“Born To Be Wild,” written by songwriter Mars Bonfire (the pseudonym for Dennis Edmonton) and the signature song for Steppenwolf, is one of those rare musical works that has taken on a cultural significance that has actually exceeded its initial — and huge — chart success.

 

“As we speak, some cab driver in Bangkok is listening to the song,” says John Kay, frontman for Steppenwolf for more than 40 years, in the1999 CBC documentary Tower of Song: An Epic Story of Canada and Its Music (released as a DVD in 2001). “This is a song that has been up in the space shuttle twice. This tune has literally become a global anthem, not just for the bikers who have been with us since the early days because of Easy Rider but also because of every kid who gets behind [the wheel of] daddy’s car or some jalopy…. But the context is far broader than that.”

 

Heavy-metal rock is said to have adopted its name from a line in “Born to Be Wild.” Science-fiction writer William S. Burroughs first used the term “heavy metal” in his novels The Soft Machine (1961) and Nova Express (1964) in referring to one of his characters as Uranium Willy, the Heavy Metal Kid. Later in the decade, Mars Bonfire conjured the compellingly descriptive phrase “heavy metal thunder” at a time when the soft-pop sounds of the early to mid-’60s were giving way to the bombast and harder edge of rock.

 

According to Jodie Ferneyhough, managing director of Universal Music Publishing Group (Canada), “Born to Be Wild” has continued to be the top-earning song in the company’s domestic roster and has remained one of the top 25 highest-earning songs in UMPG’s worldwide catalogue, year after year. “It has been licensed over 900 times in everything from games, toys, dolls, T-shirts, bracelets, clothing, films, commercials, TV programs and countless other products,” Ferneyhough says. In addition, there are over 100 versions of the song, including covers by INXS, Slayer, The Cult, Blue Oyster Cult, Status Quo, Wilson Pickett, Riot, Kim Wilde, Doctor and the Medics, Zodiac Mindwarp and the Love Reaction, Hinder and X Japan. There was even a 1994 song duet featuring Ozzy Osbourne and Miss Piggy for the album Kermit Unpigged.

 

“Born to Be Wild” hit No. 2 on the Billboard chart in August 1968, kept out of the top spot by a song that similarly celebrated freedom: The Rascals’ “People Got to Be Free.” But “Born to Be Wild” reached iconic status a year later after being included in what became an equally iconic film, Easy Rider. Over the years, the song has been used as part of the soundtrack of many other films including Neverending Story III, Coming Home, Opportunity Knocks, Speechless, Stuart Little 2, One Crazy Summer, Recess: School’s Out, Born to Be Wild and Wild America. It is also featured in the video games Rock n’ Roll Racing and Rayman Raving Rabbids TV Party, among others.

 

Ferneyhough, who is also president of the Canadian Music Publishers Association, along with Alex Hindmarch of Toronto radio station Q107, was in conversation with Mars Bonfire as part of a panel at Canadian Music Week titled “Life of a Song: Mars Bonfire’s ‘Born to Be Wild,’” sponsored and presented by SOCAN.



Martine Groulx alias Camaromance est le genre de personne sur qui on finit par tomber un jour ou l’autre lorsque l’on s’intéresse à la musique dite émergente au Québec. Avant de bosser chez C4 – refuge des Fred Fortin, Gatineau et autres Dale Hawerchuk –, elle était à la tête de la SOPREF (Société pour la promotion de la relève musicale de l’espace francophone) et de LOCAL Distribution. Une incontournable en autres mots.

 

Mélomane très active dans le milieu, elle a mis un peu de temps avant d’oser faire le saut elle-même. « Je ne suis pas arrivée à la musique à 15 ans comme bien des musiciens, mais plutôt à 25, ce qui est assez tard dans ce milieu. Ça s’est fait par hasard et ça m’a prise par surprise. J’avais un studio que je louais à des amis, quelques chansons qui s’accumulaient… À un moment je me suis dit, tant qu’à y être, je vais les enregistrer. » Un premier album a vu le jour (Empty Picture Frames, 2004), puis un second (Different Paths, 2006), réalisé par Patrick Watson.

 

Ce printemps, Martine a lancé un troisième opus intitulé The Parade. Elle y affiche un bel aplomb, acquis au fil du temps avec l’expérience et la maturité. « C’est l’album que j’ai toujours voulu faire, musicalement parlant. D’abord, j’avais envie d’un son plus americana que folk. Les musiciens qui évoluent dans ces genres-là ont tendance à prendre la guitare acoustique; moi, j’aime les guitares électriques et au cours des dernières années, j’ai acheté plein de pédales d’effets. Alors j’ai approché Serge Nakauchi-Pelletier (Pawa Up First) avec qui j’avais collaboré sur le deuxième album et dont je savais qu’il comprenait ma vision. » Résultat : la patine éthérée de Different Paths cède la place à quelque chose d’enraciné où des riffs mordants s’épanouissent. On y retrouve aussi quelques touches de shoegaze (courant rock britannique de la fin des années 80 où les pédales d’effets coloraient beaucoup le son), qui reflètent les affinités de Serge et Martine avec Lush et Slowdive.

