiens établi à Los Angeles.

Le chanteur Nasri Atweh est une moitié du duo d’auteurs- producteurs The Messengers (avec Adam Messinger), qui a écrit pour Chris Brown, Justin Bieber, Christina Aguilera et, plus récemment, Shakira. Son album actuel comprend « Cut Me Deep », une chanson coécrite par MAGIC! et dans laquelle figure le groupe.

Quant à Messinger, il a coproduit le premier album du groupe et coécrit des chansons aux côtés de Nasri Atweh, du guitariste Mark Pelli, du batteur Alex Tanas et du bassiste Ben Spivak.

« Chaque chanson est différente, » dit l’auteur-compositeur principal Atweh. « Parfois, j’écris avec Mark, parfois seul, parfois avec Adam, mais c’est toujours l’un de nous cinq. » 

« Je savais que les gens aimeraient “Rude”, mais j’ignorais qu’elle changerait nos vies à ce point. » – Nasri Atweh de MAGIC!

Atweh a déménagé à Los Angeles avec Messinger en 2007 pour écrire et produire des chansons de façon professionnelle. Le duo a accueilli d’autres confrères torontois venus pour les mêmes raisons et Atweh a même laissé Pelli habiter dans son appartement, où ils se sont aussitôt mis à écrire ensemble. « Il jouait cet air de reggae un jour, dit Atweh, et j’ai dit mec, j’ai toujours eu envie de créer un groupe qui serait comme la version modernisée de The Police. Je me suis dit, on peut le faire Et c’est ainsi que tout a débuté. »

Ce premier air est devenu « Stupid Me », qui figure sur l’album. Puis, « Mama Didn’t Raise No Fool », une autre chanson qui s’inspire de The Police, a vu le jour. Et désormais, le groupe n’est plus une idée mais bien réel. MAGIC! a signé chez Latium Entertainment/Sony International et a fait fureur au Canada, en Australie et en Nouvelle-Zélande, tout cela dans le sillage de « Rude ».

« L’album de MAGIC! est une introduction à notre son, mais aussi à la façon dont j’ai mené ma vie amoureuse et à ma conception du monde, » dit Atweh en parlant de la différence entre les chansons de MAGIC! et celles qu’il écrit pour les autres. Musicalement, 70 pour cent est reggae, les 30 pour cent restants étant du rock soul, « mais avec une touche de reggae ».

Atweh dit que « Rude » était à l’origine la chanson la plus sombre au sujet d’une ex-petite amie, avant de devenir un coup de griffe à un hypothétique futur beau-père. « Little Girl » et « Paradise » sont « étranges » selon lui, alors que « How Do You Want To Be Remembered? » et « Let Your Hair Down » dénotent une influence plus nette de Bob Marley & The Wailers.

Décrocher la première position avec un premier titre a été complètement fou. « Aujourd’hui, en tant qu’auteur-compositeur professionnel, je connais la valeur d’une chanson, dit-il. Je sais qu’elle est super accrocheuse, mais je ne m’attendais pas [à rejoindre] tant de groupes d’âges différents… Je savais que les gens l’aimeraient, mais j’ignorais qu’elle nous apporterait tant d’argent ou qu’elle changerait nos vies à ce point. »

FAITS SAILLANTS
Discographie :
Titre/date de l’album à confirmer
Éditeur :  Sony/ATV  Music Publishing Canada
Site Web :
www.ournameismagic.com
Membre de la SOCAN depuis 2011(Tanas), 2004 (Spivak), 2001 (Atweh), 1998 (Messinger, Pelli)

Parcours

  • Au moment d’aller sous presse, la vidéo de « Rude » avait atteint 8 millions de visionnements sur YouTube
  • « Rude » s’est classée n° 2 en Australie et s’est vendue à 200 000 exemplaires
  • MAGIC! a écrit une chanson pour la coupe mondiale de la FIFA 2014 intitulée « This is Our Time (Agora e’ a nossa hora) »


Après dix années d’exploitation, il n’y a rien de surprenant que L’Assommoir soit considéré comme l’un des endroits les plus fréquentés le soir à Montréal.

L’Assommoir a ouvert ses portes en 2004 et un deuxième établissement a ouvert en 2009. Avec ces deux endroits dans la ville animée, l’atmosphère chaleureuse et accueillante du restaurant-bar continue de plaire à ceux qui reviennent du travail et à la faune de nuit en faisant appel aux DJ les plus en vogue presque tous les soirs de la semaine.

« Ici, la musique n’est pas un bruit de fond. Elle participe à l’expérience globale de L’Assommoir, » dit le copropriétaire Victor Charlebois. « La musique fait partie intégrante de notre entreprise et nous en faisons jouer dans notre restaurant depuis son ouverture. »

Pas du tout étranger au monde de la musique, l’engagement de Victor Charlebois à honorer les créateurs de musique lui vient de ses liens filiaux avec l’une des figures les plus connues du Québec, sinon la plus célèbre : Robert, son père. Eh oui, Robert Charlebois.

« Pour nous, la musique est aussi importante que les mets, les cocktails et notre personnel, »

L’un des 30 000 bars et restaurants titulaires d’une licence de la SOCAN au Canada à recevoir l’autocollant Autorisé à vous divertir dans le cadre de notre campagne, L’Assommoir affiche fièrement la vignette sur sa porte pour soutenir les créateurs de la musique que ses clients adorent.

