Ria Mae

Ria Mae

Au cours des dernières années, la SOCAN a organisé et été l’hôte de son camp de création annuel baptisé Kenekt en Colombie-Britannique, au Québec et au Nicaragua. Aujourd’hui, nous sommes fiers d’annoncer que certaines des chansons créées durant ces camps ont été lancées commercialement et contribueront à l’avancement professionnel de leurs co-créateurs et interprètes.

La nouvelle chanson de Begonia, « It Won’t be Christmas (Till You’re Here) » — co-écrite avec Wes Marksell et Jason Crouse de Darcys — a été créée durant le camp de création Kenekt 2017 qui a eu lieu à Pender Island, en Colombie-Britannique — a été inspirée par la communauté, et le froid.

« Le studio de production de Wes et Jason se trouvait dans ce magnifique chalet surplombant l’océan », raconte Begonia (alias Alexa Dirks), « MAIS IL N’Y AVAIT AUCUN CHAUFFAGE ! On ne savait pas par où commencer cette journée-là, mais on se les gelait, alors on s’est inspiré de ça et avons décidé d’écrire une chanson de noël ! On a utilisé tous les mots ayant rapport au temps des fêtes que nous pouvions imaginer : gui, neige, feu de foyer, cadeaux, rennes… et NOËL, GENRE CINQ MILLIONS DE FOIS ! Nous l’avons terminée et présentée à tout le groupe à la fin de la journée. Quelques personnes ont ri, et d’autres nos ont dit que c’était vraiment agaçant parce qu’ils                                                                                                   n’arrivaient pas à se sortir le refrain de la tête… Je pense que cette chanson est à la fois le reflet de                                                                                                 notre expérience au camp et de l’esprit des fêtes ! »

Savannah Re, Ralph

Savannah Ré, Ralph

Quant à « Sunny Day », de toute évidence inspirée par l’espoir d’un climat chaud plutôt que par la froideur, elle a été co-écrite par Samito et Rymz (avec la collaboration ultérieure de Realmind et Connor Seidel) lors de l’édition 2018 du camp de création Kenekt Québec qui se déroulait au Rabaska Lodge du lac Baskatong, et elle est devenue un « hit » pour Rymz (mettant en vedette Samito). La chanson est éditée par Maisonnette et Joyride.

« Dernier jour du camp », raconte Samito. « Après le petit-déjeuner je suis tombé sur Rymz en me dirigeant vers les studios d’enregistrement. Nous n’avions pas tous les deux un plan très clair pour la journée. Rymz dit “Yo ! Faisons une chanson… j’aimerais faire quelque chose de tropical.” Donc, nous avons convenu d’aller voir Neo qui en quelques minutes a fait un beat avec une vibe incroyable. En un espace de 15 minutes, Rymz a écrit et enregistré une intro et un couplet. Après, j’ai sauté dans le micro et j’ai enregistré un refrain et un couplet… L’ambiance dans le studio de Neo était tellement géniale que tout s’est fait en une heure. »

« Personnellement, j’ai aimé sortir du stress des grandes villes et de consacrer des journées entières à la musique du matin au soir », confie Rymz. J’ai aussi aimé le fait que tous ceux qui étaient au                                                                                                       camp soient des professionnels aguerris. »

Matthew V, Michael Bernard Fitzgerald, Robyn Dell'Unto

Matthew V, Michael Bernard Fitzgerald, Robyn Dell’Unto

Rymz est également le co-auteur — en compagnie de Stéphanie Boulay et Ingrid Saint-Pierre — du simple « Sorbet collant » de Boulay qui a également vu le jour lors du Camp Kenekt Québec et qui a été réalisé par Connor Seidel et édité par Dare to Care et Joyride. Stéphanie Boulay est repartie si inspirée et touchée par son expérience au camp de création qu’elle a lancé un vidéoclip officiel pour une autre de ses chansons, « Des histoires qui ne seront jamais finies » réalisé entièrement à l’aide d’images captées durant le camp par elle-même et Xavier Martel (de Forum).