 

La fuite

 

Le choix du titre, The Parade, n’est évidemment pas innocent : « À cause de mon travail, je passe pas mal de temps dans les petites salles de spectacles et les bars. Aussi, j’avais tendance à juger les gens qui deviennent veges à force de fumer trop de pot, de boire trop de bière ou de regarder trop de télé… Puis un jour j’ai réalisé que j’étais une vraie workaholic, et que je fuyais moi aussi, à ma manière, en m’étourdissant ainsi… Ça nous arrive tous : on s’embarque dans quelque chose et tout à coup on réalise que trois ans ont passé et qu’on ne les a pas vus. Mon album est une réflexion sur le sujet – je suis la fille d’un psychiatre et d’une psychologue alors l’introspection j’ai ça dans le sang! – et en même temps une résolution : m’efforcer de prendre un peu plus de temps pour profiter de la vie. »

 

Le bilan de la trentaine aidant (Martine a 33 ans), cette lauréate du programme pour la Musique Saint-Ambroise (une initiative de la Brasserie McAuslan visant à encourager les musiciens indépendants) a décidé de faire de la place, dans sa vie, à cet album qui lui colle à la peau pour le porter comme il se doit.

 

La voie qu’elle a choisie est celle de l’indépendance. Martine Groulx a fondé un label ironiquement baptisé Lazy At Work sur lequel elle a lancé son gravé. Elle enregistre aussi des artistes de son réseau qui ont envie de s’impliquer dans le processus de mise en marché et de promotion (Jeune Chilly Chill, Hexes & Ohs, Le Roi Poisson, etc.). « C’est sûr que quand t’es indépendant, l’argent est une préoccupation constante. Je veux pouvoir payer mon monde, mes musiciens et mes collaborateurs, dit la titulaire d’un baccalauréat en administration. Ce n’est pas tous les artistes qui aiment se mêler de comptabilité ou qui ont la patience que ça nécessite; moi je n’ai pas de problème avec le fait de dresser un plan en vue d’atteindre mes objectifs, je suis vraiment une gestionnaire. La distribution en magasin et la diffusion à la radio, ça ne va pas de soi non plus quand t’es indépendant. La distribution, c’est le truc qui est le plus sujet aux lois de l’offre et de la demande. Placer l’album d’un petit band émergent de Montréal dans un magasin de Saskatoon n’est pas nécessairement profitable; l’artiste est aussi bien d’aller y jouer et de vendre son album en show ou alors de le rendre disponible sur iTunes, en numérique. » Car comme le souligne mademoiselle Camaromance, si l’industrie du disque va mal, l’industrie de la musique, elle, se porte à merveille.



Pas facile le métier d’auteur et compositeur, surtout en cette période trouble que traverse l’industrie du disque. De la discipline, des reins solides et une bonne dose d’audace représentent certainement les meilleurs atouts pour percer dans ce domaine. Comme dans toute profession, le plus difficile est certainement de réussir à obtenir ses premières chances de faire valoir son talent. C’est à ce moment que le terme audace prend toute sa signification, parce qu’il en faut beaucoup pour approcher directement les interprètes avec qui l’on aimerait travailler.

 

« Je suis allé aux FrancoFolies et j’ai rencontré Sylvie Paquette dans la foule, se remémore Dave Richard, lorsqu’on lui demande de quelle façon il a décroché son premier contrat. Je lui ai tapé sur l’épaule en lui disant que j’avais des textes et que je débutais. Elle a été super ouverte et m’a donné son numéro de téléphone ainsi que son adresse. Je lui ai envoyé mes 50 textes, tout énervé! Il faut forcer le hasard, et le refaire souvent. Après, j’ai eu un éditeur, je me suis mis à aller dans des lancements pour croiser des gens avec qui je voulais travailler, » ajoute celui qui a par la suite écrit notamment pour Luce Dufault, Marie-Élaine Thibert, Lynda Thalie, Marie Carmen et Stéphanie Lapointe.

 

Même chose du côté de Céline Abric, la plume derrière certains des succès de Jean-François Breau, Marie-Ève Janvier et Émily Bégin : « J’ai pris mon vélo et j’ai placardé toute l’avenue Mont-Royal d’affiches disant que j’étais une jeune auteure-compositrice qui cherchait des collaborations. Ce fut donc un hasard provoqué. »

 

Sa rencontre la plus déterminante a cependant eu lieu alors qu’elle étudiait à l’École du Show-Business. « Si je suis allée à l’École du Show-Business, c’est pour les contacts. J’y ai rencontré le premier gérant d’Émily Bégin, avant qu’elle fasse Star Académie. Il m’a demandé quelques chansons. Ensuite, je suis allée dans un lancement et elle était là. Elle avait un nouveau gérant et elle préparait son album. J’ai dit que je voulais y participer. J’ai donc rencontré le réalisateur et compositeur Antoine Sicotte et j’ai fini par écrire tout l’album! » relate la Française d’origine venue s’établir au Québec dans le but de pratiquer ce métier.

