Il a assuré la première partie d’artistes tels que Robert Plant et Willie Nelson et il a accompagné les Feist, Kathleen Edwards et Jason Collett.

On pourrait donc s’attendre, en toute légitimité, qu’Afie Jurvainen, mieux connu sous le pseudonyme de Bahamas, en aurait marre d’être à 6 mètres du bord de la scène afin de pouvoir montrer au monde qu’il sait faire plus que les chœurs ou l’accompagnement à la guitare grâce à son jeu précis et savoureux.

« J’écrivais des chansons bien avant que ça devienne ma profession et je suis sûr que je continuerai à en écrire bien après aussi. »

Il y a quelques années, donc, Bahamas a choisi de se concentrer sur sa propre musique, ce qui explique, de toute évidence, le titre de son troisième album, Bahamas Is Afie. Tant et tellement qu’il dit de cet album que c’est « une version pleinement accomplie de moi-même. » Bahamas précise toutefois qu’il voulait dire par là que c’était lui qui avait joué la plupart des instruments sur l’album.

« Pas tous, mais une si grande majorité que cela confère un ton particulier à l’album », explique l’artiste. « ‘est une façon risquée d’enregistrer qui peut facilement verser dans le narcissisme et l’égocentrisme. Je ne sais vraiment pas si je vais tenter l’expérience de nouveau, mais j’ai tout de même eu bien du plaisir à l’essayer .»

Bahamas raconte que pendant l’enregistrement de son album, « j’ai commencé à utiliser une méthode de réalisation très amusante où je me demandais à moi-même, par exemple « qu’est-ce que le Van Morrison des années 80 ferait s’il était le réalisateur de cette pièce? » ou encore « que ferait John Williams avec cette même pièce? » L’artiste raconte qu’il cherchait ainsi à repousser les limites de ce qu’il avait en tête au moment de l’écriture.

« Très souvent, on finit par se rendre compte que notre instinct premier était le bon et on revient à l’idée de départ », avoue Bahamas. « Toutefois, c’est une occasion en or d’expérimenter avec différentes directions musicales et c’est un processus très agréable. Par contre, je n’aime pas vraiment l’étape du mixage, même que souvent je n’y participe tout simplement pas. C’est à l’étape de l’enregistrement que je fais toutes mes expérimentations. »

C’est ainsi que son côté givré, ludique, est devenu un album mieux apprécié avec des écouteurs et qui regorge de magnifiques arrangements, de flaveurs très variées et bien sûr, de la voix désinvolte de Bahamas. Vu le nombre incroyable de chansons traitant des affaires du cœur, nous avons voulu savoir comment l’auteur-compositeur parvient à écrire des chansons sur les relations de couple sans tomber dans les clichés.

« Les gens écrivent des chansons d’amour depuis la nuit de temps, c’est un sujet intarissable, mais la seule façon d’en parler de manière légitime et unique est de parler de notre expérience, de notre point de vue », nous confie l’artiste. « Même si c’est « ma » chanson, j’espère que les auditeurs pourront s’y identifier. »

Alors, comment Bahamas aime-t-il se retrouver à l’avant-scène?

« Disons simplement que je n’ai pas encore eu de mégasuccès ou de vidéoclip ultra populaire, alors ma vie au jour le jour n’est pas différente de ce qu’elle était il y a 12 ans. J’écrivais des chansons bien avant que ça devienne ma profession et je suis sûr que je continuerai à en écrire bien après aussi. »

Faits saillants
Éditeur : Downtown Songs DLJ
Discographie: Pink Strat (2009), Barchords (2012), Bahamas is Afie (2014)
Site web:  www.bahamasmusic.net
Membre de la SOCAN depuis 2002

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« J’ai rencontré Carlin Nicholson et Mike O’Brien au secondaire. Ils étaient une année au-dessus de moi et je les admirais beaucoup, musicalement. Nous avons commencé à jouer ensemble et à nous enregistrer et c’est ainsi qu’un tout nouveau monde musical s’est offert à moi. Des musiques originales! Écrire des chansons! Ces deux gars-là m’ont énormément inspiré et m’inspirent encore 15 ans plus tard. Ils sont occupés par Zeus et moi je fais autre chose, mais nous sommes toujours aussi proches, nous écrivons et jouons toujours ensemble. Ils ont changé ma vie quand j’avais 16 ans et je leur en serai éternellement reconnaissant. »



La Bronze n’est pas tout à fait une nouvelle venue sur la scène montréalaise. Un premier EP autoproduit est paru en 2012. « J’avais fait ça à la bonne franquette, c’était pour moi une carte de visite. » Lancé en septembre dernier, son premier album complet homonyme ne risque pas de passer inaperçu.