« Cet autocollant est une source de fierté pour les clients réguliers qui l’ont remarqué, dit Victor.  Nos clients savent qu’il signifie que nous leur offrons un divertissement créatif et que nous faisons la promotion des talents de Montréal ainsi que des artistes internationaux qui émergent. »

Poussant le raisonnement un peu plus loin, Victor ajoute : « Nous soutenons nos artistes montréalais émergents tous les jeudis avec notre Son de Montréal, un événement musical dont on parle souvent dans les médias sociaux et les autres médias. C’est un événement qui amplifie la visibilité de nos artistes. »

Il n’y a aucun doute que L’Assommoir tire un avantage concurrentiel de la musique.  « Nous sommes un peu plus bruyants que les autres restaurants, mais pour nous, la musique est aussi importante que les mets, les cocktails et notre personnel, » dit Charlebois. « Tout cela nous rapproche de nos clients et les incite à revenir. »

Les copropriétaires considèrent que la musique contribue largement à rehausser l’expérience client de L’Assommoir : « Elle crée une énergie contagieuse et joue un rôle important dans l’élargissement de notre base de clients. »

« Notre slogan est Un univers à boire, à manger et à voir, et nous devrions ajouter et à écouter! » de dire le jeune Charlebois.

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Pianiste aguerri, fin mélodiste et compositeur ouvert à la rencontre, Yves Léveillé fait paraître Essences des bois, un album sur lequel, comme le suggère le titre, les instruments à bois sont à l’honneur. Ce septième gravé est une œuvre dans laquelle l’auditeur a de l’espace pour respirer, où il aura envie d’aller se perdre au détour d’un contrepoint puis de revenir tout à coup en suivant une ligne mélodique claire. Et ainsi on se promène dans les bois parmi les saxophones, flûtes, hautbois, cors anglais et clarinettes, bien appuyés par une section rythmique assumée par la batterie, la contrebasse et le piano.

Coureur des bois

Pour Yves Léveillé, choisir de travailler avec une famille d’instruments, c’est un peu comme le peintre qui adopte une palette de couleurs. « Je voulais donner à cet album une couleur particulière. En contournant l’utilisation habituelle des cuivres qui prédominent en jazz, j’arrive à une coloration plus feutrée, pastel. C’est peut-être ce qui donne à l’auditeur le sentiment de pouvoir respirer à travers l’album et cette impression d’espace. »

Celui qui a eu l’honneur d’inaugurer le nouvel orgue Casavant à la salle Raoul-Jobin du Palais Montcalm à Québec il y a quelques mois est bien conscient de l’interaction qui le lie à l’auditeur. Il ne l’oublie pas quand vient le temps de donner un titre à ses pièces. « En concert, j’ai remarqué que le titre prédispose l’auditeur, le plonge dans un certain état d’écoute. Le titre permet d’impliquer l’auditeur en le rendant responsable de son interprétation. La pièce “Perceptible” par exemple, la première sur Essences des bois, invite à s’ouvrir à ce qui vient, à se préparer au voyage et c’est pour ça qu’elle est placée au début. »

La question des thèmes et sources d’inspiration se pose-t-elle de la même façon pour le compositeur jazz que pour le parolier de folk ou de chanson? « Il va lui aussi puiser dans son ressenti. Ce qui évolue au fil du temps, c’est le niveau de raffinement du jeu pianistique : la précision s’accroît quand vient le temps de rendre certaines idées ou émotions. Laisser de côté le verbiage pour aller à l’essentiel… Je vous dis pas tous les détours que j’ai dû prendre pour y arriver! »

L’écriture jazz d’Yves Leveillé est doublée d’une quête de vérité : « Quand j’écoute de la musique, peu importe le genre, qu’elle soit contemporaine, recherchée ou très flyée, il faut qu’elle me touche, que je sente qu’il se passe quelque chose au niveau du plexus solaire. Je compose aussi dans cet état. Ensuite, quand vient le temps de polir et de peaufiner, là c’est le temps de sortir le coffre à outil. »

Se lier aux autres

Au fil de sa carrière et des enregistrements qui jalonnent son parcours, Yves Léveillé a évolué au gré des rencontres. « À un moment, j’ai fait un projet avec le pianiste new-yorkais Eri Yamamoto, et puis j’ai eu envie d’inviter Paul McCandless, grand multi-instrumentiste, éminent musicien également membre du groupe Oregon, à se joindre à nous. Nous avons donc formé un trio et ça m’a encore rapproché du raffinement des bois. »

La rencontre avec Eri Yamamoto a porté fruit. En plus de l’album Pianos (2010), il y a un nouveau projet dans l’air. « Lors d’un séjour dans la Grosse pomme, nous avons commencé à explorer l’idée de créer, avec Ikuo Takeuchi, une série de compositions inspirées par l’esthétique musicale traditionnelle japonaise. Nous abordons le folklore nippon avec une approche contemporaine d’improvisation, un souffle moderne pour voir où ça peut mener. C’est un projet qui va occuper une partie de mon année 2014, de même que le spectacle En trois couleurs, avec la percussionniste Marie-Josée Simard et le pianiste François Bourassa. »

Le trio, qui a remporté le prix Opus pour le concert Jazz de l’année au dernier gala du Conseil québécois de la musique, a présenté le 20 mars dernier à L’Astral le spectacle d’ouverture de la série Jazz en rafale. « J’ai plusieurs projets qui roulent simultanément : l’album Essences des bois en septuor, ce spectacle avec Marie-Josée et François, la collaboration avec mes collègues japonais de New York, mon quartet régulier… »

Yves Léveillé n’est pas de ceux qui se plaignent que le jazz, roi de l’été montréalais, est absent le reste de l’année. « Il faut toujours garder le cap, c’est un travail continu qui consiste à approcher les diffuseurs, à créer des événements, etc., dit le fondateur et directeur artistique des Productions Yves Léveillé, un organisme voué depuis 2002 à la production et à la présentation de concerts de jazz contemporain. Ce n’est pas toujours facile, mais les possibilités sont nombreuses si l’on est proactif… Et moi, je le suis pas mal! »