 

D’autres ont simplement eu beaucoup de flair pour rapidement s’établir une solide réputation, comme ce fut le cas pour Sonny Black, réalisateur et compositeur. Il s’est forgé une bonne renommée en très peu de temps au début des années 2000, après avoir contribué aux premiers succès de Corneille et K-Maro. « J’ai débuté il y a 12 ans en ouvrant un petit studio et je ne chargeais pas trop cher. Beaucoup d’artistes hip hop et de la scène urbaine venaient, car ils n’avaient pas les moyens de se louer un studio à 150$ l’heure. Lorsqu’on se rencontrait, ils me demandaient si je faisais de la musique. Je répondais : bien sûr! Plus les projets grossissaient et le rayonnement augmentait, plus le téléphone sonnait. Ça a facilité les choses. Je suis donc moins du genre à aller vers les artistes aujourd’hui. C’est plus eux qui appellent, » confie-t-il.

 

Capacité d’adaptation

 

Pour bien des auteurs, la facilité à décrocher des boulots est directement liée à leur polyvalence. Si certains vont refuser des projets qui ne correspondent pas à leur personnalité, d’autres décident de mettre à l’épreuve leur capacité d’adaptation et, du même coup, de ne pas s’enliser dans un seul créneau. « Au début, j’étais beaucoup plus R&B et les gens doutaient que je puisse écrire de la musique à texte. J’ai dû me battre pour imposer une plume différente, » souligne Céline Abric. « Il faut faire confiance au projet, à l’artiste et à la voix qui va chanter. Je ne dis pas souvent non. Je ne suis pas quelqu’un qui va sélectionner. Ça prend de l’ouverture. Quand on est ouvert, on peut réussir à développer quelque chose de plaisant, » renchérit Dave Richard.

 

« On n’écrit pas pour soi. On est au service de l’autre, soutient Céline Abric. J’ai la chance d’avoir un catalogue assez diversifié. Je suis très malléable. Il peut arriver que l’interprète n’assume pas mes paroles. J’essaie alors des synonymes et des images qui lui colleront davantage, mais j’essaie aussi de défendre mon point. Il y a déjà eu de gros combats! » poursuit-elle.

 

Peut-on aller jusqu’à mettre de côté ses propres convictions artistiques? Sonny Black a fait le pari d’accepter uniquement des collaborations qui collent à ses intérêts musicaux. Si le style lui va, il fonce, même s’il est en présence d’un artiste totalement inconnu. L’important pour lui est qu’il se sente interpellé par le projet. « Je ne vais pas écrire pour Éric Lapointe par exemple. Ce n’est pas mon créneau musical. Je n’y touche pas vraiment. J’aime quand ça groove. Il y a aussi quelque chose qui m’excite, c’est de prendre un artiste qui débute et de le développer. Quand ça marche, je suis encore plus fier. J’ai travaillé pas mal de trucs sans budget, puis ça s’est mis à fonctionner un, deux ou trois ans plus tard. Je le faisais vraiment par amour. Le succès et l’argent sont des conséquences, pas le but, » croit celui qui a aussi collaboré avec Dubmatique et Marc-Antoine.

 

Période difficile

 

Comme si travailler dans l’ombre d’interprètes n’était pas déjà assez difficile, il a fallu qu’une crise du disque vienne frapper l’industrie. Et ce ne sont pas les nombreux albums de duos et de reprises qui donneront du boulot aux jeunes auteurs. « On fait de moins en moins de disques. Les grands noms sont plus durs à approcher pour les jeunes auteurs. Les disques de reprises aussi font mal. Cela signifie qu’il y a moins de création qui se fait. J’ai aimé plein d’albums de reprises, mais il reste que c’est angoissant, » évoque Dave Richard. Un point de vue partagé par Céline Abric, qui considère que « les reprises, c’est un pied de nez à la relève. En plus, les artistes reprennent toujours les mêmes auteurs. Nous sommes payés avec les ventes d’albums et les passages radio. Les reprises ne nous encouragent pas ».

 

Mais il y a toujours espoir, dit Sonny Black : « Il y a une grosse déprime dans le milieu, surtout dans les maisons de disques qui sentent le modèle changer et qui ne savent pas quoi faire avec ça. En même temps, l’industrie de la musique existe depuis longtemps et elle va être là encore longtemps. Ça va bien de mon côté, je travaille. Il y a peut-être moins de ventes de disques, mais il y a certainement plus d’occasions de placements de pub. La musique est partout, » conclut-il sur une note optimiste.