Les deux dernières chansons que Ria Mae a téléversées sur YouTube, « It’s Not Me It’s You » (co-écrite par Lowell, Nathan Ferraro et Scott Effman [ASCAP], co-éditée par Concord Music, Hyvetown Music Publishing, Kobalt Music Publishing and Nettwerk Music Group Publishing), ainsi que le simple « Hold Me » (co-écrite par Lowell, John Nathaniel et Frank Kadillac de Neon Dreams, éditée par Hyvetown Music Publishing) ont toutes deux été créées durant l’édition 2018 du Camp Kenekt à Maderas, au Nicaragua.

L I O N C H I L D — l’équipe de création/production composée de Lance Shipp, Nathalia Marshall et Rachael Kennedy — et Laurell ont également co-écrit « Lil’ Touch » lors du camp de création au Nicaragua, en 2017 cette fois-ci. La chanson a depuis été lancée en simple par le groupe Girls                                                                                                         Generation, le premier « girl’s group » asiatique à avoir cumulé cinq vidéoclips ayant été visionnés                                                                                                     plus de 100 millions de fois chacun sur YouTube. La chanson est éditée par Universal Music                                                                                                             Publishing.

Kenekt Québec 2018

Kenekt Québec 2018

Le simple de Cassie Dasilva « Welcome to My Castle » a été co-écrit par Fintan O’Brien et Ian Smith, éditée par CYMBA Music Publishing,  lors du camp de création qui a eu lieu à Gibson, en Colombie-Britannique en 2016. « likefck » (sic), premier simple de laye, une auteure-compositrice-interprète québécoise sous contrat chez Sony Music Canada, a été co-écrit au camp de création Kenekt 2018 en Colombie-Britannique par Kevvy Maher et Joel Stouffer, éditée par Sony/ATV Music Publishing Canada. C’est aussi dans un camp de création Kenekt qu’a été créée la pièce « Get Loud », de Delhi 2 Dublin, par les membres du groupe Tarun Nayar et Sanjay Seran en compagnie de Kevvy Maher et interprétée par Delhi 2 Dublin (mettant en vedette Navv Inder). Phrased Differently est l’éditeur de la chanson.

Il en va de même pour « Piece by Piece », co-écrite et interprétée par Gab Godon et Emma Beko de Heartstreets en compagnie de Ariane Brunet et réalisée par Realmind et mettant en vedette L.i. s.l. e. Deux autres chansons créées lors de l’édition 2018 du camp Kenekt Québec figureront également sur le prochain album du groupe à paraître en 2019 : « Lost », que Godon et Beko ont co-écrite avec                                                                                                 Pilou, et « Good Things », qu’elles ont écrite en compagnie de A-SHO et Connor Seidel.

Frank Kadillac, Neon Dreams

Frank Kadillac (of/de Neon Dreams)

« Il n’y a aucune expérience qui se compare à celle d’un camp de création », explique Melissa Cameron-Passley, de la SOCAN, qui est souvent responsable de l’organisation et de la supervision de ces camps. « Voir les créateurs évoluer devant nos yeux au fil des cinq jours où ils collaborent entre eux dans un endroit incroyablement inspirant, c’est une expérience magnifique. C’est une merveilleuse façon d’ajouter de la valeur aux efforts créatifs de nos membres. Certaines des relations professionnelles qui ont vu le jour dans ces camps se poursuivent et certaines des chansons qui y ont été créées on rejoint un vaste public. Un immense merci à tous nos membres éditeurs, aux maisons de disque, agents et influenceurs qui nous suggéré ces créateurs géniaux pour cette occasion. »

Tous les participants qui sont passés par là en sont ressortis épanouis. Voici ce que quelques-uns d’entre eux en ont dit…

Au sujet du Camp Kenekt 2018 au Nicaragua :

  • « Nous sommes encore sous le charme d’une des MEILLEURES SEMAINES DE NOTRE VIE », ont déclaré Jayli et Hayden Wolf, « réunir tous ces gens magnifiques et inspirants dans la jungle… C’était tout simplement magique. »
  • « Un camp de création incroyable », a dit Lowell. « Sans doute un de plus beaux moments de création de ma vie. »

Au sujet du Camp Kenekt 2018 de Pender Island, en Colombie-Britannique :

  • « Je repars de ce camp un meilleur auteur avec des souvenirs et des amitiés incroyables », a déclaré Matthew V.
  • « Chaque jour de création était rempli de moments mémorables qui continueront de vivre grâce aux chansons que nous avons créées », a confié Kayo. « Cette expérience a changé ma vie. »

