Une visite chez Aritzia, c’est mettre la main sur LA blouse Talula Waverly qu’il vous faut pour votre soirée mondaine de demain, mais c’est aussi une visite dans une boutique où, tous les clients le savent bien, le choix musical est si impeccable qu’ils tweetent à son sujet!

C’est bien entendu à son offre mode à la fine pointe des tendances urbaines qu’Aritzia doit son immense succès, mais l’entreprise est parfaitement consciente de l’importance de la musique dans l’atmosphère quasi Lounge de ses nombreuses boutiques, tant et si bien qu’elle s’est adjoint les services d’une directrice musicale qui élabore avec soin les playlists de chacune d’entre elles individuellement.

« Nous choisissons de la musique rythmée et sexy qui donne envie à nos clientes de rester dans le magasin. »

« Notre programmation musicale, tout comme nos vitrines, est pensée pour vous attirer à l’intérieur du magasin lorsque vous passez devant», explique la directrice musicale d’Aritzia, Sarah Lewitinn. « Nous ne comptons plus le nombre de tweets de nos clients relatant comment ils sont entrés dans la boutique, car ils ont entendu un artiste qu’ils adorent, leur chanson préférée ou tout simplement une pièce qu’ils ne connaissaient pas, mais dont ils sont devenus complètement gagas. »

Fondée en 1984 à Vancouver par Brian Hill, cette boutique mode a étendu ses activités depuis 30 ans et compte maintenant 60 adresses un peu partout en Amérique du Nord, dont notamment une superboutique de plus de 12 000 m2 au coeur d’une des capitales mondiales de la musique, Manhattan.

Sarah Lewitinn élabore les playlists de chacune des boutiques Aritzia en fonction du profil démographique de leurs clients — les jeunes femmes de 15 à 30 ans ayant un budget modeste, mais désireuses de se démarquer et dont l’esprit est ouvert à découvrir plein de nouveaux artistes grâce aux playslists en magasin.

« L’offre sur le marché est tellement vaste désormais que de se démarquer afin d’attirer les clients est devenu crucial pour tous les détaillants, y compris Aritzia. Nous choisissons de la musique rythmée et sexy qui donne envie à nos clientes de rester dans le magasin », confie Lewitinn.

Un sondage récemment publié par la SOCAN a démontré que les entrepreneurs croient que la musique joue un rôle-clé dans l’expérience client qu’ils désirent offrir, et pour Aritzia, c’est on ne peut plus vrai.

«Aritzia est une entreprise qui a parfaitement compris le rôle essentiel que joue la musique dans l’expérience client unique qu’elle offre», explique Jennifer Brown, vice- présidente, Licences pour la SOCAN. «Élaborer dans les moindres détails une playlist pour un groupe démographique précis est une décision d’affaires cruciale. Lorsqu’il est question de musique, une approche stratégique est clairement préférable, car elle peut avoir un impact direct sur les ventes.»

Mais pour Aritzia, cela fait aussi partie d’une stratégie de ressources humaines. «Le choix d’une musique rythmée garde nos 2000 employés de bonne humeur et pleins d’entrain. Nous voulons leur donner envie de danser pendant qu’ils servent nos clients», confie Sarah Lewitinn.

Puisque la musique est si centrale au succès de cette entreprise canadienne, la licence Autorisé à vous divertir de la SOCAN permet d’assurer que les auteurs-compositeurs et les éditeurs qui sont diffusés dans ses boutiques sont compensés équitablement pour leur talent extraordinaire et leur travail.

Pour compléter cette offre musicale, Aritzia propose même aux internautes une section entièrement dédiée à la musique sur le site Web de son magazine.

