Jonathan Simkin n’est plus simplement le « gars de Nickelback ».

Ce non-conformiste vancouverois de l’industrie musicale, qui s’est fait d’abord connaître comme conseiller juridique de Chad Kroeger et compagnie, est maintenant à la tête de deux étiquettes de disques indépendantes (604 Records et Light Organ Records) et possède sa propre agence artistique, Simkin Artist Management, avec des dizaines d’artistes sous ses nombreuses ailes.

Son plus grand succès récemment est sans nul doute l’incroyable percée de « Call Me Maybe » (le titre numérique le plus vendu de tous les temps chez Amazon selon la compagnie) par Carly Rae Jespen, coécrite par Josh Ramsay de Marianas Trench, sous étiquette 604. Et tandis que Simkin admet que réussir un autre succès comme « Call Me Maybe » serait comme de « gagner le gros lot six fois de suite à la loterie », cela ne signifie pas qu’il n’est pas en train d’essayer.

Puisque Carly Rae Jepsen est actuellement occupée par son rôle dans la production de Broadway Cendrillon, Simkin dit qu’il serait illusoire d’attendre un autre album de la chanteuse cette année. Entre-temps, il est très emballé par Marianas Trench, qui a signé avec Cherry Tree/Interscope pour l’extérieur du Canada et est actuellement en studio.

« Quand l’industrie musicale a touché le fond, ç’a été le meilleur moment de commencer à faire signer des groupes. »

« Josh [Ramsay] continue encore de m’éblouir, dit Simkin. Nous avons travaillé très fort pour que le groupe se fasse un nom à travers le monde. Tout indique que cette année sera la bonne. » En outre, la division country de 604 se consolide en accueillant l’auteur-compositeur et interprète Dallas Smith (ex chanteur de Default) qui a signé  récemment dans la « république » de Nashville aux États-Unis avec le groupe Big Machine.

Simkin poursuit également le développement de Light Organ, une étiquette alternative fondée en 2010 et qui accueille des artistes comme The Zolas, récemment en tournée avec Hollerado, Louise Burns en nomination pour le prix Polaris et les Mounties, un nouveau projet de Hawksley Workman, de Steve Bays, ancien chanteur de Hot Hot Heat, et de Ryan Dahle des Limblifter.

« Quand l’industrie musicale a touché le fond, ç’a été le meilleur moment pour moi de commencer à faire signer des groupes, dit Simkin. Je n’entre pas en concurrence avec les autres étiquettes canadiennes! » Il est particulièrement content d’avoir réussi à réunir tous ses artistes sous un même toit cette année. Simkin a récemment acheté un édifice à Strathcona, en banlieue de Vancouver, qui deviendra son siège social, avec un studio d’enregistrement, un plateau de tournage pour les vidéos musicales et une scène de spectacle pour les concerts.

« C’est un rêve que je caresse depuis longtemps, dit-il. Avec mes propres installations de production, nous pourrons créer une musique géniale moyennant des frais raisonnables. Ça crée une sorte d’interpollinisation qui a beaucoup contribué à notre succès. Regardez « Call Me Maybe » de Carly. Pourquoi Josh Ramsay a-t-il produit cette chanson? Je travaillais avec chacun d’eux et je les ai réunis. J’aime créer un milieu où les gens se rencontrent et travaillent ensemble.

« Nous aurons un espace dans notre édifice où les artistes pourront écrire. Nous aurons aussi des spectacles en direct offerts en diffusion payée à la demande à partir de nos installations. Le but est de favoriser la création artistique, mais aussi de l’enregistrer et de la disséminer.

« Personne ne sait à 100 % où l’industrie s’en va, mais j’essaie de créer une entreprise où je serai en mesure de monétiser la musique partout où elle ira. De plus, ce sera absolument divertissant. Nous allons expérimenter. »