Au sujet du Camp Kenekt Québec 2018 :

  • Ingrid Saint-Pierre : « Je suis encore portée par l’élan. Celui des regards complices, des fous rires, des micros-bonheurs grandioses, des discussions profondes, des amitiés noctambules, des orages qui diamantent, des 1-2-3 soleil, des beaux humains qui s’express, des grilled cheese bacon, des petites soupes chaudes d’après midi, des yeux dans l’eau, les feux de camp, des sourires immenses, des amitiés naissantes, mais déjà légendaires, vraies et magnifiques. »


Si vous aviez demandé à Dave Pelman, en 1995, où il se voyait dans 23 ans, vous pouvez être sûrs que sa réponse n’aurait pas été « compositeur pour une série télé d’animation diffusée sur Internet et basée sur un jeu vidéo ». Il faut se rappeler qu’au milieu des années 90, Internet, pour la plupart des gens, n’était qu’un véhicule pour l’envoi de courriels. Pourtant, en 2018, c’est bel et bien la meilleure façon de décrire l’une des principales occupations de ce membre de la SOCAN.

C’est d’autant plus à propos, car Pelman, comme la plupart des gens de l’industrie, a dû s’adapter et savoir répondre aux demandes du marché. Il est arrivé dans la Cité des Anges armé de grands rêves et d’un diplôme du Berklee College of Music à une époque où l’industrie était en période de transition.

Changer de vitesse
« Je suis arrivé à L.A. à l’époque où les magasins de disques commençaient à ferme », se souvient Pelman, qui est originaire de Vancouver et a grandi à Calgary. « Je me souviens être parti à la recherche d’un Tower Records, et c’était placardé. Les maisons de disque fusionnaient et les studios d’enregistrement tombaient comme des mouches. J’ai dû changer de vitesse et trouver une solution. La plupart des gens qui ont obtenu leurs diplômes en même temps que moi ont des histoires similaires où ils ont dû s’adapter ou changer de carrière. »

Pelman a trouvé un emploi stable comme ingénieur du son tout en composant dans ses temps libres. Lorsque même les studios ont commencé à fermer et que l’industrie du disque a commencé à se contracter, il s’est concentré sur le côté créatif, notamment la composition de musique pour des publicités pour de grandes marques, dont Honda. Toutes ces années passées à composer pour ce type de production se sont traduites par de nombreuses compositions qui n’ont pas été utilisées.

« Lorsque vous composez pour des pubs télé ou tout ce qui touche le monde publicitaire, vous écrivez énormément et un grand nombre de ces compositions ne sont jamais utilisées ou vendues », explique Pelman. « On accumule énormément de musique, ainsi. »

Étant donc assis sur une mine d’or de compositions, Pelman a décidé de les regrouper dans une bibliothèque musicale et a lancé une maison d’édition, DP Music, pour vendre des licences pour ses compositions à l’industrie du film et de la télé. On lui doit entre autres So You Think You Can Dance (Fox), American Idol (Fox), Ultimate Beastmaster (Netflix), S.T.R.O.N.G (NBC), The Briefcase (CBS) et The Jacksons: Next Generation (A&E).

Pelman a commencé à apprendre le piano dès qu’il a appris à marcher et il y avait toujours des instruments de musique un peu partout dans la maison. « C’était évident que j’en ferais une carrière », dit-il. « Je ne peux même pas imaginer faire autre chose… j’ai ça dans le sang. »

De nos jours, un plan de carrière est une chose qui change plus rapidement que les plaques tectoniques sous la Californie. Le plus récent projet de Pelman : composer les musiques et les chansons pour une série en ligne originale intitulée Clash-A-Rama ! Cette série gratuite est diffusée sur iTunes, Google Play et les chaînes YouTube de Clash. Elle est basée sur les populaires jeux pour appareils mobiles Clash of Clans et Clash Royale et écrite par les auteurs/producteurs des Simpsons. Initialement d’une durée de 11 minutes, les épisodes durent maintenant 22 minutes. Lorsqu’on les regarde, on a vraiment l’impression de regarder une « sitcom » de 30 minutes, mais sans interruption publicitaire. La série vient tout juste de terminer la production de sa troisième saison et chaque épisode compte en moyenne 20 millions de visionnements.