Maximiser l’impact de la musique dans votre commerce: les conseils d’une experte

La renommée de Sarah Lewitinn en tant que productrice, DJ (@ultragrrrl), critique musicale et, bien sûr, directrice musicale pour Artizia n’est plus à faire. Elle est la première à reconnaître l’importance de la musique pour une entreprise et elle applique cette expertise au sein d’Aritzia afin d’assurer que la musique qu’on entend dans chacune de ses boutiques contribue à optimiser l’expérience client. La SOCAN a demandé à Sarah de partager quelques-uns de ses trucs qui seront utiles aux entreprises détenant une licence de la SOCAN afin d’optimiser leur programmation musicale:

  1. «Connaissez vos clients! Il est indispensable d’avoir une bonne idée de la musique que votre clientèle cible aime écouter afin qu’elle se sente chez elle lorsqu’elle visite votre commerce.»
  2. «Une musique rythmée transforme n’importe quel magasinage en une expérience stimulante et sexy, ce qui permet d’idéaliser la perception que votre clientèle a de votre produit.»
  3. «Renouvellez-vous! Changez votre playlist aussi souvent que possible, et ce, pour deux raisons: d’abord, cela démontre que votre image de marque est tendance, mais surtout parce que ça fera plaisir à vos employés qui ne mourront pas d’ennui à force d’entendre toujours les mêmes chansons.»


Il a assuré la première partie d’artistes tels que Robert Plant et Willie Nelson et il a accompagné les Feist, Kathleen Edwards et Jason Collett.

On pourrait donc s’attendre, en toute légitimité, qu’Afie Jurvainen, mieux connu sous le pseudonyme de Bahamas, en aurait marre d’être à 6 mètres du bord de la scène afin de pouvoir montrer au monde qu’il sait faire plus que les chÅ“urs ou l’accompagnement à la guitare grâce à son jeu précis et savoureux.

« J’écrivais des chansons bien avant que ça devienne ma profession et je suis sûr que je continuerai à en écrire bien après aussi. »

Il y a quelques années, donc, Bahamas a choisi de se concentrer sur sa propre musique, ce qui explique, de toute évidence, le titre de son troisième album, Bahamas Is Afie. Tant et tellement qu’il dit de cet album que c’est « une version pleinement accomplie de moi-même. » Bahamas précise toutefois qu’il voulait dire par là que c’était lui qui avait joué la plupart des instruments sur l’album.

« Pas tous, mais une si grande majorité que cela confère un ton particulier à l’album », explique l’artiste. « ‘est une façon risquée d’enregistrer qui peut facilement verser dans le narcissisme et l’égocentrisme. Je ne sais vraiment pas si je vais tenter l’expérience de nouveau, mais j’ai tout de même eu bien du plaisir à l’essayer .»

Bahamas raconte que pendant l’enregistrement de son album, « j’ai commencé à utiliser une méthode de réalisation très amusante où je me demandais à moi-même, par exemple « qu’est-ce que le Van Morrison des années 80 ferait s’il était le réalisateur de cette pièce? » ou encore « que ferait John Williams avec cette même pièce? » L’artiste raconte qu’il cherchait ainsi à repousser les limites de ce qu’il avait en tête au moment de l’écriture.

« Très souvent, on finit par se rendre compte que notre instinct premier était le bon et on revient à l’idée de départ », avoue Bahamas. « Toutefois, c’est une occasion en or d’expérimenter avec différentes directions musicales et c’est un processus très agréable. Par contre, je n’aime pas vraiment l’étape du mixage, même que souvent je n’y participe tout simplement pas. C’est à l’étape de l’enregistrement que je fais toutes mes expérimentations. »

C’est ainsi que son côté givré, ludique, est devenu un album mieux apprécié avec des écouteurs et qui regorge de magnifiques arrangements, de flaveurs très variées et bien sûr, de la voix désinvolte de Bahamas. Vu le nombre incroyable de chansons traitant des affaires du cÅ“ur, nous avons voulu savoir comment l’auteur-compositeur parvient à écrire des chansons sur les relations de couple sans tomber dans les clichés.