Née à Montréal de parents marocains, Nadia Essadiqi, mélomane aux goûts éclectiques, de Lhasa à James Blake en passant par les Black Keys, a grandi dans l’Outaouais à Aylmer, puis s’est ré-enracinée à Montréal. Sa pop décloisonnée est aux confluents des genres : textes forts. par moments slammés, angles rock, touches d’électro qui évoquent les claviers de Metronomy. La principale intéressée parle aussi « d’accents trip hop. » 

« Le bronze est à la fois doux et rough, sale et propre. J’aime la poésie qui en découle. »

Cette fusion des genres culmine sur Explose-moi, une chanson dans laquelle La Bronze donne tout, s’arrache le cœur de la poitrine et l’offre encore tiède et fumant à l’élu :

J’aurais voulu être celle que tu veux toujours pour dessert
J’aurais voulu être celle qui te manque même quand je suis là
J’aurais voulu être celle que ta mère préfère

Elle déclame avec une fougue juvénile et on la devine magnétique sur scène, où elle joue de la batterie debout, flanquée d’un claviériste et d’un guitariste. Les occasions de la voir à l’automne se sont faites plutôt rares considérant la rumeur qui s’est mise à bourdonner autour d’elle (plus de 28 000 téléchargements de La jeunesse féline sur iTunes!), mais on aura plus de chances de la voir à l’hiver et au printemps 2015.

« Oui je te le confirme. J’ai changé de booker. Je me sens en confiance avec l’équipe actuelle. Je n’ai pas vraiment d’attentes, je ne sais pas trop comment les choses sont supposées se dérouler, à quelle vitesse, ni dans quel ordre. J’apprécie ce qui m’arrive et je suis prête pour la suite, » dit celle qui a eu l’occasion de présenter en juin son spectacle devant des membres de l’industrie musicale de Los Angeles. La Bronze s’est produit dans le cadre de trois showcases organisés par la SOCAN, notamment sur la mythique scène du Sunset Marquis Hotel. « Super expérience, ma musique a été bien reçue là-bas et le fait que je chante en français ne freine rien, même qu’il semble y avoir un préjugé favorable… Ils ont trouvé ça exotique! »

Si La Bronze était moins présente sur scène à l’automne, on a pu voir Nadia Essadiqi dans Le cœur animal, une pièce qu’elle a signée et jouée au Théâtre La Chapelle à la fin d’octobre et qui traite des mêmes thèmes que ses chansons : passion fulgurante, pulsion amoureuse, désir, quête de liberté… « J’ai écrit la pièce et les chansons de l’album en même temps! » C’est par le jeu que l’artiste de 28 ans a initié sa trajectoire d’artiste. On peut la voir aujourd’hui dans les téléséries grand public comme 30 vies et Toute la vérité aussi bien qu’au cinéma, dans Incendies par exemple, où elle joue « un petit rôle de secrétaire un peu bitch, un moment cocasse dans le grand film de Denis Villeneuve. »

« Parallèlement à tout ça, j’ai toujours été attirée par la musique. J’ai commencé à en faire lorsque je suis venue m’établir à Montréal, avec des groupes de percussions de rue, c’est par les rythmes que je suis arrivée à la musique. De fil en aiguille, jouer de la percussion m’a donné envie d’écrire mes chansons et de les chanter. » Nadia Essadiqi est une instinctive; en chanson et en art dramatique, sa démarche est surtout autodidacte, avec quelques cours privés et ateliers de perfectionnement.

Alliage de cuivre et d’étain, le bronze est connu pour sa résistance à la corrosion et ses propriétés de conductivité électrique. On en fait des armes, des médailles, des bijoux. « Moi j’aime ce que ce nom évoque : l’idée du métal et de la couleur vibrante, les contrastes. Le bronze est à la fois doux et rough, sale et propre. J’aime sa sonorité, la poésie qui en découle. »

Retenez ce nom et cette (jolie) tête. L’âge de Bronze a commencé.

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En cette époque où la découverte d’artistes – interprète de variété aussi bien qu’auteurs-compositeurs du champ gauche – se fait notamment via différents concours où leur talent est mis en lumière, La Bronze a elle aussi tenté sa chance… En vain. « J’ai soumis ma candidature trois années de suite aux Francouvertes et je n’ai jamais été retenue. À un moment donné, je me suis dit que j’allais y arriver autrement, en passant par un autre chemin. J’étais un peu déçue, mais finalement, j’ai lâché prise et j’ai tourné la page. »



Une visite chez Aritzia, c’est mettre la main sur LA blouse Talula Waverly qu’il vous faut pour votre soirée mondaine de demain, mais c’est aussi une visite dans une boutique où, tous les clients le savent bien, le choix musical est si impeccable qu’ils tweetent à son sujet!