« Ce qui est intéressant avec ce projet, c’est que même s’il est conçu uniquement pour YouTube, le processus de création est identique à celui d’une émission de télé du point de vue de l’écriture et de l’animation », explique Pelman. « On engage des acteurs, on écrit un scénario puis on le révise, et on suit un horaire de production identique à celui d’une “sitcom”, à une différence près : il n’y a pas de date butoir béton. Cela permet de créer une production vraiment “cool” sans avoir la pression d’un “deadline” ou d’une haute direction qui piaffe d’impatience et veut donner son opinion avant la diffusion. »

La série a un style énergique et humoristique avec du sarcasme à revendre. La grande variété de personnages et de thèmes permet à Pelman de varier énormément ses compositions. « Chaque épisode a un thème, mais il comporte plusieurs tangentes, c’est donc logique que la musique parte dans toutes les directions », explique-t-il. « La musique est là pour soutenir les blagues. »

Mais c’est justement ce qui fait de composer pour Clash-A-Rama ! un tel défi. « Il faut frais et dispo à tout moment », confie Pelman. « La musique peut passer de “barbershop” à musique de quatuor à comédie musicale sur Broadway au rap. »

Outre ses compositions pour Clash-A-Rama ! et l’opération de son entreprise d’édition/bibliothèque musicale/licences, Pelman compose pour de nombreuses autres productions hollywoodiennes. Mais tout comme il y a presque trente ans, lorsqu’il est arrivé à L.A., le musicien demeure alerte et prêt pour la suite.

« En fin de compte, je travaille de très longues heures sur une multitude de projets… je porte quatre ou cinq chapeaux différents chaque jour », avoue Pelman. « C’est le Far West. Les choses changent chaque mois. Il faut être rapide et capable de s’adapter et savoir attraper les opportunités au vol. C’est ça, ma vie ! »



Cette année marquait le 20e anniversaire de la maison d’édition Ad Litteram par Guillaume Lombart et son partenaire d’affaires d’alors, l’éditeur David Murphy. L’occasion de souligner l’événement en mesurant le chemin parcouru, non seulement par l’éditeur et les artistes qu’il représente, mais aussi par le métier au Québec qui a dû s’adapter, lui aussi, aux bouleversements induits par la révolution numérique.

Ad LitteramEn plus d’avoir créé Ad Litteram, Guillaume Lombart fut également du noyau de fondateurs de l’Association des professionnels de l’édition musicale (APEM) en 2002, aux côtés de cinq autres éditeurs indépendants, Daniel Lafrance, Sébastien Nastra, Carol Ryan, Jehan V. Valiquet et feu Christopher J. Reed – depuis 2013, un prix portant son nom est décerné annuellement par l’association à un éditeur musical « dont la contribution pour l’exercice et la reconnaissance de la profession […] est exceptionnelle ».

Or, signe des changements survenus ces dernières années au sein du métier, au moment de sa création, l’APEM ne regroupait que sept éditeurs québécois indépendants; ils sont aujourd’hui une cinquantaine dans l’industrie, « et ça, j’en suis très fier, abonde Guillaume Lombart. C’était vraiment la volonté première de l’APEM : il fallait que l’on structure et que l’on fasse connaître le métier. C’était un métier en développement » qui, s’il a toujours eu son importance des rouages de l’industrie musicale, semble aujourd’hui détenir davantage de poids.

Une situation qui reflète la direction prise par l’industrie de la musique, estime l’éditeur : « Avant, ce qui importait, c’était la chanson. Une bonne chanson pouvait être reprise par tout le monde. Désormais, c’est le contraire : les artistes tiennent à garder l’exclusivité d’une bonne chanson. Ce faisant, [l’industrie] a mis l’interprète de l’avant, reléguant les auteurs et compositeurs à l’arrière-scène; il est donc légitime et normal que les éditeurs, qui représentaient les auteurs et les compositeurs, soient aussi mis dans l’ombre. La situation a changé maintenant d’une part parce que les auteurs-compositeurs-interprètes sont davantage au-devant de la scène. Donc, en tant qu’éditeur, nous sommes amenés à les accompagner, dans leur travail d’écriture, bien sûr, mais aussi dans l’ensemble de leurs activités », production d’album, de concert, de tournées, « ce qui a beaucoup transformé notre travail. »

Éditeur 2.0

Car si le métier d’éditeur consistait à gérer les droits et les redevances sur les œuvres d’un créateur, aujourd’hui la fonction s’est considérablement transformée, croit Lombart qui, au fil des ans, a fait croître Ad Litteram pour en faire une structure de production de disques, de spectacles, sans compter l’entreprise-sœur LiveToune qui offre un service de captation et diffusion audiovisuelle sur le web.