« Les gens écrivent des chansons d’amour depuis la nuit de temps, c’est un sujet intarissable, mais la seule façon d’en parler de manière légitime et unique est de parler de notre expérience, de notre point de vue », nous confie l’artiste. « Même si c’est « ma » chanson, j’espère que les auditeurs pourront s’y identifier. »

Alors, comment Bahamas aime-t-il se retrouver à l’avant-scène?

« Disons simplement que je n’ai pas encore eu de mégasuccès ou de vidéoclip ultra populaire, alors ma vie au jour le jour n’est pas différente de ce qu’elle était il y a 12 ans. J’écrivais des chansons bien avant que ça devienne ma profession et je suis sûr que je continuerai à en écrire bien après aussi. »

Faits saillants
Éditeur : Downtown Songs DLJ
Discographie: Pink Strat (2009), Barchords (2012), Bahamas is Afie (2014)
Site web:  www.bahamasmusic.net
Membre de la SOCAN depuis 2002

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« J’ai rencontré Carlin Nicholson et Mike O’Brien au secondaire. Ils étaient une année au-dessus de moi et je les admirais beaucoup, musicalement. Nous avons commencé à jouer ensemble et à nous enregistrer et c’est ainsi qu’un tout nouveau monde musical s’est offert à moi. Des musiques originales! Écrire des chansons! Ces deux gars-là m’ont énormément inspiré et m’inspirent encore 15 ans plus tard. Ils sont occupés par Zeus et moi je fais autre chose, mais nous sommes toujours aussi proches, nous écrivons et jouons toujours ensemble. Ils ont changé ma vie quand j’avais 16 ans et je leur en serai éternellement reconnaissant. »



Il n’y a pas d’alchimistes dans l’industrie de la musique: personne n’a la capacité de créer une chanson en fer, d’agiter une baguette magique au-dessus de celle-ci et de la voir se transformer en or.

Il existe toutefois des compositeurs qui semblent posséder un don, qui comprennent intuitivement le point où la musique populaire croise leur vision de la zeitgeist musicale et dont chacune des pièces qu’ils composent et arrangent avec une extrême minutie connaît du succès.

Pour chaque Max Martin, néanmoins, il y a d’innombrables Max Kerman. Kerman, l’auteur-compositeur principal du groupe Arkells, aimerait bien savoir quels éléments de son écriture ou de sa composition ont permis à son groupe de devenir aussi populaire, mais, comme bien des artistes, il est pratiquement impossible d’isoler ces éléments qui créent un lien avec les auditeurs. Ils existent, et c’est tout.

« Nous n’écrivions pour personne et je crois qu’en fin de compte, c’est ce qui a rejoint les gens». – Max Kerman, Arkells

« Je crois que notre groupe a un je ne sais quoi de plus, mais je suis conscient que tous les groupes se disent sans doute la même chose », confie Kerman. « Ce qui nous a donné un coup de pouce, initialement, c’est évidemment d’avoir tourné à la radio, et nous sommes conscients que c’était essentiellement de la chance. »

Soit, mais il n’en demeure pas moins que, comme bien des groupes qui ont réussi, Arkells a su créer sa propre chance. Les membres du groupe sont venus à Hamilton pour étudier et tenter leur chance dans l’industrie de la musique et sont repartis… en fait ils ne sont jamais repartis. Ils ont obtenu leurs diplômes de l’université McMaster, ont changé le nom de leur groupe pour le nom de la rue où ils habitent dans l’ouest de la ville et, de fil en aiguille, ont fini par s’identifier à cette ville. Leurs spectacles dans des salles de taille modeste telle que The Casbah sont devenus des événements un peu plus courus d’une fois à l’autre, et de fil en aiguille, la ville a fini par s’identifier à Arkells. The Boss Is Coming, le simple qui les a fait connaître du grand public, était inspiré par les Constantines et date de la belle époque du Casbah et il était très différent de la majorité des succès rock qui tournent à la radio.