C’est bien entendu à son offre mode à la fine pointe des tendances urbaines qu’Aritzia doit son immense succès, mais l’entreprise est parfaitement consciente de l’importance de la musique dans l’atmosphère quasi Lounge de ses nombreuses boutiques, tant et si bien qu’elle s’est adjoint les services d’une directrice musicale qui élabore avec soin les playlists de chacune d’entre elles individuellement.

« Nous choisissons de la musique rythmée et sexy qui donne envie à nos clientes de rester dans le magasin. »

« Notre programmation musicale, tout comme nos vitrines, est pensée pour vous attirer à l’intérieur du magasin lorsque vous passez devant», explique la directrice musicale d’Aritzia, Sarah Lewitinn. « Nous ne comptons plus le nombre de tweets de nos clients relatant comment ils sont entrés dans la boutique, car ils ont entendu un artiste qu’ils adorent, leur chanson préférée ou tout simplement une pièce qu’ils ne connaissaient pas, mais dont ils sont devenus complètement gagas. »

Fondée en 1984 à Vancouver par Brian Hill, cette boutique mode a étendu ses activités depuis 30 ans et compte maintenant 60 adresses un peu partout en Amérique du Nord, dont notamment une superboutique de plus de 12 000 m2 au coeur d’une des capitales mondiales de la musique, Manhattan.

Sarah Lewitinn élabore les playlists de chacune des boutiques Aritzia en fonction du profil démographique de leurs clients — les jeunes femmes de 15 à 30 ans ayant un budget modeste, mais désireuses de se démarquer et dont l’esprit est ouvert à découvrir plein de nouveaux artistes grâce aux playslists en magasin.

« L’offre sur le marché est tellement vaste désormais que de se démarquer afin d’attirer les clients est devenu crucial pour tous les détaillants, y compris Aritzia. Nous choisissons de la musique rythmée et sexy qui donne envie à nos clientes de rester dans le magasin », confie Lewitinn.

Un sondage récemment publié par la SOCAN a démontré que les entrepreneurs croient que la musique joue un rôle-clé dans l’expérience client qu’ils désirent offrir, et pour Aritzia, c’est on ne peut plus vrai.

«Aritzia est une entreprise qui a parfaitement compris le rôle essentiel que joue la musique dans l’expérience client unique qu’elle offre», explique Jennifer Brown, vice- présidente, Licences pour la SOCAN. «Élaborer dans les moindres détails une playlist pour un groupe démographique précis est une décision d’affaires cruciale. Lorsqu’il est question de musique, une approche stratégique est clairement préférable, car elle peut avoir un impact direct sur les ventes.»

Mais pour Aritzia, cela fait aussi partie d’une stratégie de ressources humaines. «Le choix d’une musique rythmée garde nos 2000 employés de bonne humeur et pleins d’entrain. Nous voulons leur donner envie de danser pendant qu’ils servent nos clients», confie Sarah Lewitinn.

Puisque la musique est si centrale au succès de cette entreprise canadienne, la licence Autorisé à vous divertir de la SOCAN permet d’assurer que les auteurs-compositeurs et les éditeurs qui sont diffusés dans ses boutiques sont compensés équitablement pour leur talent extraordinaire et leur travail.

Pour compléter cette offre musicale, Aritzia propose même aux internautes une section entièrement dédiée à la musique sur le site Web de son magazine.

Maximiser l’impact de la musique dans votre commerce: les conseils d’une experte

La renommée de Sarah Lewitinn en tant que productrice, DJ (@ultragrrrl), critique musicale et, bien sûr, directrice musicale pour Artizia n’est plus à faire. Elle est la première à reconnaître l’importance de la musique pour une entreprise et elle applique cette expertise au sein d’Aritzia afin d’assurer que la musique qu’on entend dans chacune de ses boutiques contribue à optimiser l’expérience client. La SOCAN a demandé à Sarah de partager quelques-uns de ses trucs qui seront utiles aux entreprises détenant une licence de la SOCAN afin d’optimiser leur programmation musicale:

  1. «Connaissez vos clients! Il est indispensable d’avoir une bonne idée de la musique que votre clientèle cible aime écouter afin qu’elle se sente chez elle lorsqu’elle visite votre commerce.»
  2. «Une musique rythmée transforme n’importe quel magasinage en une expérience stimulante et sexy, ce qui permet d’idéaliser la perception que votre clientèle a de votre produit.»
  3. «Renouvellez-vous! Changez votre playlist aussi souvent que possible, et ce, pour deux raisons: d’abord, cela démontre que votre image de marque est tendance, mais surtout parce que ça fera plaisir à vos employés qui ne mourront pas d’ennui à force d’entendre toujours les mêmes chansons.»