Avec sa musique et sa personnalité uniques, la jeune Lisa LeBlanc n’en finit plus de charmer le public. Son franc-parler et sa vivacité expliquent en partie la frénésie médiatique qui a débuté avant même la sortie de son premier album homonyme en mars dernier. Mais la qualité et l’originalité de ses pièces sont les véritables trésors qu’offre cette nouvelle venue sur la scène musicale. Celle qui qualifie sa musique de folk-trash, livre un savant mélange de country-folk, de rock et surtout d’authenticité.

Née dans un petit village du Nouveau-Brunswick, Rosaireville, au sein d’une famille plutôt musicale, Lisa LeBlanc est attirée par la scène depuis sa plus tendre enfance. Du haut de ses 21 ans, elle s’exprime avec beaucoup d’aplomb et raconte : « Tout a vraiment commencé vers l’âge de 14 ans, je me suis intéressée à la guitare puis le concierge de mon école – qui était un peu mon idole parce qu’il jouait dans des bars du coin – a commencé à me donner des cours et finalement je l’ai accompagné dans des shows. J’ai été mordue dès le début, être sur scène est ce que préfère le plus sur terre! »

Après un premier concours au Festival acadien de Caraquet en 2007, elle se retrouve à l’École nationale de la chanson de Granby, où elle écrit plusieurs des chansons qui se retrouveront sur l’album. Elle dit y avoir acquis une multitude d’outils très utiles en plus de s’ouvrir à la culture francophone hors du Nouveau-Brunswick : « Par chez-nous on connaît peu la chanson québécoise, on écoute surtout des radios communautaires qui jouent des artistes locaux. » Mentionnons qu’elle a également remporté le Festival international de la chanson de Granby en septembre 2010.

« Pour les paroles, je n’ai aucune censure. Je fais un peu de l’écriture automatique. J’écris le plus possible et je vais chercher ce qu’il me faut, puis je peaufine. »

Toutes ces expériences s’ajoutent à une bosse roulée un peu partout en spectacle et à une expérience et une maturité déconcertantes pour une si jeune femme. Lisa habite maintenant Montréal – Rosaireville, qui a une quarantaine d’habitants seulement, a perdu une citoyenne de plus – et elle dit apprécier pouvoir y voir beaucoup d’artistes en spectacle en plus d’avoir accès à d’intéressants collaborateurs. Toutefois, elle rappelle : « Je demeure une fille de la campagne et c’est important pour moi de retourner en Acadie souvent. »

À propos de ses méthodes de création, elle estime : « Pour les paroles, je n’ai aucune censure. Je fais un peu de l’écriture automatique. J’écris le plus possible et je vais chercher ce qu’il me faut, puis je peaufine. La mélodie vient souvent après mais des fois je développe des lignes de guitares ou de banjo indépendamment. ». Les pièces que l’on retrouve sur l’album ont toutes été écrites durant les deux ou trois dernières années et Lisa ajoute : « Plus jeune, j’écrivais beaucoup, surtout de la poésie, mais c’était des trucs d’ado. »

Son style? Lisa énumère quelques ingrédients :: « Ma mère m’a toujours dit de jouer des affaires avec du pep, pis j’ai toujours été tomboy et pour moi, faut que ça rock! Fallait juste que je m’en foute, que je laisse sortir le côté plus cru. Malgré que ce soit une musique que j’ai appris à aimer, je ne veux pas tomber dans les clichés du country et je préfère accentuer les arrangements atypiques. »
Sa voix et son merveilleux accent sont autant d’atouts et la présence du « franglais » donne une saveur toute particulière et évidemment très acadienne à son superbe premier opus. La collaboration de l’excellent réalisateur et arrangeur Louis-Jean Cormier (membre de Karkwa) participe également à cette franche réussite. En ce qui a trait à l’enregistrement, cette perfectionniste se souvient : « Ce fut une expérience assez longue et difficile, je n’allais pas sortir de là avant que ça soit parfait. Les tounes avaient déjà une vie et j’ai enregistré avec les gars avec qui je joue habituellement, mais on a dû quand même les retravailler. »

Pour ce qui est de l’avenir, Lisa affirme ne pas vraiment y penser. Très occupée dans les mois à venir, elle est prise, comme elle le dit si bien, avec un « beau problème ». Elle termine d’ailleurs en disant avoir très hâte de reprendre la route, elle qui se sent à son meilleur sur une scène. La promotion du disque en Acadie ainsi que plusieurs séries de spectacles au Québec l’amèneront probablement près de chez vous. Pour plus de détails sur ses prochaines dates, consultez www.lisaleblanc.ca.