« Les groupes que nous écoutions pendant l’écriture de Jackson Square étaient tous des groupes indie », se souvient Kerman. « Constantines, Joel Plaskett, Weakerthans, Cuff the Duke – tous ces groupes ont eu une très belle carrière, ils étaient aimés de la scène indie, mais ils n’ont jamais vraiment tourné à la radio commerciale. Peut-être que la différence entre eux et nous, c’est que notre esthétique pop est mise de l’avant de façon plus évidente .»

An août 2014, Arkells a lancé High Noon, son troisième album, qui s’est immédiatement inscrit en troisième position au palmarès Soundscan. Le disque, produit par Tony Hoffer (Phoenix, M83) et dont certaines chansons ont été enregistrées par Eric Ratz (Metric), est un petit bijou aux accents pop et à la production assez polie pour plaire à la masse sans pour autant aliéner les fans indie de la première heure.

« Nous avons toujours eu la chance d’avoir une grande facilité à composer des chansons », confie encore Kerman. « Nous n’écrivions pour personne et je crois qu’en fin de compte, c’est ce qui a rejoint les gens. Maintenant, on sait que si on écrit des chansons en toute honnêteté et en suivant nos instincts esthétiques, on peut espérer qu’elles seront bonnes. »

La mécanique interne du processus de création du groupe est très fluide, car chacun des membres du groupe a sa zone d’expertise. « Chacun de nous a des opinions très fortes sur certains sujets », poursuit Kerman, « mais c’est souvent sur un sujet qui importe peu pour les autres membres du groupe. Nous nous complétons. Nous partageons tous l’opinion que ce qui compte le plus, c’est la chanson et nous devons tout faire pour être à son service. Cela signifie que si vous devez jouer quelque chose de vraiment ennuyeux pendant tout un couplet, c’est ce que vous devez faire, un point c’est tout. »

Depuis le lancement de High Noon, les gars d’Arkells ont dû faire face – avec succès – à quelques nids de poule sur leur parcours professionnel. Par exemple, le départ de Dan Griffin, un des membres fondateurs, aurait très bien pu dérouter le groupe, mais le claviériste Anthony Carone l’a remplacé avec brio tout en apportant une nouvelle dimension à la dynamique du groupe. En septembre dernier, Arkells a attiré les foules les plus importantes de sa carrière lors du passage du groupe au festival Supercrawl de Hamilton, en plus d’avoir joué trois soirs consécutifs au Danforth Music Hall de Toronto, en novembre, une première.  Malgré cela, les gars d’Arkells savent que la réussite est une maîtresse versatile et c’est pour ça qu’ils ne tiennent rien pour acquis et qu’ils sont souvent sur la route.

« Nous avons vraiment l’impression d’être encore bien loin du but», confie Kerman. «Nous avons une bonne notoriété à Hamilton et dans le reste du Canada, mais nous passons beaucoup de temps à l’étranger et nous travaillons très fort pour bâtir notre auditoire. Bien des endroits où nous jouons nous rappellent l’époque du Casbah, et on adore ça. »

Faits saillants
Éditeur:
Arkells Music Inc.
Discographie: Deadlines EP (2007), Jackson Square (2008), Michigan Left (2011), High Noon (2014)
Membres de la SOCAN depuis 2007 (Dan Griffin), 2008 (Max Kerman, Tim Oxford, Nick Dika), 2009 (Mike DeAngelis), 2010 (Anthony Carone)
Site web: www.arkells.ca

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« Ça s’est produit le jour où nous nous sommes tous rendu compte que pas un seul d’entre nous n’avait un emploi», raconte Kerman. «Nous avions tous des emplois à temps partiel afin de pouvoir partir en tournée, puis un jour – je crois que nous étions sur la route dans notre minifourgonnette – j’ai regardé les gars et je me suis écrié « je n’ai plus d’emploi à temps partiel, et vous non plus! » Maintenant, quand on rentre de tournée, on a le temps de relaxer et de se concentrer sur notre musique. C’était vraiment chouette de réaliser que le groupe est devenu notre emploi à temps plein et qu’on arrive à en vivre. »