Évidemment, la dématérialisation des œuvres musicales enregistrées et la complexité des transactions en ligne conséquentes ont également redonné du poids au métier d’éditeur. « Oui, tout ça a compliqué le métier d’éditeur. Parce qu’un nouveau média qui émerge ne fait pas disparaître les autres – tout ça s’accumule. Par exemple, l’éditeur qui m’a appris le métier, lui, fonctionnait avec des compositeurs à son bureau; il faisait faire des chansons, faisait faire les partitions, et les envoyait aux orchestres. Ses revenus provenaient des droits d’exécution publics. Après est arrivée la radio, lui a alors commencé à produire en plus des disques – en France d’ailleurs, pour parler des étiquettes de disque, on emploie le terme « édition phonographique ». Aujourd’hui, j’ai plutôt tendance à parler globalement d’édition audiovisuelle, qui comprend le contenu diffusé sur internet. »

« Un nouveau média qui émerge ne fait pas disparaître les autres – tout ça s’accumule. » – Guillaume Lombart, Ad Litteram

« Je considère que l’administration [du catalogue d’œuvres représentées par l’éditeur] doit, comme dans n’importe quelle entreprise, représenter 15% du travail. Le reste, c’est du développement d’artistes, c’est de la promotion. Seulement, lorsqu’on est éditeur, la difficulté est qu’on ne peut pas tout faire. Y’a certains projets qu’on ne peut pas réaliser, par exemple parce qu’on ne possède pas l’infrastructure nécessaire. Souvent, pour la production d’un disque, disons, on aide pour les maquettes, on cherche du financement, mais on se tourne vers une maison de disques pour nous aider. Pareil pour les spectacles. » La solution, aux yeux de Lombart, allait de soi : devenir à la fois éditeur, producteur de disques et producteur de spectacles.

C’est, admet-il, la partie du métier qui le passionne le plus : le développement, « c’est l’essentiel. Cependant, toutes ces activités – le disque, le spectacle, la production audiovisuelle-  demeurent des moyens de générer des [revenus d’édition], c’est-à-dire que l’activité principale d’Ad Litteram demeure l’édition. Voilà notre modèle d’affaires. »

Plus d’une trentaine d’artistes et de groupes dépendent aujourd’hui des six employés du bureau d’Ad Litteram pour la gestion de leurs droits d’éditions, parfois aussi pour la production de spectacles, de disque et la gérance : Pilou/Peter Henry Phillips, Steve Hill, Renard Blanc, Simon Kingsbury, Moran, Gilles Bélanger et le projet Douze Hommes Rapaillés, entre autres et auxquels se sont récemment ajoutés Florence K et Martin Deschamps. Son job, « c’est de donner aux auteurs et compositeurs les moyens financiers, humains, technologiques dans certains cas, de réaliser leurs projets. La difficulté dans notre métier, c’est d’arriver à se constituer un catalogue d’œuvres assez important pour qu’il rapporte de façon récurrente des sommes que l’on peut ensuite réinvestir dans de nouveaux projets. »

La vingtième année d’Ad Litteram en fut une de grandes décisions, affirme Guillaume Lombart. D’abord, conclure une entente avec un partenaire allemand pour que soit représenté le catalogue d’éditions de la maison partout sur le continent européen – l’éditeur montréalais avait déjà une telle entente pour le marché français et gère d’ailleurs en sous-édition au Québec les catalogues des Éditions Beuscher Arpège (Édith Piaf, Nino Ferrer, etc.) et Melody Nelson Publishing (Serge Gainsbourg), entre autres. Ensuite, développer le même genre de partenariat avec un éditeur américain, « pour justement développer sur 2019 et 2020 de nouveaux projets aux États-Unis. C’est un gros travail, mais ce dont je suis le plus fier, c’est que les artistes d’Ad Litteram restent avec nous. »